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L'OTAN frappe de nouveau Tripoli après la réapparition publique de Kadhafi.
De Diaa Hadid, The Associated Press – Il y a 38 minutes
TRIPOLI, Libye — L'OTAN a de nouveau frappé Tripoli jeudi et notamment le complexe du colonel Kadhafi dans le quartier de Bab al-Azaziya, quelques heures après la première apparition publique du dirigeant libyen, dont l'absence pendant onze jours avait été très remarquée.
Il s'agissait de la deuxième frappe de l'Alliance atlantique contre Tripoli en 48 heures. L'OTAN s'est félicitée d'avoir atteint «un vaste complexe de bunkers de commandement et de contrôle du centre de Tripoli qui servait pour coordonner les attaques contre les populations civiles».
Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a affirmé que les bombardements avaient fait trois morts — un responsable local et deux journalistes libyens qui réalisaient un documentaire sur les centaines de civils dormant dans le complexe pour soutenir le Guide, a-t-il dit.
L'un des responsables libyens qui ont emmené les journalistes constater les dégâts a affirmé que Kadhafi et sa famille avaient déménagé il y a quelque temps déjà du complexe de Bab al-Azaziya, protégé par une haute enceinte de béton anti-déflagration. Un missile semblait avoir visé une sorte de bunker souterrain.
L'OTAN a frappé peu après la diffusion à la télévision libyenne d'images muettes du «Guide suprême», les premières depuis le 9 avril, et après le bombardement du 30 avril qui avait tué l'un de ses sept fils (il a aussi une fille). On y voit le colonel Kadhafi rencontrant des chefs tribaux, tandis que la caméra zoome sur la date affichée par un écran de contrôle: mercredi 11 mai.
À Benghazi, siège de l'opposition dans l'Est, le porte-parole des rebelles, Abdel-Hafidh Ghoga, a fait état de manifestations pacifiques anti-Kadhafi dans la région de Tripoli, obligeant le régime à mobiliser des troupes et chars dans les rues.
Un journaliste local et un autre habitant de Tripoli joints par téléphone par l'Associated Press depuis l'Égypte ont confirmé sous le couvert de l'anonymat que des manifestations s'étaient déroulées cette semaine dans au moins trois faubourgs de la capitale et avaient été marquées par des fusillades entre militants et forces gouvernementales.
À Misrata, seule ville encore tenue par l'opposition dans l'ouest du pays, des médecins affirment que plus d'un millier des 300 000 habitants ont été tués dans les combats et bombardements depuis deux mois que la ville est assiégée par les troupes gouvernementales.
Par ailleurs, la Grande-Bretagne a annoncé qu'elle allait fournir des uniformes et du matériel pour les policiers ayant rallié les rebelles, dans l'est du pays, fief de l'insurrection. Londres va également aider à l'installation d'une radio pour les insurgés, a déclaré le gouvernement britannique à l'issue d'une rencontre entre le premier ministre David Cameron, plusieurs ministres et le représentant du Conseil national de transition libyen (CNT), Moustapha Abdeljalil.
Ce dernier a estimé jeudi que Mouammar Kadhafi était une cible légitime pour les forces insurgées et celles de l'OTAN même s'il préférerait qu'il soit jugé.
M. Cameron a également invité le CNT à ouvrir une représentation à Londres, sans pour autant le reconnaître comme gouvernement légitime de la Libye.
Autre symbole fort: le CNT est également attendu vendredi à la Maison Blanche. Son chef, Mahmoud Gibril, opposant de longue date au colonel Kadhafi, doit notamment rencontrer le conseiller à la sécurité nationale Tom Donilon et des membres du Congrès, selon les services présidentiels. Ils n'ont pas mentionné en revanche de rendez-vous avec Barack Obama.
Les états-Unis n'ont pas encore décidé s'ils reconnaîtraient officiellement le CNT comme gouvernement légitime de la Libye, bien qu'ils aient accru leur soutien à l'opposition ces dernières semaines, en lui fournissant pour 25 millions $ US de matériel non-létal et 53 millions $ US d'aide humanitaire. En outre, l'administration et le Congrès s'emploient à débloquer au profit du CNT une partie des 30 et quelque milliards de dollars d'avoirs gelés du régime Kadhafi aux États-Unis.
Les insurgés estiment avoir besoin de jusqu'à 3 milliards $ US pour les prochains mois afin de payer les militaires, les vivres, les médicaments et autres fournitures nécessaires à la poursuite du combat contre Kadhafi. Ils affirment qu'aucun pays ne leur a livré d'armes, alors qu'ils en réclament.
