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Le contre-la-montre de Bouteflika

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  • Le contre-la-montre de Bouteflika

    En perte de vitesse face aux événements qui s'accélèrent dans le monde arabe et notamment en Algérie, le président Bouteflika, après avoir nié la crise politique, propose enfin des réformes.

    Il était temps. Trois mois après les émeutes algériennes de janvier 2011, le déclenchement des révolutions tunisienne et égyptienne de février et toutes les autres qui ont suivi (yéménite, libyenne et syrienne), le président Bouteflika s'est finalement décidé.

    D'abord à parler, le 15 avril, à travers un lent et long discours en différé, coupé et remonté plusieurs fois en raison d'incidents liés à sa maladie, estiment certaines sources. Dans son premier discours à la nation depuis deux ans, il a étalé son bilan et ses réalisations depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Le président a aussi parlé de la situation générale en Algérie et dans le monde arabe, et s'est posé en rassembleur pour tenter d'atténuer la contestation sociale interne qui a pris une ampleur considérable depuis le début de l'année. Il y a quelques jours, il adoptait en Conseil des ministres une série de mesures et de réformes, que les Algériens ont accueilli avec suspicion. Ravalement de façade ou refondation du pays sur de nouvelles bases modernes, pour en finir avec les années 70?
    Perdre du terrain, mais gagner du temps

    Le temps, il sait ce que c'est. Abdelaziz Bouteflika, à 25 ans, était le plus jeune ministre des Affaires étrangères africain et arabe dans les années 60. Il est aujourd'hui, à 74 ans, l'un des plus vieux présidents de la région. Vu de cette échelle, c'est le but du jeu; gagner du temps pour amortir l'incroyable accélération de l'Histoire —au risque de se déjuger.

    Avant l'annonce de vouloir ouvrir quelques fenêtres politiques du Palais, menacé par la putréfaction, le président avait envoyé quelques jours son Premier ministre Ahmed Ouyahia expliquer à la population, après deux mois de silence pour lui aussi, qu'«il n'y a pas de crise politique en Algérie». Avec la même suffisance, Ouyahia avançait l'argument que l'Algérie n'est pas la Tunisie, l'Egypte ou la Libye, pays moins libres et moins développés.

    Pour ce Premier ministre, qui a lui aussi vingt ans de carrière au sommet de l'Etat, tout se règle sur le mode socioéconomique; subventions des produits alimentaires de base, huile, sucre et semoule, et hausses de salaires en fonction des cas. Pourtant, les réformes promises par Bouteflika montrent bien qu'il s'agit d'une crise politique. Il n'est plus question de gérer le pays comme un restaurant en donnant à manger aux pauvres, puisqu'au menu des réformes il y a changement de Constitution, refonte du Code de l'information —qui rend passible de prison tout journaliste accusé de diffamation— et la consultation de partis et de la société civile pour dégager une plateforme consensuelle pour élargir la prise de décision.

    Mais, autre signe du double langage, pendant que le président joue le sage, les étudiants, chômeurs et l'ensemble des catégories socioprofessionnelles mécontentes se font tabasser à Alger lors de marches non autorisées, et des militants de droits de l'homme, à l'image de Hassan Bouras, subissent des harcèlements quotidiens. Le dernier livre du journaliste Mohamed Benchicou, haute figure de l'opposition, vient d'être interdit, un site Internet vient d'être censuré et un autre militant de l'opposition a été retrouvé assassiné dans des conditions troubles. Dans les trois cas, ni la justice ni la police n'ont assumé les faits ou se sont pour l'instant expliqués.
    Perdre la santé, mais gagner des points

    Le 5 mai, un millier de médecins sortait à leur tour dans la rue pour réclamer une réforme de la santé, pendant que des opposants réclamaient des éclaircissements sur la santé du président. Sauvagement réprimés par la police, les médecins n'ont pas eu gain de cause, tout comme le président Bouteflika, malade et affaibli, tient encore à se présenter comme sain de corps et d'esprit. Ce qui a poussé des militants à interpeller l'armée pour le démettre selon un article de la Constitution qui introduit «l'incapacité de gouverner», tout en recommandant à la même armée de dissoudre le DRS, les tout-puissants services de renseignements, pour «activités illégales». L'histoire s'emballe mais l'armée reste muette, étant toujours suspectée de faire et défaire les rois.

    Resteront ces réformes, conduites par un vieil apparatchik— sujet d'ailleurs à caution— et la grande question piège de la Constitution concernant la limitation des mandats présidentiels. En 2005, Bouteflika avait honteusement supprimé cette limitation à deux mandats de cinq ans pour se représenter et rester président à vie. Va-t-il une nouvelle fois se déjuger, ou bien éviter la question? Personne ne le sait encore, mais quelles que soient ces réformes, profondes ou superficielles, des résultats sont déjà acquis. Le président Bouteflika ne se représentera pas en 2014 et il n'est plus question que son frère, Saïd, se présente à sa place, comme c'était plus ou moins prévu.

    Bouteflika va partir, à la fin ou avant la fin de son troisième mandat, car le temps ne joue plus pour lui. L'Histoire et le monde de l'édition, qui signe souvent les fins de règne, en ont ainsi décidé: le 26 mai, un brûlot sort aux Editions Encre d'Orient, écrit par le journaliste Mohamed Sifaoui: Bouteflika, ses parrains et ses larbins. A suivre.

    Chawki Amari

    SLATE
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian

  • #2
    Le contre-la-montre de Bouteflika
    Moi je dirai le "contre les généraux" de Bouteflika.

