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"Ah bon, depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 ?"

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  • "Ah bon, depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 ?"

    Les accusations de racisme par TF1 provoquent une fronde de CRS
    09/05/11

    Une quarantaine de CRS se sont mis en arrêt maladie au lendemain des auditions de l'IGS. par Céline Rastello.




    "Le CRS réfléchit, lui aussi, aux suites judiciaires qu'il pourrait donner à cette affaire. Il a pris un avocat et ne compte pas se laisser faire". Didier Mangione, responsable CRS pour le syndicat SGP Unité police FO, a eu son collègue CRS au téléphone, lundi 9 mai au matin.

    Florice Houngbo, journaliste à TF1, accuse ce même CRS de lui avoir adressé les propos suivants, mercredi 4 mai, alors qu'elle tentait d'entrer, à l'instar de ses collègues, dans un immeuble occupé à Paris : "Ah bon, depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 ?" Rapidement, la SDJ (société des journalistes) de la chaîne dénonçait cette remarque raciste, affirmant que la journaliste s'était "vue interdire d’exercer son métier simplement à cause de sa couleur de peau".

    Si la journaliste n'a jusqu'ici pas fait part d'un dépôt de plainte, elle y "réfléchit", selon la directrice de l'information Catherine Nayl.



    "Ils ont voulu marquer leur désapprobation"



    Quoiqu'il en soit, l'IGS (inspection générale des services) a été saisie et une enquête est en cours. Et c'est dans le cadre de cette enquête qu'une douzaine de CRS de la compagnie 17 de Bergerac (Dordogne), présents lors de l'intervention parisienne, ont été entendus vendredi. Le lendemain, comme l'indiquait Le Parisien dimanche soir, une quarantaine d'entre eux -les CRS ne disposant pas du droit de grève- se sont fait porter pâle.

    "Ils ne se sentaient pas d'aller travailler après qu'un de leurs collègues ait ainsi été jeté en pâture", explique le secrétaire national d'Alliance police Eric Mildenberger. Il précise que cet "élan de solidarité a été spontané, à l'initiative d'aucun syndicat", et poursuit : "Ils sont dépités. Ils en ont marre de la stigmatisation systématique du policier. Ils ont voulu marquer leur désapprobation."

    Selon son collègue Didier Mangione du syndicat SGP Unité police FO, la façon dont les auditions se sont tenues à l'IGS n'est pas étrangère à cette mobilisation : "Le problème est que les policiers ont moins de droits qu'un citoyen lambda. Lors de leurs auditions, ils étaient seuls, n'avaient pas d'avocat. Ce système administratif est la négation complète du droit à la défense." Toutefois, toujours selon le syndicaliste, l'absence de la hiérarchie des CRS -et de son soutien- dès le début de ces auditions aurait également pesé lourd : "C'est aussi le rôle d'un chef que d'assister les collègues. Ils n'étaient pas là."



    Le CRS nie tout propos raciste



    Florice Houngbo, également entendue, aurait reconnu le CRS soupçonné de racisme. "Quand elle l'a reconnu, il était casqué et portait des lunettes" doute Eric Mildenberger.

    Le CRS, quant à lui, nie toujours fermement avoir tenu tout propos raciste à l'égard de la journaliste. Il nie aussi, selon le syndicaliste d'Alliance, "s'être trouvé à l'endroit précis où les propos auraient été exprimés." Où se trouvait-il alors ? "A proximité, mais pas exactement à cet endroit." Une source policière confie elle aussi que, ce jour-là, "une vieille dame sénile a tenu de nombreux propos racistes et autres noms d'oiseaux à l'égard des personnes occupant l'immeuble." Sous-entendant qu'il aurait pu y avoir confusion.



    D'autres CRS en arrêt maladie ?



    Lundi 9 mai, en fin de mission, les CRS de la compagnie 17, basés à Massy-Palaiseau (Essonne), sont tous rentrés à Bergerac. Dans les prochains jours, d'autres CRS pourraient à leur tour être placés en arrêt maladie. Selon Didier Mangione de SGP Unité police FO, "en plus de la quarantaine samedi, 68 autres CRS ont fait savoir qu'ils allaient consulter un médecin en arrivant."

    La préfecture de police de Paris préférant ne pas communiquer avant la fin de l'enquête, il est difficile de savoir si le préfet a reçu le courrier que prévoyait de lui envoyer la directrice de l'information de TF1 Catherine Nayl, injoignable pour l'instant.



    Céline Rastello - Le Nouvel Observateur
    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

  • #2
    Ouais c'est un peu comme le CRS qui avait un drapeau Nazi accroché dans son bureau (dans le sud) sans que sa direction lui dise quelque chose.

    Et puis après les gréves pour qu'ils puissent avoir leur vin...

    Commentaire


    • #3
      le climat en France devient nauséabond!
      "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

      Commentaire

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