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Amnesty International épingle le Maroc

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  • Amnesty International épingle le Maroc

    Amnesty International épingle le Maroc :Les autorités doivent respecter la liberté de réunion

    Amnesty International a condamné le 24 février la dispersion violente de manifestants pacifiques par les forces de sécurité marocaines à Rabat, la capitale du pays, les 21 et 22 février 2011. L’organisation appelle les autorités marocaines à enquêter sur les faits qui ont conduit à l’hospitalisation de nombreux manifestants.

    Le soir du 21 février 2011, les forces de sécurité ont dispersé un groupe d’une trentaine de personnes qui s’étaient rassemblées sur la place Bab El Had pour réclamer des réformes. Des manifestants ont déclaré avoir été frappés et au moins sept d’entre eux ont été hospitalisés, notamment Khadija Riyadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui a reçu un coup de poing dans l’estomac.

    D’autres manifestants auraient nécessité des soins pour des blessures telles que des côtes fracturées et des blessures à la tête. Un des manifestants hospitalisé serait âgé de plus de 60 ans.

    Les forces de sécurité qui ont dispersé la manifestation appartiendraient aux Forces auxiliaires marocaines (FAM), chargées de certaines fonctions de maintien de l’ordre public et au Corps mobile d’intervention (CMI). Les autorités marocaines ont souvent recours à ces unités pour disperser des manifestations pacifiques.

    Le lendemain, une nouvelle tentative de rassemblement pacifique place Bab El Had a également été dispersée par le CMI. Des manifestants ont déclaré avoir été frappés à coups de matraque, de pied et de poing et insultés.

    Cinq manifestants ont été transportés à l’hôpital après la dispersion, dont Abdelhalek Benzekri, vice-président de l’AMDH, qui a été blessé au bras.
    Amnesty International s’inquiète du fait que lors de ces deux rassemblements, les forces de sécurité ont eu recours à la force sans avertissement et sans que cela se justifie. Au regard des normes internationales, comme le Code de conduite des Nations unies pour les responsables de l’application des lois (Code de conduite), les policiers peuvent recourir à la force seulement lorsque cela est strictement nécessaire et dans la mesure exigée par l’accomplissement de leurs fonctions.

    Amnesty International appelle les autorités marocaines à mener des enquêtes approfondies, impartiales et indépendantes sur les allégations de recours à une force excessive par les forces de sécurité les 21 et 22 février 2011 et à faire en sorte que les responsables des violences aient à rendre compte de leurs actes.

    À l’issue de ces enquêtes, des recommandations devront être faites concernant les actions appropriées,disciplinaires ou autres devant être prises contre les agents ayant eu recours à une force excessive ou commis des violences, des réparations devront être accordées aux blessés et des mesures prises pour éviter le recours à une force excessive à l’avenir.

    L’organisation demande en outre instamment aux autorités marocaines de donner publiquement des instructions claires à toutes les branches des forces de sécurité, en insistant sur le fait que le recours à une force excessive est inacceptable.

    Complément d’information

    Les deux manifestations du 21 et 22 février 2011 ont été organisées par des groupes soutenant les appels en faveur de réformes dans le domaine politique et dans celui des droits humains. Elles faisaient suite aux manifestations du 20 février 2011 organisées dans tout le pays pour demander des réformes, auxquelles ont assisté des milliers de personnes et qui se sont déroulées pour la plus grande partie sans ingérence excessive des forces de sécurité.

    Maghreb

  • #2
    tous ce qu'ils ont trouver sur l'anne c'est le 20 et 21 fev ? tu es juste en retard de 3 mois, sauf si c'est tous ce qu'ils ont trouver pour l'anne .

    ecoute mon ami, au maroc on a nos association et organisation de droit de l'homme et on a pas besoin des conceils des autres, cette chose est faite pour les pays qui n'ont pas d'organisation ou association de droit de l'homme.

