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Maroc: Trois ports secs prêts dans une année

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  • Maroc: Trois ports secs prêts dans une année

    Les travaux ont démarré à Fès, Tanger et Marrakech.
    Mita: 200 millions de dirhams pour la deuxième phase.




    Entreposage, messagerie, aires de services… la stratégie fret de l’ONCF tourne autour d’une offre globale et complète. Cette activité qui a bondi de 42% en 2010 et qui enregistre une croissance de plus de 25% à fin mars s’appuie sur une nouvelle logique: l’intégration du rail dans toute la chaîne logistique. «Nous cherchons à avoir des installations adéquates pour intensifier le transport. Notre point fort est d’acheminer des trains complets», souligne Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l'ONCF. L’augmentation du fret marchandise (hors phosphate) s’explique par l’effet du trafic ferroviaire entre les ports de TangerMed et Nador et le développement des plans logistiques sectoriels en particulier ceux destinés aux céréales et aux hydrocarbures. L’Office cherchant aussi à professionnaliser et à optimiser le fret traditionnel. A titre d’exemple, le trafic céréalier par rail s’est accru de 29% en 2010 grâce à la construction de silos de céréales à Casablanca, Marrakech et Sidi Slimane.
    Dans sa stratégie, l’ONCF compte s’appuyer sur un réseau de plateformes logistiques dans les grands centres économiques, soit à Casablanca, Tanger, Marrakech et Fès. Et au niveau de chacune de ces plateformes, des ports secs seront aménagés. A Casablanca, le port sec est opérationnel depuis 2008 (zone Mita) alors que dans les autres villes les travaux ont démarré en avril.
    L’Office qui se positionne en tant que transporteur de masse dispose d’un atout de taille: le foncier. Son réseau de plateformes va ainsi s’étaler sur près de 600 hectares. Il compte ainsi une réserve foncière acquise dans le cadre d’une stratégie enclenchée depuis quelques années. Ce qui lui permet de disposer d’une longueur d’avance sur la concurrence. «Nous avons acquis des terrains pour délocaliser la partie fret et maintenance. Les sites ont été choisis pour leur proximité des zones industrielles et accessibilité routière et autoroutière. Ce que nous dégageons comme foncier permet de libérer de l’espace pour le développement de l’activité voyageur en termes de quais et de voies», explique le DG de l’ONCF.
    Pour faire face à ces nouveaux métiers, l’Office a mis en place un schéma directeur des ressources humaines. Ce qui lui permet d’une part d’adapter ses besoins en effectifs aux ressources disponibles. Et d’autre part de planifier les opérations de recrutement, de mobilité interne et de formation en vue d’accompagner l’évolution des métiers et les départs à la retraite.
    Sur le terrain, un important travail de mise à niveau des installations ferroviaires est enclenché au niveau des différents ports. L’Office «soigne» ainsi ses infrastructures en amont via l’établissement de connexions rails au niveau des ports et en aval en termes de réception de trains. Il prévoit une offre de prestations logistiques complètes aux clients en complément de l’offre de transport ferroviaire: entrepôts, bureaux, dédouanement, transit, gestion immobilière… Dans le cas des plateformes industrielles intégrées de Jorf et de Kénitra par exemple, il envisage des terminaux à conteneurs sous douanes où les conteneurs des différentes unités industrielles seront traitées avant qu’ils ne soient évacués par trains vers les différents ports.

    ■ Zone Mita: Démarrage de la deuxième phase
    Opérationnelle depuis 2008, la zone Mita est dotée d’un terminal à conteneurs sous douane. Elle est reliée directement aux ports de TangerMed et de Casablanca. Elle dispose d’une capacité de traitement de 150.000 conteneurs par an. Une panoplie de prestations y est également prévue : manutention, stockage ainsi que dédouanement. Etalée sur une superficie de 40 hectares, la zone dédie 8 hectares au port sec. Avec TangerMed, elle commence à connaître une montée en charge. «Nous avons chaque jour deux trains chargés dans le sens TangerMed-Casa et vides dans l’autre sens. Ce sont des conteneurs qui viennent sous douane», explique le DG de l’Office.
    A côté du port sec, Mita compte aussi une deuxième composante, celle d’une zone d’activité logistique. Elle englobera ainsi des entrepôts logistiques, des bâtiments dédiés à la messagerie, un centre d’affaires et un terminal pour le traitement des conteneurs. Les travaux de cette deuxième phase qui nécessiteront un investissement de près de 200 millions de dirhams ont démarré le mois dernier. Ils devraient être finalisés en 2012. «Le fait d’avoir de la messagerie à proximité et de l’entreposage ainsi qu’un centre d’affaires permet à l’Office d’aller vers cette intégration ou l’opérateur n’a pas besoin d’avoir son propre dépôt», soutient le management de l’ONCF.

    ■ Hydrocarbures: Des stations de stockage embranchées rail

    Pour les produits pétroliers, l’idée retenue avec les opérateurs pétroliers est de construire des stations de stockage sur des sites connectables aux rails à la sortie des villes. «Nous pourrions faire des trains complets soit à partir de la raffinerie, soit à partir des ports, pour des volumes allant de 1.000 à 1.500 tonnes», relève le directeur général de l’ONCF. Ce qui permet de disposer d’un stock de sécurité pour chaque ville. Par la suite, le transport par camion s’effectuerait pour les derniers kilomètres en vue de desservir les stations. Ce schéma est déjà opérationnel du côté de Jorf Lasfar pour certaines structures.
    L’Office est également sur un projet de terminal hydrocarbure avec une compagnie pétrolière au niveau de la région de Marrakech. Car celui qui se trouve à proximité de la gare de Marrakech est limité en termes de capacités. Il sera délocalisé à 25 km avec des capacités beaucoup plus importantes, soit près de 15.000 tonnes extensibles.

    ■ Céréales: Une capacité de 160.000 tonnes
    Pour les céréales, l’ONCF cherche à travailler avec des opérateurs de taille importante. L’idée là aussi est de disposer de terrains «connectés» rails. C’est dans cette logique que l’ONCF met des terrains, en occupation temporaire, à disposition des opérateurs pour installer des silos. A Casablanca, une capacité en arrière port de 160.000 tonnes est accordée pour un investissement de près de 180 millions de dirhams. Ce qui, à terme, permettra de dégager jusqu’à 6.000 tonnes de céréales par jour. Ce concept est mis en place dans différentes villes comme Marrakech, Sidi Slimane, Fès et Meknès. D’autres projets sont également prévus notamment à Nouaceur.

    Khadija MASMOUDI
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