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Le MAE tunisien a vivement dénoncé cette intrusion:Escalade militaire à la frontière tuniso-libyenne

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  • Le MAE tunisien a vivement dénoncé cette intrusion:Escalade militaire à la frontière tuniso-libyenne

    La ville de Dhiba, principal point de passage entre la Libye et la Tunisie, a été, hier, le théâtre d’échanges de tirs entre les milices pro et anti-El Gueddafi.

    Le ministère tunisien des Affaires étrangères parle de «dangereuse escalade militaire» et accuse le régime d’El Gueddafi de «violer l’intégrité du territoire tunisien et de porter atteinte à la sécurité des habitants de cette région».
    Le conflit libyen déborde de nouveau le territoire tunisien. La ville de Dhiba, principal point de passage entre la Libye et la Tunisie, a été, hier, le théâtre d’échange de tirs entre les milices pro et anti-El Gueddafi. Des roquettes se sont abattues en terre tunisienne et des échanges de tirs ont été entendus tôt ce matin dans la ville de Dhiba, témoignait le correspondant sur place de la radio tunisienne Shems FM. Hier matin, environ 15 véhicules des forces d’El Gueddafi ont «envahi» la ville et ses environs, a affirmé le correspondant à Tataouine de l’agence officielle tunisienne TAP. Les troupes d’El Gueddafi «fuyaient», d’après la TAP, vers le territoire tunisien, suite aux affrontements les opposant aux insurgés. L’armée tunisienne a déclenché, dès les premières heures de la journée, une opération de ratissage de la ville, à la recherche de membres des troupes d’El Gueddafi.
    D’après Radio Mosaïque, des membres des milices d’El Gueddafi ont pris hier la fuite vers la ville frontalière de Dhiba, fuyant les bombardements intensifs des rebelles libyens et «se sont livrés aux forces armées tunisiennes, ce qui a provoqué une vague de protestation parmi les habitants de la ville qui réclament le départ immédiat de ces miliciens». Ces attaques ont semé la panique parmi les citoyens de Dhiba et ont contraint les établissements scolaires à fermer leurs portes.

    Des bombardements intensifs

    Les affrontements ont fait, selon le correspondant de TAP, des dizaines de morts des deux clans sur le territoire libyen et environ 20 blessés dont 12 ont été transférés à l’hôpital régional de Tataouine, les autres blessés ont été pris en charge par l’unité sanitaire de Dhiba. La veille de l’incursion libyenne, soit jeudi au soir, le ministère tunisien des Affaires étrangères a exprimé «sa grande préoccupation» suite «à la dangereuse escalade militaire» enregistrée à Wazen, localité proche du point de passage de Dhiba. Le ministère des Affaires étrangères considère les tirs en direction d’une zone peuplée sur le territoire tunisien comme «une violation de l’intégrité du territoire tunisien et une atteinte à la sécurité des habitants de cette région». La Tunisie a demandé aux autorités libyennes de prendre «des mesures immédiates» pour mettre fin à ces violations, de respecter l’intégrité du territoire tunisien et de veiller à ce que les forces armées placées sous son autorité s’abstiennent de tout acte mettant en danger les habitants et les installations sur le territoire tunisien, précise le ministère dans un communiqué diffusé dans la soirée de jeudi.
    Depuis une semaine, le poste-frontière de Dhiba est l’objet de combats entre insurgés libyens et forces loyales au leader Mouammar El Gueddafi. Le côté libyen du poste avait été pris par les insurgés le 21 avril au matin. Au bout d’une semaine, ils en ont été délogés jeudi après-midi par une contre-attaque des loyalistes. Mais quelques heures plus tard, les opposants au régime de Tripoli ont à nouveau attaqué le poste-frontière et les affrontements se sont déroulés des deux côtés de la frontière, a rapporté l’agence française AFP. Jeudi soir, la situation demeurait confuse quant au contrôle du poste- frontière et un haut responsable militaire tunisien cité par l’AFP a qualifié la situation d’«extrêmement tendue».

    La rébellion contrôlerait, selon l’agence française, Nalout, dernière grande ville avant le poste-frontière de Dhiba, et une route menant de la frontière jusqu’à Zenten, près de 200 km plus à l’est, malgré les efforts des forces loyalistes pour couper les communications entre ces villes acquises à la rébellion. Dimanche soir, les forces pro-El Gueddafi avaient tiré des roquettes Grad sur Zenten, faisant quatre morts et neuf blessés, selon des habitants.
    Mercredi, des milliers d’insurgés qui défendent cette ville avaient réussi à repousser de plusieurs kilomètres les forces du colonel El Gueddafi après une journée entière de combats et de bombardements sur la ville. Par ailleurs, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) se dit «très préoccupé» par le fait que les «gens qui fuient la Libye puissent être pris dans le feu croisé» entre les forces du gouvernement et les rebelles. «L’escalade de la violence à la frontière a stoppé le flux des réfugiés venant des montagnes de l’ouest de la Libye», a déclaré une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d’un point de presse. Selon le HCR, le flux des réfugiés était permanent, avant que les Libyens ne cessent de tenter de fuir. Plus de 3100 personnes avaient traversé la frontière rien que dans la journée de mercredi.

    Mohand Aziri (El Watan).
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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