C'était par cette sentence verdict, qu'un journaliste américain présent en Algérie, narrait le 8 mai 1945, quand tous les peuples de la terre fêtaient la victoire sur le nazisme, et la mise à mort de la bête immonde.
Il annonçait ébranlé, que : 'la chasse était ouverte''. Réflexe typiquement américain quand l'on connaît, ce que représente la chasse dans la vie des américains de ces années là. Ce peuple pionnier, avait inscrit la possession d'une arme à feu dans sa constitution du 17 septembre 1787.
Mais de quoi parlait donc cet américain ? Il décrivait l'ambiance sulfureuse, de l'hallali sonné, par la police, les milices et les militaires pour l'ouverture de la chasse aux algériens, dans l'Est du pays particulièrement, et à travers toute l'Algérie également. Et pourquoi ? Tout simplement, parce que légitimement, les algériens, entendaient s'affranchir du colonialisme français. Ils avaient été des milliers à être mobilisés, pour faire une guerre qui ne les concernait pas, en France et ailleurs. Et ils furent pour certains, enrôlés dans des unités qui les premières avaient libéré un territoire français. L'Ile de Corse avait été libérée par des tirailleurs algériens. Avec les 172 patriotes corses, 87 algériens venus d'Algérie, périrent durant les opérations. Ils étaient 3500 maghrébins à mourir pour la France, de novembre 1942 au mois de mai 1943.
Parmi ces braves, des centaines de soldats du 7e Régiment de tirailleurs algériens, cantonné à Sétif, avaient combattu entre 39 et 45, selon l'expression de Henri Alleg, de l'Italie au Rhin l'armée allemande du Reich nazi et l'avaient farouchement battue dans 100 combats, inscrivant à leur palmarès faits d'armes glorieux et citations. Le 17 mai 1945, ils défilaient après leur retour au pays sous les ovations de la ville d'Alger avant de rejoindre leurs foyers dans la région de Sétif dont plusieurs étaient originaires. Ils ne trouvèrent alors que deuil, désolation, ruines, morts sans sépultures et femmes humiliées, errantes et de chagrin ayant perdu la raison. Les habitants de Kherrata dans le Sétifois avaient été interdits par les légionnaires français d'enterrer leurs morts des mois durant. Tout cela parce que les Sétifiens, autorisés, défilaient le mardi 8 mai 1945 pacifiquement, c'était un jour de marché, ils avaient déposé leurs cannes et leurs bâtons sur invitation des organisateurs à la nouvelle mosquée, pour célébrer, comme tous les hommes et les femmes libres du monde, la victoire sur la bête ignoble et infâme, ils furent accueillis par les balles des policiers. Ils avaient osé ce jour-là déployer le drapeau algérien. En conséquence et ce n'est pas de la fiction, cela s'est réellement passé. Des dépouilles avaient été abandonnées dans le lit d'un oued des semaines, durant lesquelles leurs ossements avaient été blanchis par la pluie, les vents et les chacals.
Pourquoi tout cela ? Parce que des algériens à Sétif, avaient paisiblement défilés, en scandant : vive l'Algérie libre et indépendante, sur la rue de Constantine. Ils avaient cru en l'espoir suscité par la Charte de l'Atlantique, sanctionnant la rencontre, entre le président américain Franklin Delanoë Roosevelt et premier ministre britannique, Winston Churchill au large de Terre Neuve, du 26 Août 1941. Ce texte en son troisième point, mentionnait que :''les deux pays, respectent le droit qu'a chaque peuple de choisir la forme de gouvernement sous laquelle il doit vivre ; ils souhaitent voir le droit de souveraineté et l'autodétermination restauré à ceux qui en ont été privés par la force''.