    AMDH c'est l'association Marocaine de droit de l'homme, et c'est pas vraiment une association de droit de l'homme mais c'est juste un mouvement de l'extreme gauche qui derige et fait de la propagande pour le 20 fev, et en meme temp leur presidente provoque et block des rues sans autorisation.

    au usa quand un policier viens chez vous et vous dit degage, tu degages sinon tu seras par tere avec des munottes et tu seras arreter et tu dois payer pour sortir, c'est aussi simple que sa.

    t'as jamais vue toi des membres d'amnesty international ou Humain right watch.... faire des manifestations .

    mais bon c'est la liberte et tous est permis dans la limite de la loi et on a des organisation et association reconus mondialement, alors comme je t'ai dis on a pas besoin de lecon.

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    • #3
      Tiens pour equilibrer un peu.. regardes ta bosse d'abord..

      Amnesty International dénonce de nombreuses violations des droits de l'homme et "l'impunité" dont bénéficient les services secrets militaires en Algérie.


      "Les agents du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) ont continué d'arrêter des suspects et de les détenir au secret, dans certains cas au-delà du délai légal de 12 jours, dans des lieux inconnus où ils risquent d'être soumis à la torture ou à de mauvais traitements", indique Amnesty dans son dernier rapport publié vendredi 13 mai.

      "L'impunité pour des actes de torture ou des mauvais traitements reste la règle", souligne Amnesty.

      Amnesty détaille dans son rapport de nombreux manquements aux droits de l'homme, tant dans les domaines des libertés publiques, que de la liberté religieuse, les discriminations contre les femmes et les droits des migrants.

      "Des chrétiens sont poursuivis pour avoir pratiqué leur religion, et d'autres font face à des procès pour avoir offensé des principes islamiques", ajoute le rapport.

      Le Comité sur les travailleurs migrants de l'ONU s'est dit préoccupé par le fait que les travailleurs migrants illégaux peuvent être détenus indéfiniment en Algérie, rappelle Amnesty.

      L'organisation de défense des droits de l'homme souligne que les autorités algériennes n'ont pris aucune mesure pour enquêter sur les disparitions forcées et autres violations des droits de l'homme qui ont eu lieu pendant les années de terrorisme.

      "Elles ont continué de mettre en application la charte pour la paix et la réconciliation nationale qui accorde l'impunité aux forces de sécurité, rend passibles de poursuites les personnes qui critiquent le comportement de ces forces et octroie l'amnistie aux membres de groupes armés responsables d'atteintes flagrantes aux droits de l'homme", dénonce le rapport.

      Elwatan.com

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      • #4
        Je ne comprends pas tout cet aboiement,Amnesty International a epingle le Maroc,fin de l'histoire.

        Ne me racontes aucune sottise,les organisations des droits de l'homme,au Maroc sont comme ceux qui vendent du kif,une fois qu'ils ont la tete pleine, ils commencent a chanter.

        Racontes les fables du makhzen,a ceux qui ne connaissent pas les escrocs qui gouvernent le Maroc.

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        • #5
          Au Maroc nous avons aussi nos organisations de droit de l'homme qui epinglent le gouvernement quand il y a des dépassements.. et Amnesty travaille librement au Maroc.. dans tes camps de la honte à tindouf, l'esclavage est encore en vigueur.; si tu veux t'indigner occupe toi plutot de ces pauvres sahraouis parqués dans les tentes.. le maroc bezzaf 3lik..

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          • #6
            kimporte, qu'importe

            ton avis ne compte pas

            de manière générale, l'avis des fouilleurs de poubelles ne compte pas
            La vitesse de la lumière dépassant celle du son, certaines personnes paraissent brillantes avant de l'ouvrir

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            • #7
              droits de l'homme en Algerie

              encore pour equilibrer

              Liberté religieuse, violence contre les femmes, liberté de la presse et disparitions forcées en algérie

