Révolte des étudiants à Tizi-Ouzou
500 kg de viande jetés dans le bureau du directeur de la résidence Oued Aissi
Le lundi soir, 25 Avril 2011, une centaine de résidents de la cité universitaire Rehahlia (Ouad-Aissi, Tizi-Ouzou) ont investi les cuisines de leur réfectoire pour signifier leur ras-le-bol devant une situation sinistre que vit la résidence depuis plusieurs années : service bâclé, manque d’hygiène virulent, nourriture infecte, vol sous le regard impuissant des étudiants et amplification de l’insécurité dans l’indifférence totale de l’administration.
28/04/2011 - 09:56 mis a jour le 28/04/2011 - 12:35 par Ahmed Djoudi
Les faits se sont déroulés suite à la cessation précoce du service, signifiée par les employés du restaurant à des dizaines d’étudiants, qui faisaient encore la queue pour manger depuis déjà plus d’une heure. Ne comprenant pas cet arrêt hâtif du service et révoltés devant le comportement agressif des employés, ils ont investis les cuisines et ont demandé à ce que le service reprenne. Le responsable déclare le stock de nourriture épuisé. Les étudiants l’ont alors empêché de sortir avant qu’il n’appelle le directeur de la résidence pour le faire venir ; chose que ce dernier a refusé, « ils (les étudiants) peuvent incendier le resto s’ils le veulent », a-t-il répondu. Pire encore, il alerta les agents de sécurité et ceux-là ont intervenu, violemment, afin de disperser des étudiants. Mais bien décidés à mener à terme leur action, les étudiants ont brisé les verrous de la chambre froide pour vérifier de leurs yeux si le stock de nourriture est réellement épuisé. Et là, ils ont découvert un grand stock de nourriture, notamment de la viande mais aussi des conserves, du jus, du fromage, etc. Révoltés, ils ont fait sortir plus de 500 Kg de viande qu’ils ont transporté et déversé dans le bureau du directeur de la résidence universitaire.
Le lendemain, les employés de la cité ont décidé de faire une grève. Le directeur constatant la situation, à son arrivée, repart aussitôt après avoir traité les résidents de voyous, refusant ainsi de parlementer avec eux. Ces derniers sont allé saisir le directeur des Œuvres Universitaires et celui-ci leur a, lui aussi, fermé la porte.
Le soir venu, aucun employé de la restauration n’a été là pour assurer le service de restauration. Les étudiants ont dû s’organiser pour distribuer du jus et des conserves, mais ils se sont retrouvé très vite désœuvrés face au manque des denrées. Le service a cessé aussitôt. Hier encore, les milliers d’étudiants de la cité se sont contenté de pain, de boites de thon et du jus en guise de diner.
La restauration est l’un des problèmes les plus aigus que vit l’université de Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou et ce depuis plusieurs années. Les étudiants ne comprennent pas comment la qualité de la nourriture et du service peuvent être aussi mauvais et une grande majorité pense que ce laisser aller qui sévit à l’université de Tizi-Ouzou est voulu et entretenu par l’Etat. Un étudiant nous a déclaré que : « Ils font cela pour réduire l’étudiant à un tube digestif qui ne se révolte que pour manger. C’est le moyen qu’ils ont trouvé pour casser l’université de Tizi-Ouzou, qui a été dans le passé le précurseur d’évènements historiques pour apporter un changement dans le pays ».
500 kg de viande jetés dans le bureau du directeur de la résidence Oued Aissi
Le lundi soir, 25 Avril 2011, une centaine de résidents de la cité universitaire Rehahlia (Ouad-Aissi, Tizi-Ouzou) ont investi les cuisines de leur réfectoire pour signifier leur ras-le-bol devant une situation sinistre que vit la résidence depuis plusieurs années : service bâclé, manque d’hygiène virulent, nourriture infecte, vol sous le regard impuissant des étudiants et amplification de l’insécurité dans l’indifférence totale de l’administration.
28/04/2011 - 09:56 mis a jour le 28/04/2011 - 12:35 par Ahmed Djoudi
Les faits se sont déroulés suite à la cessation précoce du service, signifiée par les employés du restaurant à des dizaines d’étudiants, qui faisaient encore la queue pour manger depuis déjà plus d’une heure. Ne comprenant pas cet arrêt hâtif du service et révoltés devant le comportement agressif des employés, ils ont investis les cuisines et ont demandé à ce que le service reprenne. Le responsable déclare le stock de nourriture épuisé. Les étudiants l’ont alors empêché de sortir avant qu’il n’appelle le directeur de la résidence pour le faire venir ; chose que ce dernier a refusé, « ils (les étudiants) peuvent incendier le resto s’ils le veulent », a-t-il répondu. Pire encore, il alerta les agents de sécurité et ceux-là ont intervenu, violemment, afin de disperser des étudiants. Mais bien décidés à mener à terme leur action, les étudiants ont brisé les verrous de la chambre froide pour vérifier de leurs yeux si le stock de nourriture est réellement épuisé. Et là, ils ont découvert un grand stock de nourriture, notamment de la viande mais aussi des conserves, du jus, du fromage, etc. Révoltés, ils ont fait sortir plus de 500 Kg de viande qu’ils ont transporté et déversé dans le bureau du directeur de la résidence universitaire.
Le lendemain, les employés de la cité ont décidé de faire une grève. Le directeur constatant la situation, à son arrivée, repart aussitôt après avoir traité les résidents de voyous, refusant ainsi de parlementer avec eux. Ces derniers sont allé saisir le directeur des Œuvres Universitaires et celui-ci leur a, lui aussi, fermé la porte.
Le soir venu, aucun employé de la restauration n’a été là pour assurer le service de restauration. Les étudiants ont dû s’organiser pour distribuer du jus et des conserves, mais ils se sont retrouvé très vite désœuvrés face au manque des denrées. Le service a cessé aussitôt. Hier encore, les milliers d’étudiants de la cité se sont contenté de pain, de boites de thon et du jus en guise de diner.
La restauration est l’un des problèmes les plus aigus que vit l’université de Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou et ce depuis plusieurs années. Les étudiants ne comprennent pas comment la qualité de la nourriture et du service peuvent être aussi mauvais et une grande majorité pense que ce laisser aller qui sévit à l’université de Tizi-Ouzou est voulu et entretenu par l’Etat. Un étudiant nous a déclaré que : « Ils font cela pour réduire l’étudiant à un tube digestif qui ne se révolte que pour manger. C’est le moyen qu’ils ont trouvé pour casser l’université de Tizi-Ouzou, qui a été dans le passé le précurseur d’évènements historiques pour apporter un changement dans le pays ».
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