Copyright © 2011 The Canadian Press. Tous droits réservés.
De Diaa Hadid, The Associated Press – Il y a 38 minutes
TRIPOLI, Libye — L'OTAN a de nouveau frappé Tripoli jeudi et notamment le complexe du colonel Kadhafi dans le quartier de Bab al-Azaziya, quelques heures après la première apparition publique du dirigeant libyen, dont l'absence pendant onze jours avait été très remarquée.
Il s'agissait de la deuxième frappe de l'Alliance atlantique contre Tripoli en 48 heures. L'OTAN s'est félicitée d'avoir atteint «un vaste complexe de bunkers de commandement et de contrôle du centre de Tripoli qui servait pour coordonner les attaques contre les populations civiles».
Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a affirmé que les bombardements avaient fait trois morts — un responsable local et deux journalistes libyens qui réalisaient un documentaire sur les centaines de civils dormant dans le complexe pour soutenir le Guide, a-t-il dit.
L'un des responsables libyens qui ont emmené les journalistes constater les dégâts a affirmé que Kadhafi et sa famille avaient déménagé il y a quelque temps déjà du complexe de Bab al-Azaziya, protégé par une haute enceinte de béton anti-déflagration. Un missile semblait avoir visé une sorte de bunker souterrain.
L'OTAN a frappé peu après la diffusion à la télévision libyenne d'images muettes du «Guide suprême», les premières depuis le 9 avril, et après le bombardement du 30 avril qui avait tué l'un de ses sept fils (il a aussi une fille). On y voit le colonel Kadhafi rencontrant des chefs tribaux, tandis que la caméra zoome sur la date affichée par un écran de contrôle: mercredi 11 mai.
À Benghazi, siège de l'opposition dans l'Est, le porte-parole des rebelles, Abdel-Hafidh Ghoga, a fait état de manifestations pacifiques anti-Kadhafi dans la région de Tripoli, obligeant le régime à mobiliser des troupes et chars dans les rues.
Un journaliste local et un autre habitant de Tripoli joints par téléphone par l'Associated Press depuis l'Égypte ont confirmé sous le couvert de l'anonymat que des manifestations s'étaient déroulées cette semaine dans au moins trois faubourgs de la capitale et avaient été marquées par des fusillades entre militants et forces gouvernementales.
À Misrata, seule ville encore tenue par l'opposition dans l'ouest du pays, des médecins affirment que plus d'un millier des 300 000 habitants ont été tués dans les combats et bombardements depuis deux mois que la ville est assiégée par les troupes gouvernementales.
Par ailleurs, la Grande-Bretagne a annoncé qu'elle allait fournir des uniformes et du matériel pour les policiers ayant rallié les rebelles, dans l'est du pays, fief de l'insurrection. Londres va également aider à l'installation d'une radio pour les insurgés, a déclaré le gouvernement britannique à l'issue d'une rencontre entre le premier ministre David Cameron, plusieurs ministres et le représentant du Conseil national de transition libyen (CNT), Moustapha Abdeljalil.
Ce dernier a estimé jeudi que Mouammar Kadhafi était une cible légitime pour les forces insurgées et celles de l'OTAN même s'il préférerait qu'il soit jugé.
M. Cameron a également invité le CNT à ouvrir une représentation à Londres, sans pour autant le reconnaître comme gouvernement légitime de la Libye.
Autre symbole fort: le CNT est également attendu vendredi à la Maison Blanche. Son chef, Mahmoud Gibril, opposant de longue date au colonel Kadhafi, doit notamment rencontrer le conseiller à la sécurité nationale Tom Donilon et des membres du Congrès, selon les services présidentiels. Ils n'ont pas mentionné en revanche de rendez-vous avec Barack Obama.
Les états-Unis n'ont pas encore décidé s'ils reconnaîtraient officiellement le CNT comme gouvernement légitime de la Libye, bien qu'ils aient accru leur soutien à l'opposition ces dernières semaines, en lui fournissant pour 25 millions $ US de matériel non-létal et 53 millions $ US d'aide humanitaire. En outre, l'administration et le Congrès s'emploient à débloquer au profit du CNT une partie des 30 et quelque milliards de dollars d'avoirs gelés du régime Kadhafi aux États-Unis.
Les insurgés estiment avoir besoin de jusqu'à 3 milliards $ US pour les prochains mois afin de payer les militaires, les vivres, les médicaments et autres fournitures nécessaires à la poursuite du combat contre Kadhafi. Ils affirment qu'aucun pays ne leur a livré d'armes, alors qu'ils en réclament.
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