              Le constat critique d’Amnesty International

              Amnesty International a rendu public son rapport 2011 (qui couvre l’année 2010) qui est, encore une fois, sévère à l’endroit de la situation déplorable des droits de l’homme en Algérie.
              Des défenseurs des droits humains et d’autres personnes ont été empêchés de tenir certaines réunions et manifestations. Des personnes soupçonnées d’infractions liées à la sécurité ont été arrêtées et incarcérées sans contact avec le monde extérieur. Des femmes victimes de violences liées au genre ont été privées de voies de recours. Des étrangers ont été arrêtés et expulsés sans pouvoir faire appel de cette décision.Des chrétiens ont été persécutés pour avoir pratiqué leur foi sans autorisation ; d’autres personnes ont été jugées pour avoir dénigré les préceptes de l’Islam. Les autorités n’ont pris aucune mesure pour lutter contre l’impunité dont bénéficiaient les responsables de disparitions forcées et d’autres atteintes graves aux droits humains perpétrées par le passé». Voilà, en gros, l’état des droits de l’homme en Algérie, selon un tableau dressé par Amnesty International (AI) dans son rapport 2011. Le contenu du document rendu public avant-hier ne couvre que l’année 2010.
              Au début du chapitre consacré à l’Algérie, il est précisé que «l’état d’urgence imposé en 1992 restait en vigueur». L’année dernière, «les autorités ont interdit certains rassemblements et manifestations organisés par des défenseurs des droits humains, des journalistes et des proches de victimes de disparition forcée», rapporte Amnesty International, qui fait également le constat que «des journalistes et des défenseurs des droits humains ont été inculpés de diffamation, entre autres infractions pénales, selon toute apparence parce qu’ils avaient critiqué des agents de l’Etat ou des institutions, ou dénoncé la corruption».
              Très léger, le rapport 2011 ne fait cependant en aucun cas mention de la fermeture des médias lourds à l’expression plurielle en général et à l’opposition politique en particulier. Concernant les libertés religieuses, AI fait état d’«attaques contre les temples protestants qui se sont poursuivies».
              L’ONG ajoute que «des chrétiens, parmi lesquels des convertis, ont fait l’objet de poursuites pénales pour exercice des cultes sans autorisation, aux termes de l’ordonnance n°06-03 qui règlemente les croyances autres que l’Islam». «La Constitution garantit la liberté de religion, mais fait de l’Islam la religion d’Etat», précise le rapport. Pour ce qui est du chapitre réservé à «la lutte contre le terrorisme et la sécurité», la même source relève «l’impunité toujours bien établie pour les actes de torture et autres sévices infligés à des personnes soupçonnées d’infractions liées à la sécurité».AI donne, entre autres, comme exemple «le procès de Malik Medjnoun et Abdelhakim Chenoui qui n’avait pas repris à la fin de l’année». «Accusés du meurtre du célèbre chanteur kabyle Lounès Matoub et d’infractions liées au terrorisme, ces deux hommes étaient incarcérés sans jugement depuis plus de 10 ans», mentionne le rapport, avant de préciser qu’«ils ont été arrêtés en 1999 et torturés durant la longue période de détention au secret qui a suivi».
              Au sujet de la discrimination et la violence contre les femmes, AI rappelle qu’une rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes s’est rendue en Algérie en novembre 2010. «Malgré des efforts visant à mettre en œuvre une stratégie nationale dans ce domaine, les autorités n’avaient toujours pas érigé en infraction les violences au sein de la famille, notamment le viol conjugal, et les auteurs de violences liées au genre n’étaient pas traduits en justice», souligne le rapport. Amnesty International rappelle qu’en mars et en avril 2010, des femmes vivant seules à Hassi Messaoud, dans les quartiers dits des «36 Logements» ou des «40 Logements», ont été la cible d’une série d’attaques : «Des groupes d’hommes sont entrés chez elles par effraction et les ont dépouillées de leurs biens et agressées physiquement. Certaines ont également subi des violences sexuelles.»
              Et de conclure que «les plaintes ont entraîné un renforcement de la sécurité autour des zones visées, mais aucune poursuite n’a été engagée contre les responsables présumés de ces agissements».
              Concernant les disparitions forcées, AI indique que «les autorités n’ont pris aucune mesure pour enquêter sur les milliers de disparitions forcées et autres violations graves des droits humains qui ont eu lieu au cours du conflit interne des années 1990».
              Qu’en est-il de l’application de la peine de mort ? AI fait remarquer que «l’Algérie a coparrainé la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à un moratoire mondial sur les exécutions et elle a maintenu le moratoire de facto en vigueur depuis 1993». Toutefois, souligne l’ONG, «plus de 130 personnes ont été condamnées à mort, dans de nombreux cas par contumace, essentiellement pour des infractions liées au terrorisme». Aucune exécution n’a été signalée, précise le document.

