''Tunisiens, arrêtez d'avilir l'Afrique et vous-mêmes''
Depuis le 11 janvier 2011 qui a vu le renversement du régime de Ben Ali par une foule hystérique, les Tunisiens occupent une place de choix dans l’actualité de l’immigration africaine en Europe. Sans victimiser les immigrants tunisiens, une analyse à la loupe du quotidien des habitants de l’ex Carthage indique qu’un autre monde est aussi possible sur la terre de Bourguiba, et pas nécessairement à l’étranger…
Tous les Sub-sahariens qui ont visité le Maghreb et plus singulièrement la Tunisie le confessent : le niveau de développement de cet Etat est atypique en Afrique d’une manière générale, en matière de possession des infrastructures de base ! Qu’ils soient Nigérians, Kenyans, ces Sub-sahariens font cette constatation sans ambages. Il faut descendre vers le Sud du continent africain, très précisément vers l’Afrique du Sud, pour retrouver des infrastructures de développement comparables à celles de la Tunisie. A la faveur des révolutions en cours dans le monde arabe, plusieurs spécialistes de la sociologie de ces pays ont eu à lâcher les mêmes remarques.
A titre d’exemple, beaucoup de ces experts ont fait remarquer que le corps médical tunisien est de loin mieux loti par rapport son frère de la grande Egypte. C’est dire que la terre natale d’H. Bourguiba a fait d’énormes progrès, en dépit de la constante dictature qui la régentait jusqu’au 11 janvier dernier.
La Tunisie n’a pas besoin d’être constamment humiliée !
Haut lieu du tourisme médical pour les Occidentaux, la Tunisie s’efforçait sous Ben Ali de maintenir le cap de sa croissance économique, même si une couche de laissés-pour-compte s’épaississait depuis 20 ans sous la gouvernance de M. Ali. Des carences en matière de gestion des affaires publiques qui n’empêchaient pas le revenu annuel par tête d’habitant du Tunisien d’être à des années-lumière de la plupart des Etats d’Afrique. Qu’est-ce qui fait donc courir les immigrants tunisiens ?
Pas la liberté de parole dans tous les cas, car les Tunisiens ont recouvré ce droit depuis la chute du dictateur Ali. Mais il faut chercher, encore et toujours, du côté de la recherche d’une vie meilleure sur le sol européen. Une quête normale lorsqu’on est un être humain. Cependant, l’on vient à avoir froid dans le dos lorsqu’on se rend compte qu’une grande partie de Tunisiens qui débarquent au large des frontières de l’Europe, au péril de leur vie, éprouve toutes les difficultés du monde pour parler une langue européenne !!! Drôle de façon de concevoir un voyage chez un étranger qui n’aime pas généralement les voyageurs ; qu’ils se soient annoncés ou pas.
Autre singularité troublante de l’immigration tunisienne sur le « Vieux continent », ses adeptes cherchent systématiquement à rejoindre la France. De telle sorte que sur les 900.000 Tunisiens qui vivent en Europe, 600.000 résident dans l’Hexagone. Humiliations avilissantes et diverses formes de déshumanisation constituent souvent les rebuffades que les Européens réservent à ces Tunisiens qui ont le minimum pour vivre chez eux ! On ne peut pas réussir à rassembler 2.000 euros pour immigrer et ne pas être capable de trouver les voies et moyens pour les investir chez soi. Le drame dans ces tentatives de refoulement de cette ruée tunisienne vers « Vieux continent », c’est que les Européens étendent le sort qu’ils réservent aux Tunisiens à tous les Africains !
Relooker l’éducation civique devrait être le principal cheval de bataille des futures autorités tunisiennes. La richesse de la civilisation de l’ex Carthage est si importante que ses habitants ne devraient pas prêter le flanc à subir de sordides humiliations comme on le voit ces dernières semaines. Ballotés de camp en camp en Italie, on leur brandit le carton rouge aux portes de la France. Oui, il y a et il existera toujours des pauvres en Tunisie, quelle soit la politique économique qui sera mise en place. Mais, même dans l’indigence, la dignité des Africains doit tenir la route. Car, contrairement à beaucoup d’Etats d’Afrique, la Tunisie dispose d’une importante ressource humaine qualifiée et en bonne santé qui n’a besoin que d’être initiée aux vertus du chauvinisme en matière de développement.
