explication de la Sourate 94. L'ouverture (As-Sarh)
Introduction
La sourate doit son nom au premier verset où le terme "ouverture" figure. Elle correspond à la sourate précédente parce que l'une et l'autre énumèrent les bienfaits de Dieu. C'est pourquoi, certains, parmi les anciens, ont prétendu que les deux sourates formaient, en fait, une seule et même sourate, sans qu'il y ait lieu de les séparer par la basmala .
Comme la sourate précédente, celle-ci traite de la place occupée par le Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - auprès de Dieu.
Au départ, la sourate rappelle le bienfait de Dieu sur Son Envoyé. Elle fait allusion à l'ouverture de sa poitrine à la foi et de son cœur à la sagesse et à la connaissance. Il s'agit aussi de la purification de son âme des péchés et de toutes les autres souillures. Tout cela pour alléger la souffrance et la tristesse du Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - en butte à ses ennemis.
1 - N'avons-Nous pas ouvert pour toi ta poitrine?
2 - Et ne l'avons-Nous pas déchargée du fardeau
3 - qui accablait ton dos ?
La sourate aborde ensuite une faveur tout à fait spéciale puisqu'elle ne concerne que le Sceau des envoyés, à savoir l'association de son nom avec le nom de Dieu. Le Seigneur ne peut être cité qu'en Le liant au Nom de Son Envoyé. Ainsi, la foi d'une personne, qui proclame "Il n'y a de divinité que Dieu" ne peut être acceptée que si elle y joint : "Muhammad est l'Envoyé de Dieu".
4 - Et exalté pour toi ta renommée ?
La sourate fait mention des difficultés rencontrées par le Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - dans l'accomplissement de sa mission. Dieu l'informe qu'après la difficulté viendra la facilité, c'est-à-dire qu'il triomphera de ses ennemis.
5 - A côté de la difficulté est, certes, une facilité !
6 - A côté de la difficulté est, certes la facilité.
La sourate se termine en rappelant au Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - de se préparer au moyen des pratiques cultuelles. Autrement dit, qu'il s'efforce d'adorer Dieu une fois qu'il se sera libéré de son activité. C'est une façon de Le remercier pour tous les bienfaits reçus.
7 - Quand tu te libères, donc, lève-toi
8 -et à ton Seigneur aspire.
Etude et commentaire
Le premier bienfait accordé par Dieu à Son Envoyé
1 - N'avons-Nous pas [ ô Muhammad ! ] ouvert pour toi ta poi*trine [ en t'accordant, entre autres, la prophétie ] ?
La question posée vise le rappel du bienfait, sa confirmation et sa reconnaissance. Autrement dit, oui, ô Muhammad ! Nous avons ouvert ta poitrine à la guidance et à la foi. Nous l'avons illuminée par les lumières de la connaissance divine au moyen de la descente du Coran sur toi. Aussi, montre-toi reconnaissant. Ibn Kathîr donne cette explication : Nous avons éclairé ta poitrine, c'est-à-dire qu'elle a été élargie pour recevoir la science divine. Ceci se confirme par ce verset : "Et quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l'Islam". (S.6, 125). Dieu lui a élargi sa poitrine pour y introduire plus facilement Sa loi et rendre son assimilation plus facile. Il est à noter que ce fait peut revêtir un sens réel ou un sens figuré.
Dans le premier cas, la poitrine a été effectivement ouverte pour en extraire les traces de Satan de manière à ce qu'il n'y ait plus aucune issue par laquelle il pourrait y revenir. Cet événement se produisit une première fois quand le Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - avait cinq ans, et une seconde fois lors de son ascension au Ciel.
Bukhârî a rapporté, selon Anas, que Gabriel est apparu à l'Envoyé de Dieu - que la prière et le salut soient sur lui - au moment où celui-ci jouait avec les enfants de son âge. Il l'assomma, lui fendit sa poitrine et retira son cœur d'où fut extrait un morceau de chair. Gabriel dit : "Ceci est la part de Satan qui était en toi". Ensuite, il le lava dans un récipient en or avec l'eau de Zemzem et recousit sa poitrine. A la vue de cette scène, les enfants coururent chez leur mère, celle qui allaitait le petit Muhammad. Ils lui dirent : "Muhammad a été tué". Ils le trouvèrent, le visage complètement transformé. Anas précisa qu'il avait vu lui-même les traces de la couture sur la poitrine du Prophète - que la prière et le salut soient sur lui.