              Said Rabia

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              • #8
                C'est trés fort: des journaux algériens qui publient les point de vue de AI!
                Et pourtant AI épingle le Maroc aussi! allez comprendre!

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                • #9
                  pourquoi ont mélange tous , ces un topique consacré au Maroc ,
                  ce que reproche Amnesty international tous les pays le font,si y'a débordement , état doit bien mettre de l'ordre .

                  J'aurai était d'accord si s'était interdiction total de manifester , mes la ces pas le cas .
                  pour moi seul la torture et un thème qui mérite d’être critiquer
                  Dernière modification par maB2rOc, 14 mai 2011, 12h34.

                  Commentaire


                  • #10
                    pourquoi ont mélange tous , ces un topique consacré au Maroc
                    c'est le favori des arguments de tes compatriotes: dés que quelqu'un poste un article sur le Maroc, un marocain, au lieu de le commenter , répond par article sur l'Algérie, c'est une habitude chez les marocains!

                    Commentaire


                    • #11
                      salam TAGHITI

                      ont va dire des deux cotés quand même

                      Commentaire


                      • #12
                        ont va dire des deux cotés quand même
                        ce n'est pas forcément mauvais, mais quand c'est dans le but de se consoler, dommage pour le sujet qui se voit bloqué dans des HS et des " regardes ta bosse d'abord" comme si le posteur et lui même l'auteur!

                        Commentaire


                        • #13
                          ces bien de critiqué sont pays pour bien avancer comme ta dit "regarder sa bosse avant de regarder celle de l'autre "
                          mes faut que ce topique ne part pas a la dérive , avec un espace de défouloir d'haineux

                          Commentaire


                          • #14
                            Maroc et Sahara occidental

                            La liberté d’expression, d’association et de réunion était toujours restreinte, tout particulièrement à propos de questions considérées comme politiquement sensibles, et notamment le statut du Sahara occidental. Cette année encore, des défenseurs des droits humains, des journalistes, des membres du groupe politique interdit Justice et bienfaisance, ainsi que des militants sahraouis ont été harcelés et poursuivis pour des motifs politiques. Plusieurs dizaines de personnes soupçonnées d’infractions liées à la sécurité ont été emprisonnées ; certaines, maintenues au secret, auraient été torturées ou maltraitées. Des affrontements ont éclaté lorsque les forces de sécurité ont fait évacuer par la force des milliers de Sahraouis d’un campement dressé à titre de protestation. Plusieurs personnes ont été tuées et d’autres ont été blessées. Les arrestations et les expulsions collectives d’étrangers se sont poursuivies. Des condamnations à mort ont été prononcées ; aucune exécution n’a eu lieu. Aucune mesure n’a été prise pour traduire en justice les auteurs de violations flagrantes des droits humains commises dans le passé. Les réformes du cadre juridique et institutionnel promises de longue date tardaient à être mises en œuvre.

                            Contexte


                            Les négociations sur le statut du Sahara occidental entre le Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975, et le Front Polisario étaient toujours dans l’impasse. Le Front Polisario réclame la mise en place d’un État indépendant et a constitué un gouvernement en exil autoproclamé. Le Conseil de sécurité des Nations unies a renouvelé en avril le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui ne prévoyait aucun mécanisme de surveillance de la situation des droits humains.
                            L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental s’est rendu dans la région en octobre et en décembre. Il a ensuite organisé des pourparlers informels entre le Maroc, le Front Polisario et les gouvernements algérien et mauritanien.
                            En octobre également, des milliers de Sahraouis ont dressé un campement à Gdim Izik, à quelques kilomètres de Laayoune, pour protester contre la marginalisation dont ils se disaient victimes et l’absence d’emplois et de logements. Les forces de sécurité ont démantelé ce campement le 8 novembre. Elles ont évacué par la force plusieurs milliers de Sahraouis, ce qui a provoqué des violences à l’intérieur du campement. De nombreux manifestants ont été frappés et ont vu leurs biens détruits. Des violences entre communautés ont éclaté peu de temps après à Laayoune, où des personnes ont été blessées et des biens endommagés. Treize personnes, dont 11 membres des forces de sécurité, ont trouvé la mort à la suite de ces troubles. Deux cents personnes environ ont été arrêtées ; beaucoup se sont plaintes d’avoir été torturées ou maltraitées durant leur détention. Au moins 145 détenus ont été inculpés de trouble à l’ordre public, entre autres infractions ; 20 d’entre eux, des civils, ont comparu devant un tribunal militaire de Rabat, la capitale.
                            En juillet, la cour d’appel de Salé a confirmé les déclarations de culpabilité prononcées dans l’affaire Belliraj, un procès très politisé qui avait été entaché d’allégations de torture et d’irrégularités de procédure ; certains des accusés ont toutefois vu leurs peines réduites.

