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    «Nous ne reconnaissons plus notre pays»

    Tribune

    Trois jeunes binationaux s'élèvent contre la proposition de fichage du Secrétaire d'Etat Thierry Mariani et les «tentations xénophobes».


    Par Abdel Ayeva, Franco-togolais, Lilas Duvernois, Franco-argentine, Schams El-Ghoneimi, Franco-égyptien.

    Nous ne reconnaissons plus notre pays. Nous sommes trois amis, trois binationaux : une franco-argentine, un franco-égyptien et un franco-togolais. Depuis quatre ans, de polémiques en propositions de loi sur les «étrangers», nous ne reconnaissons plus notre pays. L’invention du ministère de l’Identité nationale annonçait pourtant la couleur. S’en sont suivis de nombreux projets allant des tests ADN sur les immigrés à la chasse aux roms, en passant par la possibilité d’une déchéance de la nationalité française. Les récentes sorties de Claude Goasguen et Thierry Mariani participent d’une même logique. Désormais, ce sont les binationaux qu’on souhaite ficher. Nous ne reconnaissons plus notre pays.
    Après ces quatre années sordides, il faudrait être profondément naïf pour penser que le gouvernement entend créer ce registre pour «mieux connaître les binationaux»! Versant dans des discours chaque jour plus réactionnaires, le gouvernement veut par tous les moyens s’assurer le soutien d’un électorat prétenduement xénophobe. Il faudrait être profondément naïf pour croire Thierry Mariani lorsqu’il évoque un hypothétique conflit avec le Malawi pour justifier ce fichage.
    En vérité, une partie de la droite semble considérer que la France est habitée par une bande d’imbéciles racistes et égoïstes. La haine de l’étranger serait-elle le commencement de la sagesse électorale? Tout miser sur la peur de l’autre, voilà la stratégie de ce gouvernement qui depuis quatre ans ne parvient pas à réduire les inégalités sociales, l’insécurité, le désespoir. Même en temps de crise, personne n’est dupe.
    Nous avons la double nationalité parce que nos parents ont quitté des dictatures pour s’installer ici. Ils auraient pu aller ailleurs, ils n’ont pas choisi la France par hasard. Nous sommes Français parce que, longtemps, la France a voulu incarner dans le monde une vision de la démocratie et du respect de la dignité humaine.
    Nous connaissons ce pays. Nous sommes fiers d’être Français parce que c’est une terre d’accueil, un espace ouvert, un lieu d’échanges. Nous sommes fiers d’être Français, fiers d’être binationaux. A quoi sert aujourd’hui un binational? A nous rappeler, à l’heure des tentations xénophobes, que l’une des caractéristiques fondamentales de notre identité nationale, c’est l’hospitalité.
    Alors, Monsieur le ministre voici nos noms pour votre registre :
    Abdel Ayeva: Franco-togolais, 25 ans, chargé de mission à Sciences Po.
    Lilas Duvernois: Franco-argentine, 23 ans, consultante.
    Schams El-Ghoneimi: Franco-égyptien, 24 ans, assistant au Parlement Européen.


    liberation
    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

  • #2
    salut kaiser
    J'ajoute ça pour aborder ton thème


    Claude Goasguen : « Nous allons vers une réaffirmation de la nationalité »
    Le rapporteur de la mission d’information parlementaire sur la nationalité révèle dans La Croix les grandes orientations de ce travail qui sera achevé d’ici à la fin mai.
    Claude Goasguen : « Il est tout de même gênant qu’une personne puisse voter en France et dans un autre État. »
    ......

    La Croix : Quel est l’enjeu du rapport sur la nationalité que vous rédigez ?

    Claude Goasguen : L’idée qui se dégage de façon à peu près consensuelle au sein de la mission est que nous allons vers une réaffirmation de la nationalité française. Depuis vingt ans, nous nous sommes intéressés à la citoyenneté mais on a délaissé la nationalité. La citoyenneté, on le perçoit bien, c’est le respect de la vie civique, des principes généraux de la République… Mais le respect n’est pas l’adhésion. Or la nationalité qui suppose une forme d’adhésion volontaire a été complètement fragilisée par la mondialisation. Avec le président de la mission, Manuel Valls, et d’autres personnalités socialistes comme Julien Dray, nous nous sommes retrouvés sur cette idée qu’il faut redonner une signification volontariste à l’adhésion à la nationalité qui vaut autant pour ceux qui naissent Français que pour ceux qui le deviennent.

    Comment doit se manifester cette adhésion ?