L'ouverture de la poitrine peut être comprise au sens figuré. Cela signifie que cette partie du corps a été ouverte à la lumière de la foi. Ibn 'Abbâs a dit que Dieu a élargi la poitrine du Prophète pour y faire pénétrer et enraciner l'Islam. Quant à Ibn Mas'ûd, il a rapporté ce qui suit : Nous avons demandé à l'Envoyé de Dieu - que la prière et le salut soient sur lui - :
- Comment Dieu ouvre-t-il la poitrine pour l'Islam ?
- C'est une lumière que Dieu projette dans le cœur du croyant, qui s'élargit et reçoit l'Islam.
- Quel est l'indice qui le montre ?
- C'est al-inâba.
De son côté, Abû H ayyân a donné cette explication dans son commentaire du Coran "Tafsîr al-muhît " : "Ouvrir la poitrine, c'est l'illuminer par la sagesse et l'élargir pour recevoir ce que Dieu lui révèle". C'est là l'opinion admise par la majorité. Hamza Boubakeur cite l'explication donnée par Tabari : "Débarrassé de l'idolâtrie et effacé en toi tout péché" et ajoute "Dans les perspectives actuelles de certains auteurs chrétiens, le mystère de cette opération équivaut à l'extinction en lui du péché originel (cf. DERM. P.12). Mais du point de vue de l'Islam, le péché originel est exclu en tant que notion théologique".
La signification de la "poitrine" dans le Coran
Le " S adr" , dit Faouzi Skali, représente l'image physique de la partie la plus extérieure de l'être. Dans le langage coranique, il est fait une distinction entre poitrine et fond des poitrines (Dhât Essudûr) , lequel en représente d'une certaine façon l'antichambre, celle où les pensées restent cachées "Dieu ne connaît-Il pas ce qu'ils cachent ? Il connaît le contenu du fond des poitrines" .(S.11, 5). C'est dans la poitrine que surgissent (Yasduru) les pensées dans la conscience immédiate, il s'agit d'un niveau où celles-ci se présentent dans leur forme la plus extérieure, car en réalité, elles prennent naissance à des niveaux plus profonds.
"En l'absence d'une démarche spirituelle, le Sadr demeure le siège de l'âme despotique (En-Nafs el-Ammârah), dont l'une des caractéristiques essentielles est l'orgueil : "Ils n'ont que de l'orgueil dans leurs poitrines" , dit le Coran (11, 56) , et, ailleurs, caractérisant l'âme despotique, "L'âme est instigatrice du mal, à moins que mon Seigneur ne fasse miséricorde". (S.12, 53)
"A l'origine, le Sadr est le "lieu" de l'Islam, c'est-à-dire de la soumission à Dieu. "Dieu ouvre à la soumission (l'Islam) la poitrine de celui qu'Il veut diriger". (S.6, 125). Puis s'établit le processus de la purification, "afin que Dieu éprouve ce qui se trouve dans vos poitrines et qu'Il en purifie le contenu" (S.3, 154). Ce processus est en même temps une thérapie divine : "Nous avons arraché de leurs poitrines la haine qui s'y trouvait encore". (S.7, 43)
Cette idée est approfondie par al- H akîm at-Tirmidhî dans son ouvrage intitulé : "Le livre de la profondeur des choses" : "La poitrine est le point de départ du commandement (amr), la source de la consultation (mashûra) et du jugement (qa d â), le lieu où siège le roi qui est l'intelligence. La poitrine est ce qui entoure la cité et l'environne. Cette cité intérieure possède quatre portes donnant accès à la poitrine qui constitue un vaste espace et un siège resplendissant. On y trouve les lampes (qanâdîl) de la Miséricorde et les flambeaux (ma s âbî h ) de la lumière qui y resplendissent de la lumière du cœur intérieur, ainsi que des bougies scintillantes de clarté et de lumière.