                            Justice de transition


                            Le Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH), chargé d’assurer le suivi de l’application des recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER), a publié son rapport en janvier. Ce document couvrait la période écoulée depuis la fin des travaux de l’IER, en 2005. Cet organisme avait enquêté sur les disparitions forcées, entre autres atteintes graves aux droits humains commises entre 1956 et 1999. Le rapport ne donnait pas une liste exhaustive des personnes disparues ni aucun détail sur des cas individuels ; il ne précisait pas non plus si les autorités avaient été chargées de poursuivre les investigations. La liste des 938 victimes de disparition forcée et d’autres violations des droits humains a été rendue publique le 14 décembre, en tant qu’annexe au rapport. Elle n’apportait, au mieux, que des informations vagues et peu détaillées sur les cas individuels. Le document mentionnait six cas en cours nécessitant des investigations plus complètes. Les victimes et proches de victimes étaient toujours privés d’accès effectif à la justice, et aucun des auteurs présumés de violations graves n’avait fait l’objet d’enquêtes ou été amené à rendre compte de ses actes.
                            À la fin de l’année les autorités n’avaient pas pris d’initiatives concrètes pour mettre en œuvre les recommandations émises par l’IER et préconisant des réformes juridiques et institutionnelles, notamment du système judiciaire et des organes chargés d’assurer la sécurité. L’Union européenne a versé 20 millions d’euros pour aider le gouvernement à mettre en place des réformes du cadre juridique, ainsi que huit millions d’euros destinés à préserver la mémoire et les archives des atteintes graves aux droits humains commises entre 1956 et 1999.

                            Liberté d’expression

                            Des défenseurs des droits humains et des journalistes, entre autres, ont fait l’objet de poursuites pour avoir commenté des sujets considérés comme politiquement sensibles, y compris la monarchie, et pour avoir critiqué les autorités ou des institutions.
                            • Taoufik Bouachrine, journaliste et directeur de publication du quotidien Akhbar al Youm al Maghribiya, a été condamné le 10 juin à une peine de six mois d’emprisonnement et à une amende après avoir été déclaré coupable d’escroquerie par le tribunal de première instance de Rabat. Il a interjeté appel. Il avait été relaxé en 2009 mais l’affaire avait été rouverte par le parquet, peut-être pour des motifs politiques liés à ses écrits critiques à l’égard de la monarchie et du gouvernement.
                            • Le journaliste et défenseur des droits humains Chekib El Khiari purgeait une peine de trois ans d’emprisonnement. Pour avoir dénoncé l’implication de hauts responsables de l’État dans le trafic de drogue et la corruption des autorités, il avait été déclaré coupable en 2009 d’atteinte ou outrage aux institutions publiques.
                            • Kaddour Terhzaz, militaire de haut rang à la retraite, était maintenu à l’isolement dans la prison de Salé, où il purgeait une peine de 12 ans d’emprisonnement pour « divulgation de secrets militaires ». Cet homme aujourd’hui âgé de 73 ans avait envoyé une lettre au roi dans laquelle il réclamait l’amélioration de la situation des anciens pilotes faits prisonniers par le Front Polisario ; il critiquait par ailleurs les autorités militaires marocaines.