En réponse à cette forme paisible de revendication, les fous de la police coloniale, qui cherchaient un prétexte, le trouvèrent dans le déploiement de l'emblème national, vert, blanc et rouge, en plein cœur de la ville, par des jeunes exaltés, par le triomphe de la liberté. Cette ville haute et altière, que ces forcenés, imaginaient pour l'éternité et à jamais, bleu, blanc et rouge. L'un de ces enragés, le commissaire de police de Sétif, Laffont, tira à bout portant, et tua, le chahid, Saal Bouzid, porte drapeau de la manifestation pacifique. Bouzid avait 21 ans, l'âge de tous les espoirs et de tous les rêves. Toujours selon Henri Alleg, le préfet du département de Constantine, dont Sétif dépendait alors, Lestrade - Carbonnel, avait la veille de la manifestation, donné aux autorités locales un ordre impératif : 'faites tirer sur ceux qui arboreraient le drapeau algérien''. Ses sbires, le lendemain s'exécutèrent et réussirent leur coup. Dès lors, le massacre des algériens, sans armes dura deux mois et à travers toutes les régions du pays. Le 8 mai, relate l'historien Mohamed Harbi, dans un article publié par le monde diplomatique, du mois de mai 2005,'' le Nord constantinois, délimité par les villes de Bougie, Sétif, Bône et Souk-Ahras et quadrillé par l'armée, s'apprête, à l'appel des AML et du PPA, à célébrer la victoire des alliés. Les consignes sont claires : rappeler à la France et à ses alliés les revendications nationalistes, et ce par des manifestations pacifiques. Aucun ordre n'avait été donné en vue d'une insurrection. On ne comprendrait pas sans cela la limitation des événements aux régions de Sétif et de Guelma. Dès lors, pourquoi les émeutes et pourquoi les massacres ?''
A Guelma, Lavie grand colon, maire et minotier à Héliopolis, influent sur toute la région. Son avis fut décisif, pour qu'en dehors de Annaba, le premier lycée colonial se construise à Guelma, considérant le fort taux de la colonisation dans cette partie du pays, qu'il prétendait. Fort de cette position, il lui revenait de droit, croyait-il, de venir au secours de la panique des Européens de la région, puisque la colère de Sétif, fut en arrivant aux algériens de Guelma plus violente. Il raconte : « Dès la fin du méchoui du 8 mai, je décide de transformer le moulin neuf pour abriter la population d'Héliopolis, et tous les colons des environs que j'ai pu joindre. Au cours de l'après-midi, je fais construire un réseau de barbelés, long de 300 mètres, électrifié sous 3 000 volts et alimenté par le groupe électrogène de la minoterie. Meurtrières percées dans les murs d'entrée, portes obstruées par des herses renversées sur six mètres de profondeur et défendues par des feux croisés. La population protégée a vécu dans ces conditions pendant un mois jusqu'à ce que l'ordre soit rétabli ».
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Il annonçait ébranlé, que : 'la chasse était ouverte''. Réflexe typiquement américain quand l'on connaît, ce que représente la chasse dans la vie des américains de ces années là. Ce peuple pionnier, avait inscrit la possession d'une arme à feu dans sa constitution du 17 septembre 1787.
Mais de quoi parlait donc cet américain ? Il décrivait l'ambiance sulfureuse, de l'hallali sonné, par la police, les milices et les militaires pour l'ouverture de la chasse aux algériens, dans l'Est du pays particulièrement, et à travers toute l'Algérie également. Et pourquoi ? Tout simplement, parce que légitimement, les algériens, entendaient s'affranchir du colonialisme français. Ils avaient été des milliers à être mobilisés, pour faire une guerre qui ne les concernait pas, en France et ailleurs. Et ils furent pour certains, enrôlés dans des unités qui les premières avaient libéré un territoire français. L'Ile de Corse avait été libérée par des tirailleurs algériens. Avec les 172 patriotes corses, 87 algériens venus d'Algérie, périrent durant les opérations. Ils étaient 3500 maghrébins à mourir pour la France, de novembre 1942 au mois de mai 1943.
Parmi ces braves, des centaines de soldats du 7e Régiment de tirailleurs algériens, cantonné à Sétif, avaient combattu entre 39 et 45, selon l'expression de Henri Alleg, de l'Italie au Rhin l'armée allemande du Reich nazi et l'avaient farouchement battue dans 100 combats, inscrivant à leur palmarès faits d'armes glorieux et citations. Le 17 mai 1945, ils défilaient après leur retour au pays sous les ovations de la ville d'Alger avant de rejoindre leurs foyers dans la région de Sétif dont plusieurs étaient originaires. Ils ne trouvèrent alors que deuil, désolation, ruines, morts sans sépultures et femmes humiliées, errantes et de chagrin ayant perdu la raison. Les habitants de Kherrata dans le Sétifois avaient été interdits par les légionnaires français d'enterrer leurs morts des mois durant. Tout cela parce que les Sétifiens, autorisés, défilaient le mardi 8 mai 1945 pacifiquement, c'était un jour de marché, ils avaient déposé leurs cannes et leurs bâtons sur invitation des organisateurs à la nouvelle mosquée, pour célébrer, comme tous les hommes et les femmes libres du monde, la victoire sur la bête ignoble et infâme, ils furent accueillis par les balles des policiers. Ils avaient osé ce jour-là déployer le drapeau algérien. En conséquence et ce n'est pas de la fiction, cela s'est réellement passé. Des dépouilles avaient été abandonnées dans le lit d'un oued des semaines, durant lesquelles leurs ossements avaient été blanchis par la pluie, les vents et les chacals.
