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La symbolique et la gestualité dans les chants et danses populaires en débat

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  • La symbolique et la gestualité dans les chants et danses populaires en débat

    Comme le prévoit le programme du festival, des conférences autour du thème général du festival «La symbolique et la gestualité dans les chants et danses modernes» sont données quotidiennement par la maison de la culture de la wilaya de Béchar.

    Pour la 3e journée du festival, les présents ont pu assister à la communication sur «Le corps entre le sacré et le profane» présentée par Mme Narimen Zhor Saadouni, critique d’art collaborant avec l’Unesco et productrice radio et télévision.

    C’est sous un angle philosophique que la conférencière s’est penchée sur le thème et a affirmé qu’il existe un fin trait séparant le sacré du profane. «Le profane n’est pas une antithèse du sacré, ils vont de pair», dira Mme Saadouni, avant d’aborder la relation entre le sacré et le profane observée chez les anciennes tribus païennes.

    «Il existe plusieurs régions en Afrique noire qui ont embrassé les préceptes de l’islam en intégrant également leurs anciennes croyances en vénérant ainsi dieu et les ancêtres», souligne la conférencière et affirmant que c’est cela qui expliquerait les contradictions observées chez ces populations.

    Quant à la seconde communication présentée par le Dr Faïza Seddik Akram, elle s’est articulée autour du thème de «La fonction magico-religieuse et thérapeutique de la musique chez les Touareg de l’Ahhagar».

    La conférencière, qui a séjourné longtemps à Tamanrasset, a abordé les diverses formes de soins ou exorcismes pratiqués par le biais de la musique chez la population touareg. «Les Touareg sont un peuple qui croit sincèrement au surnaturel et qui tente de vivre en sérénité avec les esprits ou Kal Nassouf, et la musique est souvent présente dans la réalisation de rituels d’exorcisme ou de protections», dira-t-elle. Elle citera l’exemple du l’imzad, instrument réservé exclusivement aux femmes, que l’on pratique souvent pour protéger les jeunes mamans et les nouveau-nés.

    «Lors de mes recherches, j’ai découvert que l’imzad et le tindi sont pratiqués dans des rites de passage, comme les femmes ayant accouché ou encore la aakika et cela, car on considère ces personnes comme vulnérables face aux esprits malfaisants», dira-t-elle, en ajoutant que «l’imzad possède une fonction thérapeutique, comme l’indiquent les gens du Sud, et reste réservé aux cas de possession. La guérison vient souvent après les trois chutes rituelles du malade».

    Intéressée par tous les rites mystiques, la conférencière indiquera avoir retrouvé le rite de Tazenharet au sud de l’Italie sous l’appellation de «danse de la tarentule». «Ce rituel est pratiqué à Tamarasset sur des gens ayant subi une piqûre de scorpion qu’ils considèrent comme l’incarnation d’un esprit, et en Italie c’est l’araignée qui est considérée comme telle», affirme la conférencière.

    Riche en anecdotes, la conférence s’est également appuyée sur la projection d’un diaporama de photographies témoignant des pratiques magico-religieuses à Tamanrasset. La conférencière n’a pas manqué également de retracer historiquement les conditions socioculturelles des Touareg qui souffrent aujourd’hui d’une véritable déculturation.

    Par La Tribune
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