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Nacer Boudiaf répond à Ben Bella : «Vous, l’adjudant choisi par De Gaulle à la tête de l'Algérie…»

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  • Nacer Boudiaf répond à Ben Bella : «Vous, l’adjudant choisi par De Gaulle à la tête de l'Algérie…»

    Samedi, 14 Mai 2011, 08:19 | Nacer Boudiaf
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    Les propos tenus récemment par l’ancien président algérien, Ahmed Ben Bella, 94 ans, dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, continuent de susciter la polémique en Algérie. Au cours de cette interview informelle, Ben Bella avait qualifié Mohamed Boudiaf, héros de la révolution assassiné le 29 juin 1992, de « zéro sur le plan militaire ». Son fils, Nacer Boudiaf répond à Ben Bella dans cette tribune que DNA publie intégralement.
    Monsieur le Président. Dans votre dernière interview à « Jeune Afrique », vous avez qualifié Mohamed Boudiaf de « Zéro sur le plan militaire ». Si vous insinuez que s’il était un peu plus rusé sur ce plan, il ne serait pas lâchement assassiné, les militaires algériens apprécieront. Quant à son algérianité, vous n’en parlez pas pour la raison simple qu’elle est irréprochable, contrairement à la votre. Est-ce votre incomplète algérianité qui vous a permis de tenter de vendre l’Algérie à l’Egypte ?
    En effet, dans son livre « l’Indépendance confisquée » - et vous savez très bien par qui- Feu Ferhat Abbas nous informe que : « A Gamal Abdel Nasser, quand il vint en Algérie, il (Ben Bella) proposa l’union de l’Algérie avec la République Arabe Unie (RAU). Du drapeau algérien, encore humide du sang des chouhada, il (Ben Bella) voulait faire une simple étoile parmi celles figurant sur le drapeau de la RAU ! ».
    Toujours dans l’Indépendance confisquée, Ferhat Abbas rapporte un témoignage de Abane Ramdane où il dit : « C’est Ben Bella qui dénonça en 1950 notre Organisation Spéciale (O.S.) ; du moment qu’il était arrêté, rien ne devait subsister après lui. C’est un ambitieux sans courage. Pour parvenir à ses fins, il passera sur le corps de tous ses amis. Il est sans scrupule ». C’est à cause de cela que vous avez été très loin de la réunion des 22, donc du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954 et que votre présence au Congrès de la Soummam n’était pas souhaitée par les Grands de la Révolution qui ont eu vent de votre piètre prestation devant la police française en 1950.
    En effet, au cours de votre audition devant le Commissaire de police Havard Jean, le 12 mai 1950, vous n’avez affiché aucune résistance et le procès-verbal complet de l’audition est actuellement disponible sur la toile Internet.
    Je vous cite quelques extraits de votre audition : « La fausse carte d’identité, l’extrait de naissance au nom de Mebtouche Abdelkader, né le 9 mars 1919, que vous avez trouvés dans ma chambre m’ont été remis par le député Khider et ce, dans les conditions suivantes : quelques temps après l’attentat perpétré contre la poste d’Oran, la police est allée me chercher à Maghnia, à mon domicile. Mes parents m’ont averti. C’est alors que j’ai demandé à Khider de me procurer de faux papiers. »
    Pour sa part, Lounis Aggoun dans son ouvrage, « la colonie française en Algérie » cite Roger Rey qui raconte comment vous avez refusé l’évasion de la prison. Il dit à ce sujet : « Ben Bella aurait pu se retrouver très tranquillement en Allemagne et prendre ses responsabilités politiques. Mais j’ai l’impression que, là aussi, le principal intéressé ne l’a pas voulu….Au dernier moment, Ben Bella a refusé de monter dans la voiture…Les captifs de rang élevé qui ne se sont pas décidés à sortir avaient sans doute de bonnes raisons de rester tranquilles là où ils étaient (en prison). »
    Quant à Benyoucef Benkhedda, dans son livre « Abbane – Ben M’hidi », il attire l’attention du lecteur sur le fait que : « Le Colonel Fethi Dib, l’un des patrons des services spéciaux du rais (Nasser), manœuvre dans ses rapports avec les représentants du FLN au Caire, et tente de faire de Ben Bella son interlocuteur privilégié. En réalité, son but visait à l’imposer comme seul maître de la délégation extérieure, l’estimant, sans doute, plus malléable que ses autres collègues ».
    La France, elle aussi, se rend compte de votre facile malléabilité et réalise la fameuse prise d’otage de l’avion qui vous conduisait du Maroc vers la Tunisie. Messieurs Hocine Ait Ahmed, Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider et Mostfa Lacheref étaient dans ce même avion. Et de toutes ces augustes figures, la France décide d’appeler cette opération « l’Avion de Ben Bella ».
    D’emblée de jeu, la France vous choisit pour faire de vous une image et manipule les médias et les foules pour faire oublier les hommes comme Abbane, Boudiaf, Ait Ahmed, Khider, Krim et bien d’autres. Plus tard, le Général De Gaulle ne souhaitait pas, pour des raisons évidentes, avoir en face de lui, dans une Algérie indépendante, un Ferhat Abbas, un Boudiaf, un Ait Ahmed. Très fin manipulateur, De Gaulle enchaîne plusieurs manœuvres d’écarter deux pharmaciens (Abbas et Benkhedda) et réussit à placer à la tête de l’Algérie un adjudant décoré par l’Armée française.