Pourquoi tout cela ? Parce que des algériens à Sétif, avaient paisiblement défilés, en scandant : vive l'Algérie libre et indépendante, sur la rue de Constantine. Ils avaient cru en l'espoir suscité par la Charte de l'Atlantique, sanctionnant la rencontre, entre le président américain Franklin Delanoë Roosevelt et premier ministre britannique, Winston Churchill au large de Terre Neuve, du 26 Août 1941. Ce texte en son troisième point, mentionnait que :''les deux pays, respectent le droit qu'a chaque peuple de choisir la forme de gouvernement sous laquelle il doit vivre ; ils souhaitent voir le droit de souveraineté et l'autodétermination restauré à ceux qui en ont été privés par la force''.
En réponse à cette forme paisible de revendication, les fous de la police coloniale, qui cherchaient un prétexte, le trouvèrent dans le déploiement de l'emblème national, vert, blanc et rouge, en plein cœur de la ville, par des jeunes exaltés, par le triomphe de la liberté. Cette ville haute et altière, que ces forcenés, imaginaient pour l'éternité et à jamais, bleu, blanc et rouge. L'un de ces enragés, le commissaire de police de Sétif, Laffont, tira à bout portant, et tua, le chahid, Saal Bouzid, porte drapeau de la manifestation pacifique. Bouzid avait 21 ans, l'âge de tous les espoirs et de tous les rêves. Toujours selon Henri Alleg, le préfet du département de Constantine, dont Sétif dépendait alors, Lestrade - Carbonnel, avait la veille de la manifestation, donné aux autorités locales un ordre impératif : 'faites tirer sur ceux qui arboreraient le drapeau algérien''. Ses sbires, le lendemain s'exécutèrent et réussirent leur coup. Dès lors, le massacre des algériens, sans armes dura deux mois et à travers toutes les régions du pays. Le 8 mai, relate l'historien Mohamed Harbi, dans un article publié par le monde diplomatique, du mois de mai 2005,'' le Nord constantinois, délimité par les villes de Bougie, Sétif, Bône et Souk-Ahras et quadrillé par l'armée, s'apprête, à l'appel des AML et du PPA, à célébrer la victoire des alliés. Les consignes sont claires : rappeler à la France et à ses alliés les revendications nationalistes, et ce par des manifestations pacifiques. Aucun ordre n'avait été donné en vue d'une insurrection. On ne comprendrait pas sans cela la limitation des événements aux régions de Sétif et de Guelma. Dès lors, pourquoi les émeutes et pourquoi les massacres ?''
A Guelma, Lavie grand colon, maire et minotier à Héliopolis, influent sur toute la région. Son avis fut décisif, pour qu'en dehors de Annaba, le premier lycée colonial se construise à Guelma, considérant le fort taux de la colonisation dans cette partie du pays, qu'il prétendait. Fort de cette position, il lui revenait de droit, croyait-il, de venir au secours de la panique des Européens de la région, puisque la colère de Sétif, fut en arrivant aux algériens de Guelma plus violente. Il raconte : « Dès la fin du méchoui du 8 mai, je décide de transformer le moulin neuf pour abriter la population d'Héliopolis, et tous les colons des environs que j'ai pu joindre. Au cours de l'après-midi, je fais construire un réseau de barbelés, long de 300 mètres, électrifié sous 3 000 volts et alimenté par le groupe électrogène de la minoterie. Meurtrières percées dans les murs d'entrée, portes obstruées par des herses renversées sur six mètres de profondeur et défendues par des feux croisés. La population protégée a vécu dans ces conditions pendant un mois jusqu'à ce que l'ordre soit rétabli ».
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