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Le mois du chaâbi à la salle Ibn Khaldoun à partir du 3 mai

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  • Le mois du chaâbi à la salle Ibn Khaldoun à partir du 3 mai

    De cheikh Nador à El-Anka et bien d’autres… Pour les amoureux du Chaabi, une belle surprise qui durera un mois et animera la capitale.
    C'est Une initiative dans le cadre de la préservation du patrimoine culturel national.

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    Plusieurs générations sont passées, d’autres musiques sont nées entre-temps, certaines ont disparu, mais la musique chaâbie, aujourd’hui patrimoine musical national sans précédant, est toujours convoitée. C’est une musique très populaire qui a été transmise d’une génération à l’autre, tout en préservant ses racines et origines.
    C’est ainsi que la capitale s’apprête à rendre hommage aux grands maîtres du chaâbi, du 3 au 29 mai prochain. Cette initiative de l’Etablissement arts et culture s’inscrit dans le cadre de la préservation du patrimoine culturel national.

    Placée sous le thème «Le chaâbi : patrimoine et héritage», cette manifestation culturelle se veut grandiose. La salle Ibn Khaldoun verra défiler sur la scène un grand nombre de mélomanes de cette musique. Des anciens, mais aussi de nouveaux talents arrivés sur la scène artistique.

    Avec des styles différents, les chanteurs de chaâbi ont su préserver, enrichir et moderniser la musique de leurs aïeux. Réda Doumaz, Kamel Bourdib, Abdelmadjid Meskoud, Abdelkader Chercham, Abderrahmane El-Kobbi, Nacer Aya, Hamid Laïdaoui, Mustapha Yanès, Aziouz Raïs, Tahar Zehani, Mourad Djaâfri, Amirouche Mimouni…, toutes ces stars ont emprunté le même chemin.

    Celui d’El-Hachemi Guerouabi, auquel nous souhaitons un prompt rétablissement. Celui, aussi, d’El-Anka ou de Dahmane El-Harrachi et de bien d’autres artistes puisant leur art dans la musique populaire algérienne. Quand on dit populaire, il faut rappeler que la musique chaâbie s’est inspirée de l’école de la vie.

    Elle est naît au cœur de La Casbah, au début du siècle dernier. Ses débuts s’apparentaient à ce que l’on appelle aujourd’hui la musique classique ou andalouse. Les premiers pionniers de ce style musical sont nombreux : cheikh Nador, Derwiche, Saïd El-Hassar.

    Dans la mythique Casbah, tous ces précurseurs passaient d’une maison à une autre, d’un café à un autre, pour animer des soirées, célébrer des mariages ou, tout simplement, pour réunir «lahbab oua el-asdikaa». Leurs thèmes étaient populaires.

    Ils chantaient la misère, l’amour, la douleur et la joie. Ils s’exprimaient avec beaucoup de pudeur et de générosité. La femme est omniprésente dans les débuts de cette musique. Une complicité mystérieuse s’est toujours installée entres ceux qui chantaient et les femmes qui se mettaient derrière les tentures.

    Leurs youyous fusaient au rythme des «qasaïd». La musique chaâbie a connu son apogée en la personne d’El-Anka qui lui a donné un nouveau souffle. «Il est le maître des maîtres», comme l’ont si bien qualifié les gens de son entourage.

    C’est lui qui a pris le relais dans l’animation des fêtes familiales, après le décès de cheikh Nador. Et depuis, il n’avait cessé d’innover, de créer et d’apporter à chaque fois un plus. Sa musique était géniale. Une musique qu’il a adoptée et pour laquelle il s’est dévoué avec beaucoup de professionnalisme et de talent.

    De l’école d’El-Anka est sortie toute cette panoplie de chanteurs, que l’on pourra apprécier à satiété pendant un mois à la salle Ibn Khaldoun. Eux aussi méritent également un grand hommage pour avoir voulu et su préserver ce riche patrimoine musical.

    -Le jeune indépendant
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