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L'an prochain, Inchallah, nos enfants scolarisés vont devoir faire la journée continue. Entrée 8h, sortie 14h30 ou 15h30. Décision sans la concertation de ceux qui décident de l'avenir de nos enfants. La demi-pension ne sera pas assurée pour tous, car l'élève devra fournir un dossier qui comportera un relevé des émoluments des parents, ou un certificat de chômage.
Bien entendu, le problème ne se posera pas pour les élèves dont les parents sont enseignants. Ces enfants auront une demi-heure pour la bouffe en cantine, ou à même le sol pour ceux qui seront obligés de ramener le casse-croûte dans leur cartable.
Balak les chefs d'établissements autoriseront les marchands de kalantita à pénétrer dans les cours d'école. Ça serait pas mal.
Peut-être même que des conciergeries d'école se transformeront en quatre-saisons pour les élèves dont les parents dépassent un certain seuil de salaire.
Si ces horaires arrangent les instits et profs qui auront tout un après-midi libre pour assurer des cours particuliers, les parents qui travaillent, eux, se demandent comment ils pourront s'organiser dans ce sens. Surtout ceux qui, habitant très loin de l'établissement, sont obligés d'attendre leurs chérubins afin de les accompagner au domicile. C'est une khalota qui ne dit pas son nom.
Mais il paraît qu'en Allemagne ça a très bien marché. Et puis l'Allemagne, on l'a bien battue au foot dans les années où nos enfants n'étaient pas encore nés : c'est donc faisable.
En plus, les enfants pourront utiliser leur après-midi pour les activités culturelles. Dans la rue. Ils apprendront pas mal de choses. En calligraphie sur le mur, ils s'exerceront à écrire «dégage» bel khatt el-koufi, ou en français. Ils apprendront à dessiner des cœurs pour signifier tout l'amour qu'ils portent à leur écol… ière. Ils apprendront à slalomer entre les poubelles en scandant les derniers slogans qu'on ne trouve pas dans les livres d'éducation civique… des générations à venir formées par dame de la rue !
par El-Guellil
Le Quotidien d'0ran
Bien entendu, le problème ne se posera pas pour les élèves dont les parents sont enseignants. Ces enfants auront une demi-heure pour la bouffe en cantine, ou à même le sol pour ceux qui seront obligés de ramener le casse-croûte dans leur cartable.
Balak les chefs d'établissements autoriseront les marchands de kalantita à pénétrer dans les cours d'école. Ça serait pas mal.
Peut-être même que des conciergeries d'école se transformeront en quatre-saisons pour les élèves dont les parents dépassent un certain seuil de salaire.
Si ces horaires arrangent les instits et profs qui auront tout un après-midi libre pour assurer des cours particuliers, les parents qui travaillent, eux, se demandent comment ils pourront s'organiser dans ce sens. Surtout ceux qui, habitant très loin de l'établissement, sont obligés d'attendre leurs chérubins afin de les accompagner au domicile. C'est une khalota qui ne dit pas son nom.
Mais il paraît qu'en Allemagne ça a très bien marché. Et puis l'Allemagne, on l'a bien battue au foot dans les années où nos enfants n'étaient pas encore nés : c'est donc faisable.
En plus, les enfants pourront utiliser leur après-midi pour les activités culturelles. Dans la rue. Ils apprendront pas mal de choses. En calligraphie sur le mur, ils s'exerceront à écrire «dégage» bel khatt el-koufi, ou en français. Ils apprendront à dessiner des cœurs pour signifier tout l'amour qu'ils portent à leur écol… ière. Ils apprendront à slalomer entre les poubelles en scandant les derniers slogans qu'on ne trouve pas dans les livres d'éducation civique… des générations à venir formées par dame de la rue !
par El-Guellil
Le Quotidien d'0ran
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