bonjour comme je suis un abonné à ce magnifique site d'information je vous fais partager l'intégralité des preuves avancées par médiapart et encore merci à edwy plenel d'avoir créé ce site et vous encourage vivement à vous y abonnez.
"Alors que la ministre des sports, Chantal Jouanno, et le président de la Fédération française de football (FFF), Fernand Duchaussoy, ont annoncé, vendredi 29 avril, l'ouverture de plusieurs enquêtes suite aux révélations de Mediapart sur l'affaire des quotas discriminatoires, Laurent Blanc a choisi de se murer dans un démenti catégorique.
«Ce que je dis là, c'est la vérité. Je n'ai jamais entendu parler de quotas !», a déclaré le sélectionneur de l'équipe de France lors d'une conférence de presse convoquée à la hâte, dans un grand hôtel de Bordeaux, vendredi à la mi-journée.
«Pour moi, il n'y a pas de projet de quotas, c'est faux. Et c'est un mensonge de dire que le sélectionneur y a participé», a expliqué le patron des Bleus.
Comme lui, le directeur technique national au sein de la FFF, François Blaquart, a enchaîné les dénégations: «Je démens les accusations de Mediapart. Aucune consigne n'a été donnée aux centres de formations ni aux pôles espoirs», a-t-il affirmé.
Face à la cascade de démentis qui a rythmé la journée d'hier, Mediapart maintient l'intégralité de ses informations et l'exactitude des propos rapportés dans notre enquête publiée le 28 avril. Laurent Blanc, François Blaquart et d'autres responsables ont bel et bien envisagé depuis plusieurs mois la mise en place de politiques discriminatoires dans le football.
Un moment important est une réunion officielle de la DTN, qui s'est tenue à Paris, le 8 novembre 2010. La rencontre, à laquelle ont participé une vingtaine de cadres, responsables de la DTN et entraîneurs nationaux, a eu lieu quelque jours après les Etats généraux du football. Lors de cette réunion décisive, les débats ont été dirigés par François Blaquart, DTN par intérim après la démission de Gérard Houiller suite au fiasco du mondial de juillet dernier – il sera confirmé à son poste en février.
L'objectif de la réunion, que viendra clore le président de la FFF, Fernand Duchaussoy, mais qui ne participera pas aux débats incriminés, est ambitieux : il s'agit de dessiner les grandes lignes du projet de la future politique sportive du foot français. Comme le dira François Blaquart dès l'entame de la discussion: «Ce qui nous manque, c'est une vraie politique sportive de la fédération.»
Après une quarantaine de minutes, la discussion s'engage sur les joueurs français d'origine étrangère. Et dérive sur les «blacks». Sur les «beurs». Sur les «blancs».
Ce 8 novembre 2010, les débats auxquels vont se livrer les plus hautes figures du foot français ont pour base les conclusions d'un audit externe consacré à l'INF, le centre de formation de Clairefontaine (Yvelines) où des joueurs comme Thierry Henry, Nicolas Anelka ou Willam Gallas ont été élèves. Commandé en 2010 par la DTN, l'audit souligne que depuis dix ans, beaucoup trop de jeunes joueurs binationaux ou pouvant prétendre à une double nationalité, qui ont été formés à Clairefontaine, sont allés jouer ans sous les couleurs d'une équipe étrangère.
« Donc il faut 30 % ? »
François Blaquart pose ainsi les bases du débat: «L'INF, c'est une belle histoire qui n'a pas eu l'évolution souhaitée en termes d'approche des populations. Parce qu'on a des populations complètement différentes.» Très vite, la discussion s'élargit à l'ensemble de la politique de formation et de recrutement des joueurs dès l'âge de 12 ans. Mediapart est aujourd'hui en mesure de lever le voile sur le détail des débats qui ont agité ce jour-là le huis clos de la DTN, faisant des démentis d'aujourd'hui les mensonges de demain. En voici ci-dessous un compte-rendu détaillé.
Réunion du 8 novembre 2010, le verbatim.
Erick Mombaerts, sélectionneur de l'équipe de France Espoirs: François (Blaquard, NDLR), ça mérite quand même qu'on débatte, ne serait-ce que trois minutes. Tu as évoqué les statistiques sur les derniers résultats de l'Institut national du football (à Clairefontaine, NDLR): 4 internationaux A français (sélectionnés en équipe de France, NDLR), 26 internationaux étrangers. 20 ou 26....
Laurent Blanc, sélectionneur de l'équipe de France. Ça, ça me choque.
Erick Mombaerts: Ça nous choque.
Laurent Blanc: Plus qu'autre chose.
Erick Mombaerts: Est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité? Oui? Non? Donc, auquel cas, on est obligé de le faire sous le coude. C'est-à-dire on est obligé de le faire... Mais est-ce qu'il faut le faire. Je pense que tout le monde doit être concerné, là.
Laurent, qu'est-ce que t'en penses ?
MM. Blanc et Duchaussoy
MM. Blanc et Duchaussoy© FFF
Laurent Blanc: Moi j'y suis tout à fait favorable. Sincèrement, ça me dérange beaucoup. Ce qui se passe dans le football actuellement, ça me dérange beaucoup.
A mon avis, il faut essayer de l'éradiquer. Et ça n'a aucune connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l'équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. Ça, il faut quand même le limiter. Je dis pas qu'on va l'éradiquer mais le limiter dans ces pôles-là...
Erick Mombaerts: Donc il faut 30% ? Un tiers de gamins qui peuvent changer (de nationalité, NDLR)?
François Blaquart, le directeur technique national: Même pas.