                            Les attaques contre les médias indépendants se sont poursuivies. En juillet, le ministre de la Communication a déclaré que toutes les chaînes de télévision devaient obtenir une autorisation officielle avant d’effectuer des reportages en dehors de la capitale. Cette condition avait manifestement pour objectif de restreindre la liberté d’expression et la couverture par les médias des mouvements de protestation.
                            L’hebdomadaire indépendant Nichane a été contraint de cesser sa parution en juillet, apparemment à cause d’une baisse de recettes. Il subissait un boycottage publicitaire depuis la publication, en août 2009, d’un sondage sur le roi.
                            En octobre, le ministre de la Communication a suspendu les activités dans le pays de la chaîne de télévision Al Jazira, accusée d’avoir altéré « l’image du Maroc et porté préjudice à ses intérêts supérieurs, avec à leur tête la question de l’intégrité territoriale » – une référence au statut du Sahara occidental.
                            En novembre, les autorités auraient empêché plusieurs journalistes marocains et étrangers de se rendre à Laayoune pour couvrir les événements liés à l’évacuation forcée des Sahraouis du campement de protestation.
                            Dernière modification par manamani, 14 mai 2011, 14h29.

                            Commentaire


                            • #15
                              Répression de la dissidence – militants sahraouis

                              Les autorités continuaient de restreindre l’exercice pacifique de la liberté d’expression, d’association et de réunion des Sahraouis partisans de l’autodétermination du Sahara occidental. Des défenseurs des droits humains et des militants sahraouis ont été harcelés et placés sous étroite surveillance par des membres des forces de sécurité ; certains ont été inculpés pour des motifs politiques. Les organisations sahraouies de défense des droits humains étaient toujours confrontées à des obstacles administratifs qui empêchaient leur reconnaissance légale.
                              • Ahmed Alansari, Brahim Dahane et Ali Salem Tamek étaient maintenus en détention. Quatre autres militants sahraouis arrêtés en même temps qu’eux en octobre 2009 ont été remis en liberté dans l’attente de leur procès. Les sept hommes, appréhendés à leur retour d’Algérie où ils s’étaient rendus dans les camps gérés par le Front Polisario à Tindouf, avaient été inculpés d’« atteinte à la sécurité intérieure » du Maroc. Ils avaient été traduits dans un premier temps devant le Tribunal militaire permanent, puis renvoyés devant une juridiction ordinaire. Leur procès, qui s’est ouvert le 15 octobre devant un tribunal de Casablanca, n’était pas terminé à la fin de l’année.

                              Torture et autres mauvais traitements

                              De nouvelles informations ont fait état d’actes de torture et de mauvais traitements infligés notamment par des agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST), mais aussi, dans certains cas, par des membres de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Les auteurs de ces agissements bénéficiaient apparemment de l’impunité dans la plupart des cas. Parmi les méthodes le plus souvent signalées figuraient les coups, les décharges électriques et les menaces de viol. Les victimes étaient des personnes détenues par la DST pour des motifs liés à la sécurité ainsi que des suspects de droit commun.
                              • Mohamed Sleimani, Abdalla Balla, Bouali M’naouar, Hicham el Hawari, Izaddine Sleimani, Hicham Sabbah et Tarek Mahla, tous membres de Justice et bienfaisance, auraient été torturés et maltraités par des membres de la BNPJ pendant les trois jours suivant leur interpellation, le 28 juin. Au moins cinq d’entre eux ont affirmé avoir été violés. Aucune enquête n’a semble-t-il été effectuée sur ces allégations. Les sept hommes ont été maintenus en garde à vue au-delà de la durée maximale prévue par la loi et ils auraient été contraints à signer sous la torture des déclarations compromettantes. Ils ont été inculpés d’avoir enlevé un ancien membre de Justice et bienfaisance, et de l’avoir brutalisé. Le 21 décembre, tous ont été acquittés et remis en liberté. L’ancien membre de Justice et bienfaisance a fait appel du jugement.
                              • Selon certaines informations, Fodail Aberkane est mort le 18 septembre d’une hémorragie interne causée par les coups que lui avait infligés un groupe de sept ou huit policiers dans un poste de Salé. La famille de cet homme a déposé une plainte. L’enquête a débouché sur l’arrestation de plusieurs policiers présumés responsables.