    Ainsi, vous n’hésitez pas une seconde à répondre favorablement à l’Etat Major quand il vous a proposé le pouvoir. Une proposition qui a été faite d’abord à Mohamed Boudiaf quand il était en prison à Aulnoy. Il avait refusé et condamné les manœuvres fractionnelles de l’Etat Major. Le Président Ferhat Abbas cite le nom du messager qui a été envoyé par l’Etat Major à Mohamed Boudiaf.
    Aussitôt arrivé au pouvoir, vous écartez les Algériens dignes de ce nom et faites appel à Hervé Bourges qui, dans son ouvrage « de mémoire d’éléphant », dit qu’il a reçu un appel téléphonique de Boumaaza au cours duquel ce dernier lui dit : « Je vous téléphone de la part de Ahmed Ben Bella. Il garde un bon souvenir de son geôlier, et il aimerait que vous puissiez faire partie de son cabinet pour le faire profiter de votre expérience administrative et juridique. Formellement, vous serez son conseiller technique chargé de l’information et de la jeunesse. En pratique, il aurait besoin de vous consulter sur d’autres thèmes ».
    Dès que vous arrivez à la tête de l’Etat algérien, votre police arrête Mohamed Boudiaf par le même policier qui l’avait arrêté avant l’indépendance, le poussant ainsi à se poser la question : « Où va l’Algérie ? », une question toujours d’actualité.
    Vous arrêtez également Ferhat Abbas, et avec Boudiaf, vous les envoyez tous les deux dans les conditions les plus pénibles au fond du sahara. Sur son arrestation Ferhat Abbas apporte ce témoignage : « En 1964, je fus arrêté parce que je ne voulais pas suivre Ben Bella dans son aventurisme et son gauchisme effréné. J’ai démissionné de la présidence de l’Assemblée Nationale Constituante dès le jour où la Constitution du pays fut discutée et adoptée en dehors de l’Assemblée que je présidais et des députés élus pour ce faire. La discussion et l’adoption eurent lieu pour cadre une salle de cinéma de la ville « Le Majestic ».
    Depuis lors, les acteurs ont changé mais le peuple vit dans un cinéma animé par le même scénario.
    Maintenant, je reviens à Mohamed Boudiaf. Voilà ce qu’il a dit de vous a Ferhat Abbas : « Ben Bella est un homme impossible. Il veut rester seul et il restera seul ». Vous resterez seul parce qu’un moment où quelqu’un a fait de vous « le sage des sages de l’Afrique », vous n’hésitez pas à vous immiscer dans sa privée que vous étalez en public.
    Vous resterez seul parce qu’au moment où l’Algérie est en proie à toutes les manœuvres de déstabilisation, vous qualifiez un homme d’envergure telqu’Ait Ahmed de « kabyle plus qu’Algérien ». Le peuple n’est pas dupe et il ne tombera pas dans le piège de « diviser pour régner ».
    Et même s’il y a de sérieux problèmes en Kabylie, les Algériens ne tomberont pas cette fois-ci dans ce piège.
    Actuellement, là où l’Algérie a le plus mal, c’est l’école. Et vous en portez une historique responsabilité car dès 1963, Mohamed Boudiaf, dans « Où va l’Algérie ? », remarque pertinemment que : « A Cuba, les prisons et les casernes sont transformées en écoles. En Algérie, les logements d’instituteurs servent de prison. Qui dit mieux ? ».
    Toujours dès 1963, Mohamed Boudiaf tente d’alerter le peuple algérien, dans où va l’Algérie en nous disant : « Il est bon de souligner la responsabilité personnelle de Ben Bella dans toute cette affaire lamentable : il a été le rassembleur de toutes les forces politiques et sociales qui voulaient faire de l’Algérie indépendante une profitable affaire privée ».
    Abane assassiné, Boudiaf et Abbas emprisonnés, Ait Ahmed écarté dès les premiers mois de l’indépendance, alors vous vous décernez le statut de bourreau de l’indépendance d’Algérie ; et comme le dit Jean Paul Sartre, « Je déteste les victimes quand elles respectent les bourreaux ».
    En essayant de jeter de l’huile sur le feu en ce moment en Algérie, vous voulez aider les concepteurs des plans de déstabilisation dans notre région. Mais comme à votre habitude, vous vous y prenez maladroitement et perdez l’occasion de préparer votre départ. Le peuple ne vous pardonnera pas d’avoir enchaîné Abbas, Boudiaf et tant d’autres pour vendre l’Algérie aux moins offrants.
    Le peuple ne vous pardonnera pas de sortir le 8 mai 2011, donc 66 ans après les événements du 8 mai 1945, pour essayer de le plonger dans une dangereuse incertitude. Pour cela, le peuple ne vous accordera pas une place au cimetière d’El Alia, pour ne pas côtoyer Boudiaf, Abbas, Ben M’Hidi, Ben Boulaid, Khider, Fatma N’Soumer et bien d’autres hommes et femmes cent pour cent algériens.
    Enfin, votre dernière sortie sur « Jeune Afrique », me rappelle volontiers Jacques Brel quand il dit : « Finalement, finalement, il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes. » Dont Acte
    Nacer Boudiaf
    Lire sur le même sujet : Ben Bella : «Bouteflika le célibataire, Ait Ahmed plus kabyle qu’algérien, Boudiaf zéro militaire»


