Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Commémoration du 8 Mai 1945 à Guelma

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Commémoration du 8 Mai 1945 à Guelma

    En prévision de la commémoration du 8 mai 1945 à guelma
    Ben Bella, Chadli, Kafi et Zeroual invités par l’Histoire

    Par : B Nacer
    Lu : (3532 fois)

    La commémoration, cette année, de cette page noire dans l’histoire du colonialisme intervient à un moment de crispation entre Alger et Paris, à cause de divergences quant à la perception de la période coloniale.

    Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est attendu cette semaine à Guelma où il devra présider aux festivités officielles de la commémoration du 61e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata. Sont aussi attendus les ex-présidents de la République Ahmed Ben Bella, Chadli Bendjedid, Ali Kafi et Liamine Zeroual, invités pour l’occasion officiellement par le wali de Guelma, de même que les ex-Chefs de gouvernement.
    La commémoration, cette année, de cette page noire dans l’histoire du colonialisme intervient à un moment de crispation entre Alger et Paris, à cause justement de divergences quant à la perception de la période coloniale. Pour beaucoup d’observateurs, le président de la République saisira cette occasion pour exprimer officiellement la position de notre pays quant à l’avenir du projet du traité d’amitié entre l’Algérie et la France.
    Et que le premier magistrat du pays réitérera, selon les mêmes observateurs, la position de l’Algérie sur le “génocide” commis par le colonisateur français pendant 130 ans en Algérie.
    D’autant que la classe politique algérienne reste intransigeante quant à l’abrogation de la fameuse loi française du 23 février glorifiant la présence coloniale dans notre pays.
    L’ambitieux programme élaboré par la commission de wilaya chargée de la préparation s’étalera du 1er au 8 mai. Par ailleurs, et dans le même cadre, l’université du 8-Mai-45 de Guelma, qui fête son vingtième anniversaire, abritera, le 7 mai prochain, et ce, pendant deux jours, le 4e colloque international sur les massacres du 8 Mai 45, lequel sera précédé, avant son ouverture prévue à 16h30, par une table ronde à laquelle prendront par des conférenciers, des moudjahiddine, des témoins et la presse. L’unique conférence de la première journée du colloque, après son ouverture par Mohamed-Cherif Abbas, ministre des Moudjahiddine, sera celle de Me Vergès, ancien avocat du FLN, sur “le crime du colonialisme”. Elle sera suivie d’un débat.
    La seconde journée sera marquée par l’intervention de Nicole Dreyfus, ancienne avocate du FLN, sur le “génocide” du 8 Mai 45 et ses conséquences dans le développement de la lutte nationale algérienne, et celle du président de la fondation du 8-Mai-45, le Dr Mohamed Korso, qui a pour titre : “Lecture critique de Marcel Regui”.
    Pour leur part, le Dr Ferkous (Université de Guelma) interviendra sur “les crimes du 8 Mai 45 et l’évolution des évènements politiques”, alors que le Dr Abdelmadjid Merdaci (Université de Constantine) parlera “des massacres du 20 Août dans le Constantinois”. Jean-Louis Planche (Université de Paris et auteur du dernier livre Sétif 1945, histoire d’un massacre annoncé) axera son propos sur “le martyre des innocents, Guelma, Mai-Juin 1945”. Pour sa part, le Dr Zoubir Chaouche Ramdane, conseiller auprès du ministre de l’Enseignement supérieur fera la “lecture de Mai 45 à travers le quotidien partisan Alger Républicain”.
    Et enfin, le Dr Mohamed Khetaoui (Université d’Alger) abordera “l’évolution du mouvement nationaliste algérien, suite aux massacres du 8 Mai 45, en allant vers la préparation de la lutte armée” et le professeur Mohamed Chergui (Université de Guelma) : “Nouveaux documents sur les évènements du 8 Mai 45”.

    à mon avis Zeroual va pratiquer la politique de la chaise vide comme précédament lors de la commémoration du 1°Novembre 2005.
    Dernière modification par éliamine, 02 mai 2006, 15h53.

  • #2
    Pour Ne Pas Oublier Les Massacres Du 8 Mai 1945 En Algerie

    Le 8 mai 1945 marque la libération de la France du régime fasciste de Vichy et du joug nazi. C'est ce jour symbolique synonyme de liberté et de réjouissances populaires, qu'avaient choisi les Algériens pour exprimer à leur tour leur soif de liberté.
    Mais à Sétif et à Guelma, la joie et l'allégresse ont été remplacées par l'effroi et la terreur. Les manifestants furent impitoyablement réprimés par les forces coloniales françaises. Le bilan de cette barbarie s'élèvera à plusieurs dizaines de milliers de morts. Or aujourd'hui qui évoque ce douloureux épisode lors des commémorations officielles du 8 mai 1945 ? Pour ne jamais oublier et par devoir de mémoire, il est important que chacun sache ce qui s'est passé lors de cette tragédie du 8 mai 1945.

