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Le conseil de sécurité proroge le mandat de la minurso jusqu’au 30 avril 2012

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  • Le conseil de sécurité proroge le mandat de la minurso jusqu’au 30 avril 2012

    Après examen de la situation au Sahara occidental, le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 30 avril 2012.

    Le Conseil de sécurité, par la résolution 1979 (2011), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, a demandé aux parties de « continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager plus résolument des négociations de fond ».

    Aux termes du texte adopté, le Conseil a en outre demandé aux parties de « poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    Le Secrétaire général, dans son rapport* soumis au Conseil de sécurité, avait recommandé à ce dernier de proroger d’un an le mandat de la MINURSO, lequel devait expirer le 30 avril 2011, et demandé leur coopération aux deux parties, le Maroc et le Front Polisario.

    Dans le préambule du texte de la résolution, le Conseil de sécurité souligne l’importance d’« améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf », tout en « se félicitant de la création d’un Conseil national des droits de l’homme au Maroc et de son antenne envisagée pour le Sahara occidental ».

    Les représentants de l’Afrique du Sud et du Nigéria, qui se sont exprimés avant le vote de la résolution, ont tous deux plaidé en faveur de la création d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental. Il est surprenant et anormal que de toutes les missions de maintien de la paix déployées en Afrique, la MINURSO soit la seule à ne pas avoir dans son mandat des prérogatives qui lui donneraient la possibilité de veiller au respect des droits dans le territoire sahraoui. Il est d’autre part anormal qu’aucun représentant de l’Union africaine ne fasse partie du groupe de travail sur la question du Sahara occidental, ont relevé les deux délégations.

    « Les soulèvements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord montrent que la violation des droits de l’homme n’est plus acceptable », a déclaré le représentant sud-africain, pour qui l’absence de prérogatives liées au respect des droits de l’homme du mandat donné à la MINURSO « laisse supposer que le Conseil de sécurité n’a que faire » de cette question au Sahara occidental. « Il faut que la MINURSO soit dotée d’un mandat sur la question des droits de l’homme », a-t-il insisté, jugeant « nécessaire » la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme qui soit « permanent et crédible ».

    « Le moment est venu pour que le Conseil de sécurité agisse et maintienne la paix et la sécurité au profit du peuple sahraoui, comme il l’a fait en Libye et en Côte d’Ivoire », a ajouté le représentant en s’étonnant du « deux poids, deux mesures » que le Conseil semblait avoir adopté, et en précisant que le Sahara occidental représente la « dernière colonie du continent africain ».

    Son homologue du Nigéria a, de façon similaire, souhaité que le Sahara occidental puisse bénéficier de la part du Conseil de sécurité du même soutien que celui accordé au Sud-Soudan. « La violation des droits de l’homme au Sahara occidental réclame des réactions rapides de la part du Conseil », a-t-il dit. « Seul un mécanisme de protection des droits de l’homme pourrait s’en charger avec satisfaction », a-t-il précisé.

    De son côté, après le vote, la délégation du Royaume-Uni a estimé que le statu quo au Sahara occidental n’était « plus tenable à long terme ». « Aucun progrès n’a été accompli sur le fond du différend », a affirmé le représentant britannique, notant que « cette impasse est regrettable ». Le Royaume-Uni estime que « l’avenir politique du Sahara occidental ne sera déterminé que par des efforts concertés du Maroc et du Front Polisario, avec l’appui de la communauté internationale », a-t-il souligné. « Si cette détermination politique n’est pas affichée par les parties, nous ne pourrons pas parvenir à une solution politique substantielle », a-t-il assuré.

    Le représentant de la France a rappelé le « caractère prioritaire du processus politique », espérant que les négociations reprendront « rapidement ». « Les parties doivent faire preuve de réalisme et d’esprit de compromis, et s’abstenir de toute provocation », a-t-il déclaré.

    Il a, de même, rappelé que le Maroc avait proposé un plan d’autonomie « sérieux et crédible » qui constitue une bonne base de négociation. Le représentant a relevé que la résolution adoptée aujourd’hui soulignait les « progrès considérables réalisés en matière de mesures de confiance », et il s’est également réjoui, appuyé en cela par son homologue du Gabon, que le Maroc ait décidé de mettre en place des mesures de protection des droits de l’homme, « en particulier au Sahara occidental ».

    Le représentant du Gabon a noté que « cette résolution équilibrée » du Conseil de sécurité réitérait l’« importance des efforts fournis par le Maroc depuis 2006 ».

    * S/2011/249
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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