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Le Hamas affiche un nouveau pragmatisme

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  • Le Hamas affiche un nouveau pragmatisme

    Dans le bureau de Sami Abou Zuhri, porte-parole du mouvement islamiste, l'effet des retrouvailles du Caire se fait pourtant sentir. Classé parmi les durs du parti, il tient un discours en rupture avec son dogmatisme habituel. "En pratique, il n'y a pas de différence entre le Hamas et le Fatah, avance-t-il. Chacun d'entre eux appelle à la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale et le droit au retour des réfugiés. Le Fatah est prêt à reconnaître Israël, tandis que le Hamas parle d'une trêve de longue durée, mais dans les faits, le résultat serait le même, à savoir l'arrêt de la résistance."

    Cette position qui équivaut à une reconnaissance de fait de l'Etat juif et à une promesse de renoncement à la violence, reste en deçà des trois conditions édictées par le Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies) pour ouvrir un dialogue avec le Hamas : reconnaissance formelle, renonciation immédiate à la violence et acceptation des accords passés entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

    Interrogé sur la charte de son mouvement, un document rempli de références antisémites, qui appelle à la libération de la Palestine tout entière, Israël compris, Sami Abou Zuhri s'efforce de minimiser la portée de ce texte, adopté en 1988, lors de la fondation du Hamas, tout en refusant d'envisager son abrogation. "Nous demandons à la communauté internationale de juger notre position à partir des déclarations de nos dirigeants."

    TRÊVE CONTRE ETAT

    Ce mélange de flexibilité politique et de rigidité idéologique est typique de la veine creusée par Khaled Mechaal. Ces dernières années, l'homme que le Mossad (service de renseignement extérieur israélien) avait tenté d'empoisonner à Amman, en 1997, a remis au goût du jour la vieille formule de la trêve en échange d'un Etat dans les frontières de 1967, élaborée au début des années 1990 par Ahmed Yassine, le guide spirituel du Hamas, assassiné par Israël en 2004.

    En veilleuse durant la seconde Intifada, cette offre est réapparue quand le Hamas a décidé de participer aux élections législatives de janvier 2006. Ce tournant historique l'a conduit à prendre la tête du gouvernement palestinien en mars de cette année-là, puis à gérer la bande de Gaza à partir de juin 2007. Le mouvement tribunicien des débuts, cramponné au dogme de la libération de la Palestine, doit désormais composer avec les impératifs de l'action publique, un facteur de modération inévitable, comme le prouve son souci d'empêcher les tirs sur Israël.

    Au Caire, mercredi, le Hamas a fait, sous la conduite de M. Mechaal, un pas supplémentaire dans sa lente mutation. Le chef du bureau politique a solennellement déclaré qu'il partageait avec Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, l'objectif d'établir un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, "avec Jérusalem pour capitale, sans un seul colon, sans renoncer à un seul pouce ni au droit au retour des réfugiés". Omission voulue ou non, M. Mechaal n'a pas parlé de trêve, une mention qu'Israël interprète comme la preuve que son ennemi finira toujours par reprendre les armes contre lui, même s'il se retire des territoires occupés.

    Le ralliement de plus en plus manifeste du Hamas à la solution à deux Etats coïncide avec une offensive diplomatique de M. Abbas et de son premier ministre, Salam Fayyad. Celle-ci vise à obtenir la reconnaissance par l'ONU d'un Etat de Palestine dans les frontières de 1967. "Sur la scène internationale, c'est bien plus efficace de parler d'une seule voix, se réjouit Mohammed Awad, le ministre des affaires étrangères du gouvernement de Gaza, dirigé par Ismaïl Haniyeh. On gagnera beaucoup à être reconnu comme un Etat."

    Soucieux d'adopter un langage conciliant, le mouvement islamiste s'est également démarqué, samedi, de ce dernier, qui avait rendu hommage à Oussama Ben Laden, en affirmant que ces propos ne reflétaient pas son point de vue. Cette déclaration, analysée à Gaza comme une tentative de désamorçage des tensions entre le Hamas et les groupuscules djihadistes, avait été vivement critiquée par les pays occidentaux.

    Ces efforts politico-sémantiques suffiront-ils à les amadouer ? Impossible à dire pour l'instant. Raji Sourani, le directeur du Centre palestinien pour les droits de l'homme de Gaza, tire la sonnette d'alarme : "Si la communauté internationale n'écoute pas attentivement le Hamas, si Israël n'assimile pas ce qui se passe dans la région, si tous les deux bafouent une nouvelle fois l'intelligence des Palestiniens, ce sera un désastre pour tout le monde."

    Benjamin Barthe, envoyé spécial à Gaza
    l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

  • #2
    En gros, ce que propose le Hamas, c'est un retour pur et simple a la situation d'avant 67, avec par exemple le retour de tous les lieus saints juifs sous domination arabe avec acces interdit aux juifs parce que du moment qu'il n'y a pas de reconnaissance mutuelle, il n'y a aucune possibilite d'ouvrir les "frontieres" pour les pelerins et aucune possibilite de cogestion des lieux saints. Mais ca va, ils reviennent sur leur declarations sur Ben Laden et se disent pret a un arret (sans doute provisoire) de la violence.

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    • #3
      Aanis
      sais tu qu'a la base la palestine doit etre créer avec les frontières d'avant 1967 selon l'onu.

      Et sais tu aussi qu'Israel est un des seul pays qui ne respecte aucune résolution onusienne et qui n'a aucune sanction
      l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

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      • #4
        Et sais tu aussi qu'Israel est un des seul pays qui ne respecte aucune résolution onusienne et qui n'a aucune sanction
        Si, y a la Turquie aussi qui ne respecte pas les resolutions sur Chypre et peronne n'y peut rien puisque c'est un grand allie des Etats-Unis et que c'est un pays bien arme, comme Israel en gros.
        sais tu qu'a la base la palestine doit etre créer avec les frontières d'avant 1967 selon l'onu.
        Selon le droit international, les "frontieres" de 1967 ne sont pas des frontieres definitives, mais de simples lignes provisoires de cesser-le-feu. Ceci dit, je suis pas contre l'existence d'un etat palestinien bien au contraire.
        Mais il faut aussi dire que la "paix" que propose le Hamas est une paix sur le modele Hezbollah, c'est a dire une paix sans aucun accord, avec course aux armements et qui se transforme en guerre au moindre incident. Et surtout, une paix sans aucune cooperation et avec une frontiere fermee ce qui implique qu'aucune co-gestion des lieux saints qui au passage, seraient tous en territoire arabe, n'est possible et que les juifs en seraient de facto totalement exclus comme avant 67 justement.

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