                              Lutte contre le terrorisme et sécurité

                              Les autorités ont annoncé le démantèlement de plusieurs « réseaux terroristes » et l’arrestation de dizaines de personnes. Des détenus ont été maintenus en garde à vue, souvent au-delà de la durée maximale légale de 12 jours, dans un centre de détention non reconnu qui serait celui de Témara. Ils y auraient été torturés et maltraités.
                              • Youssef al Tabai aurait été exposé à un froid intense et arrosé d’eau glacée, battu et également privé de sommeil et de nourriture durant sa détention, pendant plus de trois semaines, dans le centre de Témara. Il avait été arrêté le 28 mars à Casablanca. Cet homme a été inculpé d’infractions liées au terrorisme.

                              Les personnes accusées d’infractions liées au terrorisme ne bénéficiaient pas d’un procès équitable. Certaines ont été déclarées coupables sur la base d’« aveux » qui auraient été obtenus sous la contrainte, et les tribunaux n’ont ordonné aucune enquête sérieuse sur leurs allégations.
                              Des détenus en instance de procès pour des infractions liées au terrorisme ont observé des grèves de la faim pour protester contre leurs conditions de vie et les actes de torture qui leur auraient été infligés. Des prisonniers qui purgeaient des peines, dont des militants islamistes condamnés à l’issue des attentats à l’explosif perpétrés en 2003 à Casablanca, ont également observé des grèves de la faim. Le gouvernement n’a pas pris les mesures adéquates pour garantir que tous les prisonniers, et tout particulièrement ceux qui sont détenus pour des motifs de sécurité, soient protégés contre la torture et les autres formes de mauvais traitements ; il n’a ordonné aucune enquête sur les allégations à propos de tels agissements.

                              Droits des migrants


                              En août et en septembre, les autorités ont lancé une campagne de répression contre les étrangers accusés d’être entrés clandestinement au Maroc ou d’y résider sans autorisation. Entre 600 et 700 personnes, dont des enfants, ont été interpellées à Oujda, Rabat et Tanger, entre autres villes. Dans certains cas, les forces de sécurité ont rasé au bulldozer les logements des étrangers, dont plusieurs auraient été frappés. Les personnes arrêtées ont été transportées dans le désert à la frontière algérienne. Sans pouvoir exercer un quelconque recours, elles ont été abandonnées avec des quantités insuffisantes d’eau et de nourriture.

                              Liberté de religion


                              Les autorités ont expulsé sommairement au cours de l’année 130 chrétiens étrangers, parmi lesquels figuraient des enseignants et des travailleurs humanitaires. Ils étaient, semble-t-il, soupçonnés de prosélytisme, une infraction pénale aux termes de l’article 220 du Code pénal, mais aucun d’entre eux n’a fait l’objet de poursuites pour ce motif.

                              Peine de mort

                              Au moins quatre prisonniers ont été condamnés à mort ; les autorités ont maintenu le moratoire de facto sur les exécutions en vigueur depuis 1993.
                              En décembre, le Maroc s’est abstenu lors du vote d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en faveur d’un moratoire mondial sur les exécutions.

                              Camps du Front Polisario

                              Le 21 septembre, des responsables du Front Polisario ont arrêté Mostafa Salma Sidi Mouloud, un ancien policier du Front Polisario qui s’était exprimé publiquement en faveur d’un statut d’autonomie du Sahara occidental sous la souveraineté marocaine. Cet homme a été arrêté au poste-frontière se trouvant sur le chemin des camps de Tindouf, dans la région de Mhiriz, qui sont contrôlés par le Front Polisario. À la suite de protestations au niveau international, le Front Polisario a annoncé le 6 octobre que Mostafa Salma Sidi Mouloud avait été libéré. Il a toutefois été maintenu en détention et privé de contacts avec sa famille jusqu’au 1er décembre, date à laquelle il a été remis au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Mauritanie.
                              À la connaissance d’Amnesty International, le Front Polisario n’a pris aucune mesure pour mettre fin à l’impunité dont bénéficiaient ceux qui étaient accusés d’avoir commis des atteintes aux droits humains dans les camps durant les années 1970 et 1980.

                              rapport 2011 amnesty internationale

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