Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Syrie: L'Union européenne adopte officiellement des sanctions contre le pouvoir syrien

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Syrie: L'Union européenne adopte officiellement des sanctions contre le pouvoir syrien

    Bachar Al-Assad est pour l'instant épargné par les sanctions européennes à l'égard du régime syrien.

    Des sanctions contre 13 responsables syriens et un embargo sur les armes ont été formellement adoptés lundi 9 mai par l'Union européenne et entreront en vigueur dès mardi, conformément à la décision prise vendredi. "Le Conseil (européen) a adopté une décision imposant un embargo sur les exportations vers la Syrie d'armes et de matériel pouvant être utilisé pour la répression contre la population, ainsi que des interdictions de visa et un gel d'avoirs", selon le communiqué de l'UE.

    Les noms des treize personnalités visées par les sanctions, identifiées comme étant responsables de la répression violente exercée contre la population, n'ont pas été précisés lundi soir. Bachar Al-Assad devrait toutefois être épargné par ces mesures : vendredi, les ambassadeurs des 27 Etats membres de l'UE étaient tombés d'accord pour ne pas sanctionner dans l'immédiat le président syrien, contre l'avis de certains pays. Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne avaient plaidé pour qu'un message clair et ferme soit envoyé au régime, tandis que d'autres Etats, notamment Chypre, le Portugal et la Grèce, étaient plus réticents à imposer des sanctions au chef de l'Etat.

    LES MANIFESTATIONS CONTINUENT

    Depuis bientôt deux mois, des manifestations quasi quotidiennes sont organisées contre le régime du président Bachar Al-Assad, donnant lieu à une répression sanglante, notamment à Banias, dans le nord-ouest, dans la province de Deraa, au sud, et à Homs, dans le centre. Selon des organisations de défense des droits de l'homme, entre 600 et 700 personnes ont été tuées et au moins 8 000 personnes interpellées depuis le début du mouvement de contestation.

    Lundi soir, des centaines de femmes sont descendues dans la rue à Banias pour réclamer la libération de leurs proches arrêtés ces derniers jours. Bravant les agents de sécurité et l'armée, elles ont foncé sur des points de contrôle dressés dans les quartiers sud de Banias où samedi six personnes avaient péri. Des chars qui s'étaient déployés dimanche sur la corniche et dans les quartiers sud s'y trouvaient toujours.

    Le mouvement de contestation a appelé à "un mardi de solidarité avec les détenus", en dépit de la répression. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, "des milliers d'hommes ont été conduits par les forces armées et de sécurité dans le stade municipal pour interrogatoire. Ils y sont frappés alors que plus de 400 personnes sont toujours détenues par les autorités sécuritaires". Parmi eux, les chefs de file de la contestation, dont cheikh Anas al-Ayrout, considéré comme le leader du mouvement, et Bassam Sahiouni.

    A Damas, la capitale, quelque 200 personnes ont manifesté lundi soir pour demander la levée du siège des villes, avant d'être dispersées par les forces de sécurité. Les manifestants, réunis place Arnousse, ont entonné l'hymne national. Plusieurs d'entre eux ont été arrêtés, dont l'écrivain et journaliste Ammar Daioub et le médecin Jalal Nofal, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Les protestataires arboraient des pancartes appelant à "la levée du siège des villes", à "l'arrêt des tirs", et plaidant pour "le dialogue national comme solution" à la crise et pour "une société civile libre".

    LEMONDE.FR avec AFP
Chargement...
X