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Une étude révèle que les Tunisiens sont favorables à la démocratie

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  • Une étude révèle que les Tunisiens sont favorables à la démocratie

    Selon une récente enquête, plus de la moitié des Tunisiens estiment que c'est l'incertitude qui caractérise la situation dans le pays après la révolution, tandis que seuls 23 pour cent la qualifient de normale.

    Ce sondage d'opinion, publié le 27 avril à Tunis, montre que 57 pour cent des personnes interrogées sont mécontentes des conditions économiques et sécuritaires actuelles dans le pays.

    Près de 32 pour cent font part de leurs craintes de voir les extrémistes arriver au pouvoir, et 34 pour cent sont inquiets du retour de l'ancien régime. La moitié des personnes interrogées craint par ailleurs une crise économique.

    Cette enquête, réalisée par l'Institut de sondage et de traitement de l'information statistique (ISTIS), a été réalisée auprès de 1 828 personnes issues de toutes les catégories sociales et de toutes les régions.

    Près de 80 pour cent qualifient les résultats du Président intérimaire de moyens et de faibles, alors que la confiance dans le Premier ministre est bien supérieure, à 80 pour cent.

    Quelque 78 pour cent des sondés sont opposés à l'utilisation du rôle de la religion dans l'action politique, et 60 pour cent sont favorables à la séparation de la religion et de l'Etat. Par ailleurs, 72 pour cent sont favorables à l'égalité des droits entre les genres.

    Cette enquête montre que les Tunisiens présentent un désir de plus forte représentation et aspirent au changement, à la transparence et à la démocratie. Elle confirme également le désir des personnes interrogées d'affirmer leur identité islamique arabe sans compromettre leurs valeurs intellectuelles et idéologiques.

    Quant aux inclinations économiques des Tunisiens, 33 pour cent des sondés sont favorables à un modèle libéral avec un certain degré d'intervention de l'Etat. Un cinquième d'entre eux préfèrent un régime libéral sans interférence. Dix pour cent sont favorables à une économie basée sur la loi islamique, et 4 pour cent seulement sont partisans d'un système de type socialiste.

    "Le succès de la transition démocratique en Tunisie reste dépendant de la stabilité de la situation économique, qui se caractérise actuellement par la "fragilité", en dépit des efforts de reprise", a expliqué Mustapha Kamel Ennebli, le gouverneur de la Banque centrale.

    "Au vu de la situation actuelle, les estimations de croissance se situent à des niveaux faibles, compris entre un et deux pour cent", a-t-il déclaré aux journalistes le 29 avril. "Et ces niveaux ne sauraient en aucun cas apporter une réponse claire aux besoins actuels de l'économie nationale, notamment en matière d'emploi."

    Il ajoute que "le manque de visibilité, le manque de confiance et l'état d'anticipation qui domine les consommateurs du pays et les opérateurs économiques sont des facteurs qui ont contribué au déclin de la demande intérieure" et "au déclin de l'investissement direct étranger".

    "Surmonter cette situation relève d'une responsabilité collective des diverses parties, qui doivent aujourd'hui agir de manière rationnelle", a conclu Ennabli.

    "Ce qui se passe en Tunisie en termes de protestations et de manifestations diverses est néfaste pour la situation économique du pays", a déclaré Mounir Chawech, étudiant en troisième année d'économie, à Magharebia. "Le gouvernement devrait instaurer des lois strictes et dissuasives réglementant ces manifestations douteuses."

    Pour sa part, Leila ben Belgassem, salariée dans le secteur privé, a indiqué que la plus grande menace est "la situation sécuritaire, qui a empiré en Tunisie, notamment les brèches confirmées dans la sécurité".

    "Il est clair que certains partis ne souhaitent pas le bien-être ou la stabilité pour la Tunisie par suite d'intérêts étroits", a-t-elle affirmé.

    Mohsen Aloui, un enseignant dans le secondaire, considère pour sa part la situation actuelle comme normale, la qualifiant de "chaos créatif qui produit un système politique démocratique et un peuple plus conscient de ses libertés et de ses devoirs".

    "Durant toutes les révolutions qui se sont produites dans l'histoire humaine, d'autres contre-révolutions ont suivi pour les faire échouer", a-t-il expliqué. "Par conséquent, toutes les parties doivent être conscientes de cette menace qui pèse sur les objectifs de notre révolution."

    Source: Magharebia
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