"A ce propos, Muhammad Ibn Marwân a rapporté d'après al-Kalbî, selon Abû S âli h , selon Ibn 'Abbâs, ainsi que d'après al-Rabî, selon Ubayy Ibn Ka'b, relativement aux paroles de Dieu : "Dieu est la lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à un tabernacle (mishkât) qui contient une lampe. La lampe est dans un verre", le commentaire suivant :
"La lampe, c'est la lumière, le verre, c'est le cœur et le tabernacle, la poitrine". 'Amr a rapporté d'après Asbât, d'après al-Suddî, le commentaire suivant à propos des paroles de Dieu : "Dieu est la lumière des cieux et de la terre" , "Le tabernacle, c'est la poitrine, le verre, c'est le cœur et la lampe, la lumière". Il a dit aussi : "De même que cette lampe est entrée dans le verre et a illuminé, la poitrine a illuminé.. Puis, de même que la lumière est descendue de l'ouverture qui est le tabernacle, de même la lumière descendue de la poitrine qui a illuminé toute la cavité intérieure qui est l'âme. Dieu a dit : "Celui dont Dieu a dilaté la poitrine pour l'Islam, celui-là est selon une lumière de son Seigneur. Malheur à ceux dont les cœurs sont endurcis au Rappel de Dieu". Dans la poitrine, il y a des mines, des paliers et des réserves. Dieu a dit : "Le jour où sera mis au jour ce qui est dans les poitrines". En elle, il y a place pour les deux grandes tables du roi, son camp militaire, le lieu où il prononce son jugement, le pavoisement des œuvres, le rassemblement des armées, la revue des troupes et les rideaux de la miséricorde. La poitrine est entourée de sept murailles et de sept fossés.
"La muraille qui entoure la poitrine est elle-même entourée de sept murailles. Entre chacune d'elles se trouve un fossé. La première muraille est celle qui se trouve entre la poitrine et l'âme : elle est constituée de la demande de protection divine (isti'âdha), la seconde, de la mention du nom de Dieu (dhikr), la troisième, de l'imploration du secours pour la victoire (inti s âr), la quatrième, de l'appel à l'aide divine (iqsti'âna), la cinquième, du combat spirituel (mujâhada), la sixième, de l'abandon confiant en Dieu (tawakkul), la septième, de la soumission (taslîm).
En ce qui concerne les fossés, il s'agit du succès (zafar), de la mention du nom divin, de l'aide ('awn), du secours victorieux (nu s ra), de la bonne direction (hidâya), du contentement ( h asbiyya) et de la délivrance (najât)".
Introduction
La sourate doit son nom au premier verset où le terme "ouverture" figure. Elle correspond à la sourate précédente parce que l'une et l'autre énumèrent les bienfaits de Dieu. C'est pourquoi, certains, parmi les anciens, ont prétendu que les deux sourates formaient, en fait, une seule et même sourate, sans qu'il y ait lieu de les séparer par la basmala .
Comme la sourate précédente, celle-ci traite de la place occupée par le Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - auprès de Dieu.
Au départ, la sourate rappelle le bienfait de Dieu sur Son Envoyé. Elle fait allusion à l'ouverture de sa poitrine à la foi et de son cœur à la sagesse et à la connaissance. Il s'agit aussi de la purification de son âme des péchés et de toutes les autres souillures. Tout cela pour alléger la souffrance et la tristesse du Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - en butte à ses ennemis.
1 - N'avons-Nous pas ouvert pour toi ta poitrine?
2 - Et ne l'avons-Nous pas déchargée du fardeau
3 - qui accablait ton dos ?
La sourate aborde ensuite une faveur tout à fait spéciale puisqu'elle ne concerne que le Sceau des envoyés, à savoir l'association de son nom avec le nom de Dieu. Le Seigneur ne peut être cité qu'en Le liant au Nom de Son Envoyé. Ainsi, la foi d'une personne, qui proclame "Il n'y a de divinité que Dieu" ne peut être acceptée que si elle y joint : "Muhammad est l'Envoyé de Dieu".
4 - Et exalté pour toi ta renommée ?
La sourate fait mention des difficultés rencontrées par le Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - dans l'accomplissement de sa mission. Dieu l'informe qu'après la difficulté viendra la facilité, c'est-à-dire qu'il triomphera de ses ennemis.
5 - A côté de la difficulté est, certes, une facilité !
6 - A côté de la difficulté est, certes la facilité.
La sourate se termine en rappelant au Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - de se préparer au moyen des pratiques cultuelles. Autrement dit, qu'il s'efforce d'adorer Dieu une fois qu'il se sera libéré de son activité. C'est une façon de Le remercier pour tous les bienfaits reçus.