Erick Mombaerts: Même pas ?
François Blaquart: Même pas.
la suite.....
"Alors que la ministre des sports, Chantal Jouanno, et le président de la Fédération française de football (FFF), Fernand Duchaussoy, ont annoncé, vendredi 29 avril, l'ouverture de plusieurs enquêtes suite aux révélations de Mediapart sur l'affaire des quotas discriminatoires, Laurent Blanc a choisi de se murer dans un démenti catégorique.
«Ce que je dis là, c'est la vérité. Je n'ai jamais entendu parler de quotas !», a déclaré le sélectionneur de l'équipe de France lors d'une conférence de presse convoquée à la hâte, dans un grand hôtel de Bordeaux, vendredi à la mi-journée.
«Pour moi, il n'y a pas de projet de quotas, c'est faux. Et c'est un mensonge de dire que le sélectionneur y a participé», a expliqué le patron des Bleus.
Comme lui, le directeur technique national au sein de la FFF, François Blaquart, a enchaîné les dénégations: «Je démens les accusations de Mediapart. Aucune consigne n'a été donnée aux centres de formations ni aux pôles espoirs», a-t-il affirmé.
Face à la cascade de démentis qui a rythmé la journée d'hier, Mediapart maintient l'intégralité de ses informations et l'exactitude des propos rapportés dans notre enquête publiée le 28 avril. Laurent Blanc, François Blaquart et d'autres responsables ont bel et bien envisagé depuis plusieurs mois la mise en place de politiques discriminatoires dans le football.
Un moment important est une réunion officielle de la DTN, qui s'est tenue à Paris, le 8 novembre 2010. La rencontre, à laquelle ont participé une vingtaine de cadres, responsables de la DTN et entraîneurs nationaux, a eu lieu quelque jours après les Etats généraux du football. Lors de cette réunion décisive, les débats ont été dirigés par François Blaquart, DTN par intérim après la démission de Gérard Houiller suite au fiasco du mondial de juillet dernier – il sera confirmé à son poste en février.
L'objectif de la réunion, que viendra clore le président de la FFF, Fernand Duchaussoy, mais qui ne participera pas aux débats incriminés, est ambitieux : il s'agit de dessiner les grandes lignes du projet de la future politique sportive du foot français. Comme le dira François Blaquart dès l'entame de la discussion: «Ce qui nous manque, c'est une vraie politique sportive de la fédération.»
Après une quarantaine de minutes, la discussion s'engage sur les joueurs français d'origine étrangère. Et dérive sur les «blacks». Sur les «beurs». Sur les «blancs».
Ce 8 novembre 2010, les débats auxquels vont se livrer les plus hautes figures du foot français ont pour base les conclusions d'un audit externe consacré à l'INF, le centre de formation de Clairefontaine (Yvelines) où des joueurs comme Thierry Henry, Nicolas Anelka ou Willam Gallas ont été élèves. Commandé en 2010 par la DTN, l'audit souligne que depuis dix ans, beaucoup trop de jeunes joueurs binationaux ou pouvant prétendre à une double nationalité, qui ont été formés à Clairefontaine, sont allés jouer ans sous les couleurs d'une équipe étrangère.
« Donc il faut 30 % ? »
François Blaquart pose ainsi les bases du débat: «L'INF, c'est une belle histoire qui n'a pas eu l'évolution souhaitée en termes d'approche des populations. Parce qu'on a des populations complètement différentes.» Très vite, la discussion s'élargit à l'ensemble de la politique de formation et de recrutement des joueurs dès l'âge de 12 ans. Mediapart est aujourd'hui en mesure de lever le voile sur le détail des débats qui ont agité ce jour-là le huis clos de la DTN, faisant des démentis d'aujourd'hui les mensonges de demain. En voici ci-dessous un compte-rendu détaillé.
Réunion du 8 novembre 2010, le verbatim.
Erick Mombaerts, sélectionneur de l'équipe de France Espoirs: François (Blaquard, NDLR), ça mérite quand même qu'on débatte, ne serait-ce que trois minutes. Tu as évoqué les statistiques sur les derniers résultats de l'Institut national du football (à Clairefontaine, NDLR): 4 internationaux A français (sélectionnés en équipe de France, NDLR), 26 internationaux étrangers. 20 ou 26....
Laurent Blanc, sélectionneur de l'équipe de France. Ça, ça me choque.
Erick Mombaerts: Ça nous choque.
Laurent Blanc: Plus qu'autre chose.
Erick Mombaerts: Est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité? Oui? Non? Donc, auquel cas, on est obligé de le faire sous le coude. C'est-à-dire on est obligé de le faire... Mais est-ce qu'il faut le faire. Je pense que tout le monde doit être concerné, là.
Laurent, qu'est-ce que t'en penses ?
MM. Blanc et Duchaussoy
MM. Blanc et Duchaussoy© FFF
Laurent Blanc: Moi j'y suis tout à fait favorable. Sincèrement, ça me dérange beaucoup. Ce qui se passe dans le football actuellement, ça me dérange beaucoup.
A mon avis, il faut essayer de l'éradiquer. Et ça n'a aucune connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l'équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. Ça, il faut quand même le limiter. Je dis pas qu'on va l'éradiquer mais le limiter dans ces pôles-là...
Erick Mombaerts: Donc il faut 30% ? Un tiers de gamins qui peuvent changer (de nationalité, NDLR)?
François Blaquart, le directeur technique national: Même pas.
Erick Mombaerts: Même pas ?
François Blaquart: Même pas.
la suite.....
Commentaire