source : site afriquemonde
Depuis le 11 janvier 2011 qui a vu le renversement du régime de Ben Ali par une foule hystérique, les Tunisiens occupent une place de choix dans l’actualité de l’immigration africaine en Europe. Sans victimiser les immigrants tunisiens, une analyse à la loupe du quotidien des habitants de l’ex Carthage indique qu’un autre monde est aussi possible sur la terre de Bourguiba, et pas nécessairement à l’étranger…
Tous les Sub-sahariens qui ont visité le Maghreb et plus singulièrement la Tunisie le confessent : le niveau de développement de cet Etat est atypique en Afrique d’une manière générale, en matière de possession des infrastructures de base ! Qu’ils soient Nigérians, Kenyans, ces Sub-sahariens font cette constatation sans ambages. Il faut descendre vers le Sud du continent africain, très précisément vers l’Afrique du Sud, pour retrouver des infrastructures de développement comparables à celles de la Tunisie. A la faveur des révolutions en cours dans le monde arabe, plusieurs spécialistes de la sociologie de ces pays ont eu à lâcher les mêmes remarques.
A titre d’exemple, beaucoup de ces experts ont fait remarquer que le corps médical tunisien est de loin mieux loti par rapport son frère de la grande Egypte. C’est dire que la terre natale d’H. Bourguiba a fait d’énormes progrès, en dépit de la constante dictature qui la régentait jusqu’au 11 janvier dernier.
La Tunisie n’a pas besoin d’être constamment humiliée !
Haut lieu du tourisme médical pour les Occidentaux, la Tunisie s’efforçait sous Ben Ali de maintenir le cap de sa croissance économique, même si une couche de laissés-pour-compte s’épaississait depuis 20 ans sous la gouvernance de M. Ali. Des carences en matière de gestion des affaires publiques qui n’empêchaient pas le revenu annuel par tête d’habitant du Tunisien d’être à des années-lumière de la plupart des Etats d’Afrique. Qu’est-ce qui fait donc courir les immigrants tunisiens ?
Pas la liberté de parole dans tous les cas, car les Tunisiens ont recouvré ce droit depuis la chute du dictateur Ali. Mais il faut chercher, encore et toujours, du côté de la recherche d’une vie meilleure sur le sol européen. Une quête normale lorsqu’on est un être humain. Cependant, l’on vient à avoir froid dans le dos lorsqu’on se rend compte qu’une grande partie de Tunisiens qui débarquent au large des frontières de l’Europe, au péril de leur vie, éprouve toutes les difficultés du monde pour parler une langue européenne !!! Drôle de façon de concevoir un voyage chez un étranger qui n’aime pas généralement les voyageurs ; qu’ils se soient annoncés ou pas.
Autre singularité troublante de l’immigration tunisienne sur le « Vieux continent », ses adeptes cherchent systématiquement à rejoindre la France. De telle sorte que sur les 900.000 Tunisiens qui vivent en Europe, 600.000 résident dans l’Hexagone. Humiliations avilissantes et diverses formes de déshumanisation constituent souvent les rebuffades que les Européens réservent à ces Tunisiens qui ont le minimum pour vivre chez eux ! On ne peut pas réussir à rassembler 2.000 euros pour immigrer et ne pas être capable de trouver les voies et moyens pour les investir chez soi. Le drame dans ces tentatives de refoulement de cette ruée tunisienne vers « Vieux continent », c’est que les Européens étendent le sort qu’ils réservent aux Tunisiens à tous les Africains !
Relooker l’éducation civique devrait être le principal cheval de bataille des futures autorités tunisiennes. La richesse de la civilisation de l’ex Carthage est si importante que ses habitants ne devraient pas prêter le flanc à subir de sordides humiliations comme on le voit ces dernières semaines. Ballotés de camp en camp en Italie, on leur brandit le carton rouge aux portes de la France. Oui, il y a et il existera toujours des pauvres en Tunisie, quelle soit la politique économique qui sera mise en place. Mais, même dans l’indigence, la dignité des Africains doit tenir la route. Car, contrairement à beaucoup d’Etats d’Afrique, la Tunisie dispose d’une importante ressource humaine qualifiée et en bonne santé qui n’a besoin que d’être initiée aux vertus du chauvinisme en matière de développement.
source : site afriquemonde
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