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La fin d’une époque

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    La fin d’une époque
    C’est une belle prise que vient d’offrir Obama au monde entier.

    C’est le président Barack Obama qui a annoncé la nouvelle dimanche dernier peu avant minuit: les Etats-Unis ont tué le chef d’Al Qaîda Oussama Ben Laden lors d’une opération commando au Pakistan. Il ajoute que c’est un terroriste responsable du meurtre de milliers d’innocents. Le tout lors d’une allocution solennelle depuis la Maison-Blanche. Ce n’est qu’au lendemain du raid contre la villa dans laquelle le chef d’Al Qaîda se cachait qu’une analyse ADN a permis de confirmer sa mort. Un responsable s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a confirmé que de l’ADN prélevé sur le corps d’une des personnes tuées correspondait à celui du chef terroriste. L’ADN correspond aussi à celui de plusieurs membres de la famille de Ben Laden.

    La probabilité qu’il soit celui de Ben Laden est d’au moins 99%. D’autres révélation affirment que le commando qui a mené l’assaut était prêt à le capturer vivant s’il avait accepté de se rendre. Personne ne viendra infirmer cette thèse. Les forces spéciales n’ont pas fait de prisonnier lors de l’opération. Tout s’est ensuite déroulé dans la précipitation. Même la cérémonie funéraire s’est déroulée sur le pont du porte-avions Carl-Vinson, en mer d’Oman après que son corps a transité par l’Afghanistan.

    Dans le respect des traditions musulmanes, dit-on, ce qui ne satisfait guère Al Azhar. Son corps est laissé à la mer. Après la cérémonie, place aux spéculations. Y-a-t-il des menaces d’attentat contre les Etats-Unis? Pas dans l’immédiat, a déclaré la ministre de la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, précisant que le pays ne relevait pas son niveau d’alerte.

    ´´Nous restons en état de vigilance élevée», a-t-elle déclaré. «Nous ne lancerons d’alerte que si nous recevons des informations spécifiques ou crédibles», a-t-elle rappelé. Le président Obama a prévenu ses compatriotes qu’Al Qaîda continuerait à essayer de s’en prendre aux Etats-Unis. Le département d’Etat a d’ailleurs, immédiatement appelé les ressortissants américains à la prudence à l’étranger. Il est presque certain que des terroristes vont tenter de venger Oussama Ben Laden, a averti de son côté le directeur de la CIA, Leon Panetta.

    Les Américains ont raison de se méfier des représailles des partisans de l’homme le plus recherché du monde depuis dix ans et cerveau présumé des attentats du 11 Septembre. Ce fils d’une riche famille saoudienne s’est forgé un destin de financier islamiste et combattant antisoviétique en Afghanistan avant de se radicaliser pour devenir l’inspirateur d’un djihad mondial anti-occidental.

    Rien ne prédisposait le douzième enfant du magnat du bâtiment Mohammed Ben Laden, immigré yéménite devenu richissime, à devenir un révolutionnaire haï par les uns et adulé par les autres. Né à Riyadh en 1957, il étudie le génie civil et le commerce à l’université Roi Abdelaziz de Djeddah.

    Wahabite qu’il est, il répond à l’appel du djihad après l’invasion de l’Afghanistan par les troupes de Moscou en 1979. Avec la bénédiction des autorités saoudiennes, il entreprend d’organiser le soutien logistique aux moudjahidine afghans. Il sillonne la péninsule arabique pour y lever des fonds et s’installe à Peshawar, au Pakistan, où il rencontre celui qui deviendra son mentor, le palestinien Abdullah Azzam. Les volontaires arabes affluent et Ben Laden les accueille et les encadre avec l’aide de la CIA, qui fait transiter ses subsides par l’intermédiaire des services secrets pakistanais. Après l’attaque du Koweït par l’armée irakienne, il propose au roi Fahd de bouter l’envahisseur hors de la péninsule. Ben Laden s’estime trahi: le sol sacré de son pays étant souillé par la présence d’Américains et il s’installe au Soudan. En 1996, il refait surface en Afghanistan et devient l’ennemi public n°1 aux Etats-Unis.

    Ses attentats les plus spectaculaires, avant ceux du 11 septembre 2001, ont lieu en août 1998, lorsque des véhicules piégés frappent simultanément les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya (224 morts). Les Etats-Unis offrent 25 millions de dollars, puis 50, pour toute information permettant sa capture.

    Ahmed MESBAH
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