    C.G. : Est-ce que le serment qui existe avec une connotation très religieuse aux États-Unis mais aussi sous une forme plus laïque en Italie, peut être adapté en France ? C’est difficile mais nous étudions cette piste. Dans le cadre du projet de loi sur l’immigration actuellement en débat, ma proposition de demander une démarche volontaire pour les jeunes qui n’ont pas acquis la nationalité à 16 ans, n’a pas été retenue. Mais au sein de la mission, nous allons essayer de nous mettre d’accord lors de la dernière réunion que nous aurons ces jours-ci. Entre la remise d’un titre de séjour, puis de la carte de résident et enfin de la carte d’identité, il doit y avoir une graduation qui marque l’adhésion des gens à la Nation.

    Le rapport va-t-il proposer de revenir sur la bi-nationalité ?

    C.G. : Notre pays est confronté à une montée du racisme. Dans ce contexte malsain, la France doit s’emparer de cette question de la bi-nationalité. On ne peut pas vouloir réussir l’intégration en l’écartant de la réflexion. Il est certes impossible, comme le suggèrent certains extrémistes, de supprimer la bi-nationalité mais il faut la limiter. Je souhaite que l’on commence par enregistrer les situations de double nationalité au moment des actes de mariage, de naissance ou de naturalisation. On disposerait ainsi à terme d’un registre des binationaux. En France aujourd’hui, on ne sait pas combien ils sont, sans doute 4 à 5 millions. Je souhaite aussi qu’on aille progressivement vers une limitation de la double nationalité par le biais de discussions bilatérales avec les pays.

    Concrètement, quelles seraient les conséquences pour les personnes concernées ?

    C.G. : Cela veut dire qu’on demanderait aux gens de choisir entre deux nationalités. Ou bien qu’on aille vers une limitation des droits politiques. Car il est tout de même gênant qu’une personne puisse voter en France et dans un autre État. En procédant ainsi, un binational se retrouverait en quelque sorte avec « une nationalité et demie »

    Que pensez-vous de la polémique sur la bi-nationalité des joueurs de football ?

    C.G. : On a mélangé les questions de nationalité et d’ethnie qui n’ont rien à voir. La France n’est pas un pays ethnique. Notre pacte républicain repose sur le dépassement de cette notion. Le débat de la Fédération a dérapé sur ces questions de couleur de peau. Dans un contexte de montée de la xénophobie, la polémique vient polluer la réflexion de fond sur la bi-nationalité qui devient un problème majeur non seulement en France mais dans tous les pays. Je pense qu’il faudra en arriver un jour à une convention internationale au niveau de l’ONU pour élaborer un droit commun de la nationalité......

    Recueilli par BERNARD GORCE La croix.com

    .
    **Souvent imitée jamais égalée **
    Mi ange - Mi démon

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    • #3
      La question de la bi-nationalité va automatiquement engendrer des dérapages.
      Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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      • #4
        Certains possèdent 2 cartes d'identités algériennes (1 dans chaque pays) la double nationalité est impossible a éradiquer
        Tu ne peux empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leurs nids dans tes cheveux.

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        • #5
          Zeste
          Comment ça 2 cartes algériennes? C'est pas possible tu veux dire une algérienne et une d'un autre pays non?
          Je ne vois pas pourquoi on voudrait "l'éradiquer"!! Et puis quoi encore?!! Bientôt il faudra se débarasser de ses origines comme des mauvaises herbes!! Aucune trace ne doit subsister

          Arbefracom
          On nage en plein délire et pour le dérapage il est inévitable je dirai même qu'il est à la mode

          . Impossible
          **Souvent imitée jamais égalée **
          Mi ange - Mi démon

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          • #6
            salut kaiser
            J'ajoute ça pour aborder ton thème
            salut angele!
            j ai pas lu ton article parceque

            claude goasguen me donne envie de gerber , tellement il est fourbe, en somme c'est une merde(dsl) , je plains sa femme et ses enfants
            "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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            • #7
              salut kaiser,

              calme toi cousin c'est vendredi et on est pas encore le 4 juin
              demain c'est loin

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              • #8
                Pas grave kaiser je pensais pas t'infliger une souffrance (et je te comprends)!
                Tu ne peux pas t'empêcher yip man. Si ce n'est pas le PSG...

                .

                .
                **Souvent imitée jamais égalée **
                Mi ange - Mi démon

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                • #9
                  angele merci pour ton indulgence

                  yip man je prefere que le maroc perde 10 a 0 contre l algerie que croiser ce genre de.....(goasquen)
                  "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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