    Les Evénements du 8 mai 45

    Tout comme lors des manifestations du 1er mai, les militants encadrent étroitement les manifestants. Les mots d'ordre sont formels : la manifestation pacifique du 8 mai doit se dérouler sans arme (même pas un canif), mais les slogans doivent apparaître sur les banderoles et le drapeau algérien doit être brandi au milieu des drapeaux alliés. Les militants, encore choqués par la répression du 1er mai, organisent donc la manifestation avec le maximum de précautions : services d'ordre, porte-drapeau, slogans, lieux de rendez-vous et de dispersion de la manifestation. Le matin même du 8 mai, des rassemblements ont lieu afin de vérifier l'absence d'armes. A Sétif, la manifestation commence à partir de 8h30. La discipline règne dans les rangs des manifestations. L'arrivée en centre ville avec le déploiement du drapeau algérien met pourtant le feu aux poudres. La police exige le retrait du drapeau tandis que les manifestants résistent. Un responsable politique de Sétif témoignera plus tard en précisant : « Vous savez combien le drapeau est sacré et quand il est sorti, il n'est plus question de le remiser. (…) Lorsque les policiers ont voulu le saisir, ils se sont heurtés à un véritable rempart humain.(…) C'est ainsi qu'éclate la fusillade. » La provocation policière entraîne la panique chez les manifestants. La confusion règne et des Européens sont tués. Les militants tentent pourtant de reprendre la situation en main. Une gerbe de fleurs est déposée au monument à 10 heures mais le car de gendarmerie intervient à nouveau et fauche tous les présents. 21 Européens sont tués au cours des affrontements tandis que le nombre de victimes algériennes est alors inconnu. Dès le 8 mai au soir, la loi martiale est décrétée. Des armes sont distribuées aux milices européennes. « La chasse à l'Arabe » commence dès lors avec une terrible férocité. On voyait « des cadavres partout dans toutes les rues, la répression était aveugle ; c'était un grand massacre. J'ai vu les Sénégalais qui tiraient, violaient, volaient. (…) Bien sûr, après l'état de siège, l'armée commandait » se souvient Kateb Yacine en 1984. « Tout Arabe non porteur d'un brassard est abattu. » Dans une enquête effectuée par le Parti communiste algérien le 15 mai 1945, un militant explique : « Les musulmans ne peuvent circuler sauf s'ils portent un brassard blanc délivré par l'autorité et justification d'un emploi dans un service public. A l'assassinat de 27 Européens ont fait suite des exécutions sommaires en grand nombre. L'exécution individuelle est tolérée. En plein centre ville, un Européen rencontre un Arabe non porteur d'un brassard et le tue d'un coup de revolver. Nul ne proteste. Dans un jardin un bambin cueille des fleurs, un sergent passe et le tue comme on fait un carton dans les fêtes foraines. Les Européens possèdent en fait le droit de vie et de mort sur les musulmans. » Pendant plusieurs jours, des patrouilles circulent et tirent sans sommation sur les Algériens. Les nouvelles d'un massacre à grande échelle se propagent dans les campagnes environnantes de Sétif. Dès le 9 mai des villageois descendent pour venger leurs frères victimes de la répression. Ils sont pourtant armés de façon dérisoire : armes de récupération, et surtout fusils de chasse, gourdins, couteaux. L'armée réagit alors avec les grands moyens. Les douars sont bombardés pendant plusieurs jours et les populations refluent alors vers les crêtes. A Guelma, le scénario de la manifestation se déroule différemment. Le défilé commence en effet en fin d'après-midi à 17 heures dans l'ignorance des événements de Sétif. Arrivé en centre- ville avec drapeau et banderoles, le cortège est stoppé net par le préfet Achiary. Soutenu par De Gaulle en personne, il interdit toute manifestation. En effet, la stratégie de De Gaulle après la compromission du régime de Vichy consiste à conserver la grandeur de la France face aux autres puissances occidentales. La conservation de l'empire colonial est donc primordiale ; ce qui explique que toutes les velléités nationalistes doivent être impitoyablement réprimées. Le cortège est donc arrêté par le sous-préfet qui demande aux militants du PPA de se retirer. La police tire et tue un manifestant. Des affrontements éclatent mais à 18 heures, la manifestation est terminée. Les troupes se dispersent. Mais dans la soirée les arrestations commencent. La Police perquisitionne et arrête. Mais ce sont surtout les milices européennes avec la bénédiction des autorités qui prennent les choses en main. Le sous-préfet prend toutefois la tête de la répression et assume sans remords l'assassinat de 9 militants exécutés sans jugement ni procès. Les assassinats par les milices européennes sont massifs. 250 hommes armés patrouillent et arrêtent. Les civils armés mènent la répression et contrôlent la ville. Les autorités ferment les yeux sur les exécutions sommaires. Le rapport Tubert abonde dans ce sens et affirme : « Des groupes de colons armés s'arrogeaient le droit du juger et de fusiller. » Toutefois l'armée n'est pas en reste. Dès les premiers jours 40 000 hommes sont réquisitionnés pour mener la répression dans la région. Le 11 mai des bombes sont lancées sur des attroupements de population. « Deux jours durant, l'aviation a bombardé les rassemblements indigènes sur les routes et à proximité des villages. (…) L'aviation enlève toute cohésion aux rassemblements hostiles attaqués. » Les jours suivants, le général Duval donne l'ordre de bombarder massivement les campagnes environnantes de Guelma. Le 17 mai la région de Sétif subit également les assauts de l'aviation. Le nombre de victimes de ces bombardements est impossible à chiffrer.

