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La France recrute à l'Est les travailleurs qui lui manquent

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  • La France recrute à l'Est les travailleurs qui lui manquent

    La France a donc décidé d'ouvrir son marché du travail aux salariés des pays de l'Est. En tout cas partiellement. C'est ce qu'elle va confirmer aujourd'hui en adressant à Bruxelles une liste précise de soixante et un métiers dorénavant en «accès libre». Il s'agit de charpentiers, d'employés «polyvalents» de la restauration, de dessinateurs dans la mécanique, de cuisiniers... Au total, sept secteurs économiques sont concernés. Tous ces employés de l'Est devront évidemment travailler sous les conditions statutaires et de rémunérations des salariés français.

    Depuis l'entrée des pays de l'Est dans l'Union, il y a deux ans, la France maintenait fermé son marché du travail à leurs ressortissants. Comme ses voisins, Paris se devait de spécifier avant le 1er mai ses intentions pour les trois années à venir. En limitant l'ouverture de son marché à une liste très précise, Paris joue la carte de la prudence. Lorsque, le 13 mars dernier, Dominique de Villepin a annoncé cette levée de restriction, il s'était empressé d'y accoler les qualificatifs de «progressive» et «maîtrisée». Et de préciser que l'ouverture concernerait en priorité des secteurs «sous tension». En clair, où sévissent des pénuries de main-d'oeuvre.

    Un pied d'égalité

    «Les soixante et un métiers ont représenté près de 700 000 offres d'emploi en 2005 dont un tiers en moyenne n'ont pas pu être pourvues faute de demande», a précisé hier le ministère de l'Emploi. «Nous veillerons à élaborer parallèlement à cette ouverture aux pays de l'Est une politique de l'emploi pour former des jeunes à ces filières sous tension», insistait récemment le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher. Le non au référendum sur le projet constitutionnel européen, le spectre du plombier polonais, un taux de chômage toujours élevé (plus de 9%) expliquent cette prudence. Pas question de malmener une opinion publique déstabilisée par les effets de la mondialisation.

    Les partenaires sociaux ont, comme le souligne avec insistance le ministère de l'Emploi, été largement associés à l'élaboration de la liste. Ils se sont toujours montrés favorables à l'ouverture totale du marché du travail. Que ce soit, bien évidemment, le Medef, mais également la CFDT, la CGT ou FO. Une façon de mettre sur un pied d'égalité les travailleurs de tous pays et de refuser un possible «travailleur de seconde zone».

    «La France ne peut à la fois bénéficier des échanges commerciaux de l'Union et repousser l'arrivée de nouveaux salariés», regrette Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT. Il s'interroge, par ailleurs, sur la contribution de cette «ouverture maîtrisée» à la réduction du travail clandestin, comme l'avance le gouvernement. «La distinction entre ceux qui auront le droit d'exercer et ceux qui ne le pourront pas va compliquer la tâche des inspecteurs du travail», dit-il. Une critique qu'on admet volontiers au ministère du Travail : «Nous jouons le pragmatisme. Rien n'interdit d'ouvrir davantage notre marché dans les trois ans à venir.»

    Par Le Figaro

  • #2
    Avec un taux de chômage supérieur à 10%, avec tous ces gens en situation précaires...

    700 000 offres d'emploi en 2005 dont un tiers en moyenne n'ont pas pu être pourvues faute de demande
    Et quand certains appliquent, on leur répond que le poste a été comblé... Ils devraient aussi rechercher les vrais raisons.
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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