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Quand la droite xénophobe débat de la « liberté d’expression »

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  • Quand la droite xénophobe débat de la « liberté d’expression »

    Quand la droite xénophobe débat de la « liberté d’expression »
    Vendredi 13 Mai 2011, Par Erwan Manac’h





    Le « Cercle des avocats libres » organisait le 11 mai à Paris un « colloque sur la liberté d’expression » pour dénoncer « le nouvel ordre moral », avec Robert Ménard en tête d’affiche. Reportage.

    La salle Asiem du VIIe arrondissement est pleine à craquer et déjà conquise. Brushing-costard ou veste en jean, troisième âge ou jeunes adultes, ils sont environ 300 à être venus entendre un plaidoyer à plusieurs voix contre « une morale puritaine masquée derrière le visage sympathique de l’antiracisme », « une pensée totalitaire qui cache un régime totalitaire ».

    En tribune : Christian Vanneste, député UMP du Nord auteur de l’amendement sur le « rôle positif de la colonisation » et condamné pour des propos homophobes en 2004 (voir notre Baromètre des dérapages racistes de l’UMP) . Yves-Marie Laulan, animateur sur Radio Courtoisie, démographe et ancien conseiller national du RPR, condamné pour provocation à la haine raciale envers les Roms en mai 2009. Présents également, l’éminent magistrat Philippe Bilger et l’avocat Jacques Trémolet de Villers, ancien défenseur du milicien Paul Touvier, condamné pour crimes contre l’humanité. Robert Ménard, journaliste et ex-président de Reporter sans frontières est aussi en tribune, propulsé par le récent tollé médiatique provoqué par son pamphlet « Vive Le Pen ».

    Un homme pressé d’en venir aux faits interpelle le député Christian Vanneste quelques minutes avant le début des interventions : « Vous devriez soumettre un référendum pour demander aux Français si l’islam est compatible avec les valeurs de la France. Vous savez, poursuit-il, si nous continuons comme ça, les musulmans seront bientôt majoritaires en France. »

    - « Je ne suis pas aussi pessimiste », répond, gêné, le député UMP.

    C’est Frédéric Pichon, avocat des identitaires et président du « cercle des avocats libres » qui introduit les débats : « Des hommes courageux ont pris la parole, mais ils se sont exposés médiatiquement et juridiquement ». Le ton est donné.

    Contre « l’omerta intellectuelle »

    Les intervenants s’attaquent à la loi Gayssot qui réprime « tout propos raciste, antisémite et xénophobe » et a entrainé les condamnations d’Éric Zemmour [1] et Brice Hortefeux [2] en février et juin dernier. Dans la foulée, la réprobation s’abat sur les lois mémorielles et les associations antiracistes qui les défendent. Licra, SOS Racisme, Mrap et les autres sont accusées par Yves-Marie Laulan de mener une « entreprise de délibéralisation de notre pays sous l’œil paterne du gouvernement ». Le député Christian Vanneste propose ainsi de ne plus autoriser à se porter partie civile.

    Mais les intervenants s’alarment surtout de la « pression médiatique » qui s’abat contre ceux qui expriment un point de vue « anticonformiste ». « Une véritable chasse aux sorcières », s’insurge Christian Vanneste qui analyse longuement les rouages de la « pensée unique » : « Aujourd’hui la victimisation des minorités devient un acte d’accusation, conclu-t-il au bout d’un syllogisme, un sourire satisfait en coin des lèvres. Nous sommes coupables d’appartenir à la majorité et d’incarner son identité. Nous ne sommes plus patriotes, mais xénophobes. (…) Nous en venons même à nier notre identité », regrette l’élu.

    « Il y a tout de même un approfondissement de la liberté d’expression [depuis 2007], reconnaît Philippe Bilger, qui se définit lui-même comme « réactionnaire ». La manière dont Nicolas Sarkozy a abordé son mandat au niveau de la parole a libéré l’expression dans le pays. Certains propos n’auraient pas pu être tenus il y a quelques années. »

    Le cas Menard

    Robert Ménard, la mine pâle, témoigne avec douleur du quotidien de ceux qui veulent laisser une place aux idées négationnistes, xénophobes, homophobes et racistes. Jusqu’au-boutiste, le fondateur de Reporter sans frontières est surtout là pour défendre une haute idée de la liberté de penser. « J’ai envie de pouvoir m’affronter avec les gens qui disent des énormités, lance-t-il. Mais les journalistes pensent tous la même chose et l’on s’attire les pires emmerdements en abordant certains sujets. L’agressivité que les journalistes nous ont montré témoigne de leur affolement, car les Français en ont marre d’entendre les mêmes débats. Il y a une droitisation de la société. »

    Les applaudissements sont fervents et le public attentif. Il se régale quand Ménard ironise sur son statut médiatique de penseur « sulfureux » aux propos « limites ». Mais l’adhésion s’érode en fin de réunion, lorsque le journaliste critique « les fous-furieux de néonazis » qu’il a soutenu en justice. Il est même soupçonné de « bien-pensance » lorsqu’il regrette que « la censure "victimise" et renforce des gens qui défendent des thèses invraisemblables. »

    Et la foule s’impatiente.

    « Nous ne souhaitons pas ouvrir la boîte de Pandore et laisser s’exprimer les plus aigris », prévenait Frédéric Pichon, prudent, en ouverture des débats. Les questions seront d’ailleurs posées sur des bouts de papiers, qui circulent dans la salle « faute de temps ». Mais à mesure que le débat avance et tourne autour du pot, la rumeur se lève.

    - « Il y a de la censure ! » lance une dame au milieu de la salle.

    - « Le problème est qu’il y a un déficit de courage, en France. Les gens n’osent pas s’opposer à la pression », tente de poursuivre Frédéric Pichon.

    - « Vous en manquez, laissez-nous poser nos questions », lance la salle.

    Les petits papiers interrogent surtout Robert Ménard, qui tente de répondre, sourcils froncés, à la question « le Coran est raciste et antichrétien, pourquoi ne peut-on pas le critiquer ? ».

    - « Ni plus ni moins que la Bible », lance-t-il, dans ses petits souliers.

    Dans la salle la rumeur s’emballe. Un homme se lève dans son pantalon de toile beige et quitte la salle sur-le-champ.

    Des cris offusqués percent les murmures :

    - « C’est faux ! »

    - « S’il vous plaît messieurs-dames, tente de tempérer Frédéric Pichon. Il y a quand même des règles de respect vis-à-vis des orateurs. »

    Dans la salle un homme fulmine :

    - « Oui mais il ne nous respecte pas ! Justement ! »

    La leçon de "liberté
    politis
    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

  • #2
    Un homme pressé d’en venir aux faits interpelle le député Christian Vanneste quelques minutes avant le début des interventions : « Vous devriez soumettre un référendum pour demander aux Français si l’islam est compatible avec les valeurs de la France. Vous savez, poursuit-il, si nous continuons comme ça, les musulmans seront bientôt majoritaires en France. »
    Ca résume bien la psychose actuelle en France.....

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    • #3
      Citation:
      Un homme pressé d’en venir aux faits interpelle le député Christian Vanneste quelques minutes avant le début des interventions : « Vous devriez soumettre un référendum pour demander aux Français si l’islam est compatible avec les valeurs de la France. Vous savez, poursuit-il, si nous continuons comme ça, les musulmans seront bientôt majoritaires en France. »
      Ca résume bien la psychose actuelle en France.....
      quand on sera majoritaires la france n en se portera que mieux
      "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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