    Bilan du massacre

    Le nombre de victimes algériennes reste encore aujourd'hui impossible à établir mais on peut l'évaluer à des dizaines de milliers de morts. De nombreux corps n'ont pu être enterrés. Des corps ont été jetés dans les puits et dans les gorges de Kherrata. Des milices soucieuses d'effacer les traces de leurs crimes, ont fait disparaître des cadavres en les trempant dans la chaux. La population rurale a été saignée à blanc suite notamment aux bombardements dans les douars. La barbarie qui s'est déployée lors des manifestations du 8 mai 1945 à Sétif et à Guelma marque un tournant dans l'histoire de la lutte nationaliste. Le fossé entre Algériens et Européens ne sera plus jamais comblé. Dans l'immédiat la répression s'abat encore un plus sur la direction du mouvement nationaliste. De profondes divergences se font jour au sein des AML. Les modérés emmenés par Ferhat Abbas rendent les militants du PPA responsables des débordements. Pour les militants du PPA, le colonialisme a montré son vrai visage. Le temps de la « Révolution par la loi » est révolue et doit faire place à la « Révolution par les armes ». L'unité du mouvement nationaliste est désormais brisée. Le constat est amer pour les Algériens. Humiliation, haine et répression, ils ont l'impression d'avoir régresser d'un siècle d'autant plus que l'unité brisée du mouvement nationaliste éloigne l'espoir d'une Algérie indépendante. Toute l'Algérie subit le mépris et les humiliations. Pour de nombreux militants nationalistes comme Lakhaddar Bentobbal, futur cadre du FLN, le 8 mai 1945 symbolise la prise de conscience que l'engagement dans la lutte armée reste la seule planche de salut. Krim Belcacem, fondateur parmi les « 6 historiques du FLN » décide de monter au maquis après les événements du 8 mai.

    Conclusion

    Alors que les historiens ont clairement établi les faits concernant l'histoire de la colonisation française en Algérie, les crimes coloniaux continuent à être occultés dans le discours officiel. La mémoire des enfants issus de l'immigration maghrébine n'a pas le droit de cité au sein de la République française. Les crimes du régime de Vichy ont pourtant été officiellement reconnus.
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

    Commentaire


    • #3
      triste ceremonie.
      Chirac ,en temps que president devrait venir pour essayer de faire un geste comme mitterand et kohl a verdun.Ca permettrait peut etre de crever l abces de cette histoire franco algerienne.

      Commentaire


      • #4
        Pour les plus grands et les plus humbles de tous nos MARTYRS, qu'ils soient bébés, enfants, adolescents, femmes ou hommes, vieilles, vieux, ............... pour L'Algérie je dit bonne fête, et que votre sacrifice soit et sera des plus nobles pour vous et vos familles, moi et ma descendance et pour toute l'ALGÉRIE.
        que Dieu vous garde, vous Bénisse .................................. NON à l 'Oubli et à l'impunité de tous ceux qui se sont sacrifiés jusqu'à nos jours pour notre nation ..............
        MERCI 1000000000000000000000000......................... ........ pour notre liberté.[IMG][/IMG]
        Algérie
        Dernière modification par Aures, 02 mai 2006, 18h51.

        Commentaire


        • #5
          Merci aurès!
          Un ami Iranien, après lecture sur les atrocités de l'occupation coloniale, tomba en larmes. Il me dit "l'Algérie fut et est un modèle pour l'humanité".
          Je ne savais plus ou me mettre. Alors, jamais l'oubli.

          Commentaire

          Chargement...
          X