7 - Quand tu te libères, donc, lève-toi
8 -et à ton Seigneur aspire.
Etude et commentaire
Le premier bienfait accordé par Dieu à Son Envoyé
1 - N'avons-Nous pas [ ô Muhammad ! ] ouvert pour toi ta poi*trine [ en t'accordant, entre autres, la prophétie ] ?
La question posée vise le rappel du bienfait, sa confirmation et sa reconnaissance. Autrement dit, oui, ô Muhammad ! Nous avons ouvert ta poitrine à la guidance et à la foi. Nous l'avons illuminée par les lumières de la connaissance divine au moyen de la descente du Coran sur toi. Aussi, montre-toi reconnaissant. Ibn Kathîr donne cette explication : Nous avons éclairé ta poitrine, c'est-à-dire qu'elle a été élargie pour recevoir la science divine. Ceci se confirme par ce verset : "Et quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l'Islam". (S.6, 125). Dieu lui a élargi sa poitrine pour y introduire plus facilement Sa loi et rendre son assimilation plus facile. Il est à noter que ce fait peut revêtir un sens réel ou un sens figuré.
Dans le premier cas, la poitrine a été effectivement ouverte pour en extraire les traces de Satan de manière à ce qu'il n'y ait plus aucune issue par laquelle il pourrait y revenir. Cet événement se produisit une première fois quand le Prophète - que la prière et le salut soient sur lui - avait cinq ans, et une seconde fois lors de son ascension au Ciel.
Bukhârî a rapporté, selon Anas, que Gabriel est apparu à l'Envoyé de Dieu - que la prière et le salut soient sur lui - au moment où celui-ci jouait avec les enfants de son âge. Il l'assomma, lui fendit sa poitrine et retira son cœur d'où fut extrait un morceau de chair. Gabriel dit : "Ceci est la part de Satan qui était en toi". Ensuite, il le lava dans un récipient en or avec l'eau de Zemzem et recousit sa poitrine. A la vue de cette scène, les enfants coururent chez leur mère, celle qui allaitait le petit Muhammad. Ils lui dirent : "Muhammad a été tué". Ils le trouvèrent, le visage complètement transformé. Anas précisa qu'il avait vu lui-même les traces de la couture sur la poitrine du Prophète - que la prière et le salut soient sur lui.
L'ouverture de la poitrine peut être comprise au sens figuré. Cela signifie que cette partie du corps a été ouverte à la lumière de la foi. Ibn 'Abbâs a dit que Dieu a élargi la poitrine du Prophète pour y faire pénétrer et enraciner l'Islam. Quant à Ibn Mas'ûd, il a rapporté ce qui suit : Nous avons demandé à l'Envoyé de Dieu - que la prière et le salut soient sur lui - :
- Comment Dieu ouvre-t-il la poitrine pour l'Islam ?
- C'est une lumière que Dieu projette dans le cœur du croyant, qui s'élargit et reçoit l'Islam.
- Quel est l'indice qui le montre ?
- C'est al-inâba.
De son côté, Abû H ayyân a donné cette explication dans son commentaire du Coran "Tafsîr al-muhît " : "Ouvrir la poitrine, c'est l'illuminer par la sagesse et l'élargir pour recevoir ce que Dieu lui révèle". C'est là l'opinion admise par la majorité. Hamza Boubakeur cite l'explication donnée par Tabari : "Débarrassé de l'idolâtrie et effacé en toi tout péché" et ajoute "Dans les perspectives actuelles de certains auteurs chrétiens, le mystère de cette opération équivaut à l'extinction en lui du péché originel (cf. DERM. P.12). Mais du point de vue de l'Islam, le péché originel est exclu en tant que notion théologique".
La signification de la "poitrine" dans le Coran
Le " S adr" , dit Faouzi Skali, représente l'image physique de la partie la plus extérieure de l'être. Dans le langage coranique, il est fait une distinction entre poitrine et fond des poitrines (Dhât Essudûr) , lequel en représente d'une certaine façon l'antichambre, celle où les pensées restent cachées "Dieu ne connaît-Il pas ce qu'ils cachent ? Il connaît le contenu du fond des poitrines" .(S.11, 5). C'est dans la poitrine que surgissent (Yasduru) les pensées dans la conscience immédiate, il s'agit d'un niveau où celles-ci se présentent dans leur forme la plus extérieure, car en réalité, elles prennent naissance à des niveaux plus profonds.
