Il y a 20 ans, on n’osait pas montrer sa misère en France. Encore moins en direct à la télévision. Aujourd’hui, les choses ont bien changé et les pauvres ne peuvent plus cacher leur condition...
C’est là un constat fait au quotidien, ne serait-ce qu’à travers les chaînes publiques, où l’on voit clairement que la crise économique mondiale oblige les Français à adopter de nouveaux comportements. Il était temps. Les citoyens de l’Hexagone, toutes couches confondues, ont eu apparemment la force et le courage de s’adapter à la nouvelle donne du terrain et aux nouvelles difficultés qu’elle soulève.
Face à une situation inédite, ils ont répondu collectivement et à titre individuel par un effort d’économie sans précédent aussi bien au niveau de la gestion du budget de leurs ménages que par une volonté délibérée de partager et d’aller vers les autres. Ce qui était loin d’être le cas jusqu’à présent.
Pour permettre à tout le monde de vivre au moins décemment, le maire de Paris par exemple a revu, corrigé et même suspendu dans certaines circonstances des textes aveugles et contraignants qui faisaient la chasse systématique aux vendeurs à la sauvette. Identifiés, encadrés et enregistrés, beaucoup parmi eux se sont vu offrir des aires de vente et d’échange à un moment précis de la journée qui ne devra gêner ni les piétons ni les automobilistes.
Les grandes surfaces qui avaient pris l’habitude au temps de leur opulence de bazarder ou de jeter à la poubelle le moindre produit déclaré impropre à la vente parce qu’il ne correspondait pas à des critères précis se sont organisées pour donner à chaque fin de service tous les rebuts aux pauvres. Ainsi, la chasse au gaspillage était ouverte. Même ces pauvres qui sont en général des ouvriers qui travaillent mais dont les salaires sont insuffisants, ont perdu tout complexe.
Ils parlent ouvertement devant la caméra sans cacher leurs visages et disent toute l’étendue de leur détresse et leur désir manifeste de sortir la tête de l’eau. Un de ces malheureux s’est laissé volontairement filmer pendant 24 heures pour sensibiliser ses compatriotes au sort des plus démunis.
Il dort dans sa voiture, car il n’a pas où se loger, se lave tous les matins aux douches publiques, part travailler comme tout le monde, mange un morceau à midi au resto du cœur et regagne le soir sa voiture avant de faire quelques pas pour se dégourdir les jambes.
Il y a 20 ans, aucun Français n’osait montrer sa misère en direct à la télévision. Aujourd’hui, les choses ont bien changé et les pauvres ne peuvent plus cacher leur condition à la face du monde ni faire les hypocrites pour sauver les apparences. Les mœurs dans l’Hexagone ont décidément bien changé.
Par Imaad Zoheir
InfoSoir
C’est là un constat fait au quotidien, ne serait-ce qu’à travers les chaînes publiques, où l’on voit clairement que la crise économique mondiale oblige les Français à adopter de nouveaux comportements. Il était temps. Les citoyens de l’Hexagone, toutes couches confondues, ont eu apparemment la force et le courage de s’adapter à la nouvelle donne du terrain et aux nouvelles difficultés qu’elle soulève.
Face à une situation inédite, ils ont répondu collectivement et à titre individuel par un effort d’économie sans précédent aussi bien au niveau de la gestion du budget de leurs ménages que par une volonté délibérée de partager et d’aller vers les autres. Ce qui était loin d’être le cas jusqu’à présent.
Pour permettre à tout le monde de vivre au moins décemment, le maire de Paris par exemple a revu, corrigé et même suspendu dans certaines circonstances des textes aveugles et contraignants qui faisaient la chasse systématique aux vendeurs à la sauvette. Identifiés, encadrés et enregistrés, beaucoup parmi eux se sont vu offrir des aires de vente et d’échange à un moment précis de la journée qui ne devra gêner ni les piétons ni les automobilistes.
Les grandes surfaces qui avaient pris l’habitude au temps de leur opulence de bazarder ou de jeter à la poubelle le moindre produit déclaré impropre à la vente parce qu’il ne correspondait pas à des critères précis se sont organisées pour donner à chaque fin de service tous les rebuts aux pauvres. Ainsi, la chasse au gaspillage était ouverte. Même ces pauvres qui sont en général des ouvriers qui travaillent mais dont les salaires sont insuffisants, ont perdu tout complexe.
Ils parlent ouvertement devant la caméra sans cacher leurs visages et disent toute l’étendue de leur détresse et leur désir manifeste de sortir la tête de l’eau. Un de ces malheureux s’est laissé volontairement filmer pendant 24 heures pour sensibiliser ses compatriotes au sort des plus démunis.
Il dort dans sa voiture, car il n’a pas où se loger, se lave tous les matins aux douches publiques, part travailler comme tout le monde, mange un morceau à midi au resto du cœur et regagne le soir sa voiture avant de faire quelques pas pour se dégourdir les jambes.
Il y a 20 ans, aucun Français n’osait montrer sa misère en direct à la télévision. Aujourd’hui, les choses ont bien changé et les pauvres ne peuvent plus cacher leur condition à la face du monde ni faire les hypocrites pour sauver les apparences. Les mœurs dans l’Hexagone ont décidément bien changé.
Par Imaad Zoheir
InfoSoir
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