    En effet le président n'a pas un problème de temps, même si sa "maladie" peut être considérée comme un accélérateur de chronomètre, il dispose encore de moyens pour faire adhérer le peuple à son projet et, ainsi, le faire patienter.

    Le problème du président est le clan des généraux qui veut être l'accélérateur du temps de la mission présidentielle avec un objectif : l'écourter le plus tôt possible.

    En effet, le projet présidentiel, qui est en fait une réponse du berger à la bergère, est d'abord faire passer le principe de la refonte constitutionnelle, non auprès du peuple algérien qui la demande chaque jour, mais par la frange de civils qui anime l'administration pléthorique que le monde des affaires; frange qui passablement, attend voir le résultat de la guerre des deux clans pour pouvoir se prononcer.
    Il est aussi une gageure qui consiste à faire admettre ce projet de reformes par les grandes puissances, spécialement les USA et la France.
    Le président veut absolument déborder ses adversaires (qui peuvent devenir d'implacables ennemis comme dans le cas tragique du président Boudiaf) en faisant garantir son projet, et aussi sa vie, auprès de ceux la même qui soutenaient, sans grande conviction, les chefs militaires en Algérie.
    Envoyé en mission spéciale, avec ce paradoxe extraordinaire : à l'invitation de madame Clinton !, Mr medelci semble avoir fait mouche, il est revenu avec le soutien des américains qui avaient qualifiées les mesures projetées <extrêmement encourageantes>.
    A peine cet adoubement obtenu, le président, qui assistait impuissant aux sorties fustigeâtes de Ouyahya, d'Ouldkabliya et d'autres, n'a pas trop attendu pour ouvrir les hostilités : deux jours âpres, et en plein conseil de ministres, il a lancé (aux visages des ministres troublons) que sa décision est irrévocable, que les reformes seront bien réelles et que le temps du «bourrage des urnes " doit disparaitre.
    En mettant l’exécutif, dont une grande partie échappait à son autorité du fait de son obédience aux militaires, et le législatif, dont une partie navigue pour les mêmes militaires, le vieux président semble vouloir renverser la table du poker menteur auquel il participait.

    Affaibli par la maladie, désabusé par ceux qui l'ont intronisé, le président Bouteflika veut absolument rester, comme son mentor et modèle : Boumediene, dans la mémoire collective.
    Ne pouvant donner autant ce que son prédécesseur, il veut tout simplement restituer aux algériens leur liberté et obliger la grande muette à réintégrer sa place naturelle: la garnison, pour laisser la place à des civiles, normalement élus, prendre en charge la destinée de l'Algérie.

    Telle est l'équation à laquelle semble Mr Bouteflika s'atteler ; une équation qui annonce la naissance d'une Algérie libre et démocratique et qui annonce aussi la fin d'une époque pour la caste militaire que ce président a concouru, en 1962, à sa mise là où il ne fallait pas : en plein cœur de la vie politique du pays!

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    • #3
      walaou walou
      Dernière modification par pilote09, 10 mai 2011, 18h57.

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      • #4
        bouteflika veut gagner du temps seulement par cette mascarade de reformes sinon commeent expliquer le maintien de ouyahia l'homme le plus impopulaire du monde malgrer les contestations quotidiennes sociales depuis 5moins rahoum ejibo bena elwakt comme on dit *****************
        Marhba bik yal pilote !

        Wach bik....

        Dans ton premier message, bdit attayah ?

        Haramate ya khou !

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        • #5
          "Le contre-la-montre de Bouteflika"
          Peut être contre sa propre montre dotée d'un ressort épuisé, dans ce cas il pourra aller plus vite. A part les gains du pétrole qui a couté plus cher grace à la remontée de la Chine et l'Inde, rien n'a évolué en Algérie, toujours pas de solutions dans tous les domaines, ni à la mentalité stagnée, ni à la devise en parallèle, ni au trabendo, ni à la misère, ni à la fuite vers l'étranger, ni à la criminalité, ni au niveau du matraquage des étudiants et des médecins, ni la corruption, ni le terrorisme, ni dans le domaine des transports, ni l'hygienne, ni le logement n'ont connu de progrés, walou. C'est un incapable tout comme ses prédécesseurs.
          Pas à la tique ..

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          • #6
            yatminyoukou bena ...

            Ça c'est du lourd, ça vient de l'est ça ,

            bienvenu

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            • #7
              algerie le grand bazard

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              • #8
                Wallah t'as raison hbibna Bel court , on doit remercier la Chine et L'inde ,
                l'Algerie un pays rentier qui dépend 98 % des revenues des hydrocarbures, un pays qui ne donne pas d'importance ni aux impots sur les revenues ni aux impots sur la fortune ,( bagre allah fi zeraa allah )vas expliqué ça aux ignars bedonnants qui hantent hémicycle de l'assenblée .
                Faute de grives , nous mangeons des Merles

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                • #9
                  algerie= gaz petrole + importimport + informels

                  c'est ca l'algerie elle se resume en ces trois points c'est tout les autres trucs c'est des vitrines et du khorti pur a savoir le gouvernement apn le senat les societes les universites ecttt .
                  Dernière modification par pilote09, 10 mai 2011, 20h16.

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                  • #10
                    notamment en Algérie, le président Bouteflika,
                    non non non, ce genre de formule n'est plus valable, bouteflika l'a affirmé lui même, à présent il faudra dire:
                    notamment en Algérie, le président illégitime Bouteflika,

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