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Bouteflika évoque l’Algérie de «l’après-pétrole»

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  • Bouteflika évoque l’Algérie de «l’après-pétrole»

    Dans une entrevue à paraîitre début mai en France dans le mensuel Arabies, Bouteflika évoque l'Algérie de l'après-Pétrole dans une Algérie qu'il veut pacifié prospère et surtout solidaire.

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    Dans un entretien accordé au mensuel Arabies, à paraître ces jours-ci à Paris, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, évoque l’Algérie de «l’après-pétrole» en relevant que le processus de réformes multiples entamées par le pays «vise précisément à préparer l’après-pétrole, c’est-à-dire l’Algérie de demain, un pays pacifié et aussi prospère que possible». «Mais aussi un pays où la solidarité ne sera pas un vain mot», a précisé le chef de l’Etat à ce propos.

    Réformes et méga-projets de l’Algérie de cette entame de troisième millénaire, ainsi que les relations avec les pays voisins sont au centre de cette interview. Le dispositif de réformes en question, dans son ensemble, entend garantir à «l’Algérie de demain» la réussite qui puisse lui permettre de demeurer sur la tangente du développement.

    Tout en rappelant que les réformes «déjà entreprises touchent tous les secteurs vitaux de la vie nationale : l’éducation, la justice, l’administration, l’économie, les banques», le chef de l’Etat souligne que «parallèlement à ces réformes structurelles, le second plan de soutien à la relance économique est en cours de lancement avec une priorité aux infrastructures, l’habitat, la santé, les équipements collectifs, l’agriculture, le développement du Sud, ainsi que des Hauts Plateaux pour lesquels un programme de 620 milliards de dinars [DA] vient d’être décidé».

    L’Etat investira, rappelle le président Bouteflika, «environ 80 milliards de dollars, sans aucun recours à l’endettement extérieur», dans cette perspective. «Ce montant constitue ainsi le double de celui qui a été consacré au premier plan 2000-2004, alors que la dette extérieure aura baissé de moitié en 2006, par rapport à 1999, passant de 28,1 à 13,9 milliards de dollars», précise-t-il.

    Mais, cette vision nationale ne peut se concevoir en marge de la réalité internationale et mondiale. C’est pourquoi l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est devenue incontournable. Sur cette question, et à l’évocation des négociations en cours pour l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, Abdelaziz Bouteflika souligne que «l’Algérie est déterminée à faire partie de l’OMC» et que «les négociations engagées à ce sujet durent, mais ne sont pas bloquées».

    «Un accord a été trouvé sur de nombreuses clauses», met en exergue le président Bouteflika qui ajoute à ce sujet que, «pour le reste, les négociations se poursuivent normalement», en précisant que l’Algérie, à cet égard, «doit concilier ses engagements internationaux avec la défense de ses intérêts». Sur cette même adhésion projetée de l’Algérie à l’OMC, Bouteflika indique que «le processus engagé est sur le point d’aboutir».

    Concernant le volet des relations internationales, et à commencer par sa réponse à une question portant sur le dossier du Sahara occidental et des relations inter-maghrébines, le président de la République a indiqué que, sur «le plan bilatéral, l’Algérie n’a pas de problème avec ses voisins» et qu’elle «ne ménage aucun effort pour consolider et élargir sa coopération avec eux dans tous les domaines».

    Le dossier du Sahara occidental, réitère Bouteflika, «concerne le royaume du Maroc, le Front Polisario et les instances onusiennes». «C’est dans ce seul cadre qu’il peut et doit être réglé conformément aux principes de la Charte des Nations unies ainsi qu’aux accords conclus à Houston entre les deux parties concernées, c’est-à-dire le Maroc et le Front Polisario, sous l’égide du représentant du secrétaire général de l’ONU», a-t-il souligné à ce propos.
    Le président Bouteflika observe, en référence aux relations algéro-marocaines, qu’il «ne fait pas de doute que ce problème pèse sur les relations entre l’Algérie et le Maroc, mais, pour notre part, nous militons afin que le problème du Sahara occidental, qui est du ressort des Nations unies, soit mis de côté entre nous et qu’il n’empêche pas le développement de nos relations dans tous les autres domaines».

    Au sujet des liens bilatéraux algéro-américains, qui se renforceraient au détriment des relations algéro-françaises, selon l’interrogation journalistique d’Arabies, Abdelaziz Bouteflika fait noter que «notre coopération avec les Etats-Unis se développe effectivement» mais qu’«elle n’est évidemment dirigée contre aucun autre Etat». «Quant à la France, c’est un pays ami avec lequel notre coopération est également en train de se consolider», précise-t-il. «Il n’y a pas de lien entre les rapports que nous entretenons avec les Etats-Unis, d’une part, et avec la France, d’autre part. Ce sont des rapports différents ayant des objectifs distincts», ajoute-t-il encore.
    Palestine, lutte contre le terrorisme, Monde arabe sont autant d’autres volets abordés dans cette interview du président Bouteflika à Arabies. Sur ce dernier point, par exemple, il souligne que «l’avenir du Monde arabe en tant que bloc solidaire et ensemble économique ne prête pas à l’optimisme si les dysfonctionnements actuels venaient à persister».

    Par la Tribune
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