"En l'absence d'une démarche spirituelle, le Sadr demeure le siège de l'âme despotique (En-Nafs el-Ammârah), dont l'une des caractéristiques essentielles est l'orgueil : "Ils n'ont que de l'orgueil dans leurs poitrines" , dit le Coran (11, 56) , et, ailleurs, caractérisant l'âme despotique, "L'âme est instigatrice du mal, à moins que mon Seigneur ne fasse miséricorde". (S.12, 53)
"A l'origine, le Sadr est le "lieu" de l'Islam, c'est-à-dire de la soumission à Dieu. "Dieu ouvre à la soumission (l'Islam) la poitrine de celui qu'Il veut diriger". (S.6, 125). Puis s'établit le processus de la purification, "afin que Dieu éprouve ce qui se trouve dans vos poitrines et qu'Il en purifie le contenu" (S.3, 154). Ce processus est en même temps une thérapie divine : "Nous avons arraché de leurs poitrines la haine qui s'y trouvait encore". (S.7, 43)
Cette idée est approfondie par al- H akîm at-Tirmidhî dans son ouvrage intitulé : "Le livre de la profondeur des choses" : "La poitrine est le point de départ du commandement (amr), la source de la consultation (mashûra) et du jugement (qa d â), le lieu où siège le roi qui est l'intelligence. La poitrine est ce qui entoure la cité et l'environne. Cette cité intérieure possède quatre portes donnant accès à la poitrine qui constitue un vaste espace et un siège resplendissant. On y trouve les lampes (qanâdîl) de la Miséricorde et les flambeaux (ma s âbî h ) de la lumière qui y resplendissent de la lumière du cœur intérieur, ainsi que des bougies scintillantes de clarté et de lumière.
"A ce propos, Muhammad Ibn Marwân a rapporté d'après al-Kalbî, selon Abû S âli h , selon Ibn 'Abbâs, ainsi que d'après al-Rabî, selon Ubayy Ibn Ka'b, relativement aux paroles de Dieu : "Dieu est la lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à un tabernacle (mishkât) qui contient une lampe. La lampe est dans un verre", le commentaire suivant :
"La lampe, c'est la lumière, le verre, c'est le cœur et le tabernacle, la poitrine". 'Amr a rapporté d'après Asbât, d'après al-Suddî, le commentaire suivant à propos des paroles de Dieu : "Dieu est la lumière des cieux et de la terre" , "Le tabernacle, c'est la poitrine, le verre, c'est le cœur et la lampe, la lumière". Il a dit aussi : "De même que cette lampe est entrée dans le verre et a illuminé, la poitrine a illuminé.. Puis, de même que la lumière est descendue de l'ouverture qui est le tabernacle, de même la lumière descendue de la poitrine qui a illuminé toute la cavité intérieure qui est l'âme. Dieu a dit : "Celui dont Dieu a dilaté la poitrine pour l'Islam, celui-là est selon une lumière de son Seigneur. Malheur à ceux dont les cœurs sont endurcis au Rappel de Dieu". Dans la poitrine, il y a des mines, des paliers et des réserves. Dieu a dit : "Le jour où sera mis au jour ce qui est dans les poitrines". En elle, il y a place pour les deux grandes tables du roi, son camp militaire, le lieu où il prononce son jugement, le pavoisement des œuvres, le rassemblement des armées, la revue des troupes et les rideaux de la miséricorde. La poitrine est entourée de sept murailles et de sept fossés.
"La muraille qui entoure la poitrine est elle-même entourée de sept murailles. Entre chacune d'elles se trouve un fossé. La première muraille est celle qui se trouve entre la poitrine et l'âme : elle est constituée de la demande de protection divine (isti'âdha), la seconde, de la mention du nom de Dieu (dhikr), la troisième, de l'imploration du secours pour la victoire (inti s âr), la quatrième, de l'appel à l'aide divine (iqsti'âna), la cinquième, du combat spirituel (mujâhada), la sixième, de l'abandon confiant en Dieu (tawakkul), la septième, de la soumission (taslîm).
En ce qui concerne les fossés, il s'agit du succès (zafar), de la mention du nom divin, de l'aide ('awn), du secours victorieux (nu s ra), de la bonne direction (hidâya), du contentement ( h asbiyya) et de la délivrance (najât)".
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