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Iverdhene gher athelleli, Rachid Hammiche

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  • Iverdhene gher athelleli, Rachid Hammiche

    Avec Iverdhene gher athelleli , Rachid Hammiche fait chanter sa pensée pleine d’humanité et de tendresse de telle sorte qu’elle invite celui qui la croise à la rejoindre, en toute simplicité, en toute humilité.

    Musicien depuis toujours, il ne vit pas de musique et n’aspire pas à la gloire. C’est sans doute ce qui fait tout le charme de son album qui mène comme une évidence vers Iverdhene gher athelleli (Les chemins vers la liberté), album dans lequel la maturité acquiert une densité toute particulière, du fait d’une pureté conservée malgré un parcours de vie abrupt et escarpé. Les dix morceaux de l’album sont comme dix reflets d’un chemin qui est loin d’être ordinaire.

    La musique y exprime avec âme et sans concessions ce qu’il y a pu y avoir de tumultueux et de pur dans le combat auquel il a consacré sa jeunesse. Militant de la première heure de la cause berbère, il est arrêté en 1976. Incarcéré, il connaîtra le pire des geôles algériennes où ses convictions restent inaltérables : amazighité et démocratie cheminent main dans la main dans ses pensées.

    On imagine la douleur de passer les plus belles années de jeunesse derrière des barreaux en butte à la morgue du gardechiourme. Mais peut-être que déjà, en ces temps noirs, portait-il en lui la lumière qui brillait devant, vibration interne des mots et mélodies qui allaient éclore au travers des textes de cet album. Rachid Hammiche s’est entouré de la crème des musiciens.

    Rony Gold, l’arrangeur d’Idir, tient les claviers. Il en signe aussi les arrangements. L’excellent bassiste Hachemi Bellali densifie dans le grave cet album dont les percussions confiées au talentueux Rabah Khalfa s’animent. Enfin, à la guitare, Franck Benguigui déploie une virtuosité plus qu’éprouvée. Idir prête sa voix pour un duo dans Imeyanene (Les jeunes), chanson qui appelle les jeunes Algériens à réapprendre à aimer et à agir pour le pays dévasté par les appétits prédateurs et assassins. Pétri de la conscience que les opprimés finiront par se libérer du joug qui leur est imposé, Iverdhene gher athelleli, boosté par les airs de la fête et de l’ambiance, rappelle que ces valeurs populaires, aucune dictature ne pourra les abolir.


    Par Arezki Metref, Le Soir
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