    Lire l'article original : Nacer Boudiaf répond à Ben Bella : «Vous, l’adjudant choisi par De Gaulle à la tête de l'Algérie…» | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    bien répondu..
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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    • #3
      c'est vrai que c'est la france qui a fait ben bella en le mettant en avant ..lors du detournement d'avion .....ben bella en dehors qu'il faisait part de l'OS et qu'il avait partcipé a l'attaque de la poste d'Oran ...etait un parfait inconnu ...du moins sur un plan politique .....
      et son cote adjudant est bien mis en avant comme je l'avais fait ici meme ...

      pour moi ben bella est le premier responsable de la derive de la revolution en 1962 ..... c'est avant tout un homme qui aimait le pouvoir ....et c'est cette element qui donne toute les explication sur le personnage ....en eliminant ses compagnons..en s'alliant avec les militaires ( etat major de boumedienne) ..il allait instauré un regime personel ..ou il regnait sans partage. il allait inventé le regime algerien de "sayadet el rais" qui dure jusqu'a aujourdhui

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      • #4
        Entretien avec Madame Abane Ramdane : “Ben Bella a été fabriqué par les Français”

        Après l’arraisonnement de l’avion en 1956, les cinq dirigeants du FLN ont été amenés à Alger. Sur le bitume de l’aéroport, Mohamed Boudiaf tenait un porte-documents entre les mains. Un gendarme s’est avancé vers lui, le lui a pris des mains pour le remettre à Ahmed Ben Bella. À ce moment-là, un flash a crépité pour immortaliser l’instant.
        Photo : Ben Bella et Hassan II, lors de la Signature du Document de "Cessez - le Feu" après la guerre des sables en 1963

        Source : liberté du 01 Octobre 2002
        Dans un récent entretien, l’ancien Président Ahmed Ben Bella s’est violemment attaqué à Abane Ramdane et au Congrès de La Soummam qualifié de “trahison”. Dans cet entretien exclusif, Madame Vve Abane, épouse du colonel Dehilès, répond aux accusations et rétablit certaines vérités.
        Liberté : Pourquoi, à votre avis, Ben Bella dénigre le Congrès de La Soummam ?
        • Madame Abane : Il était hostile au fait que le Congrès se tienne en Algérie. Le congrès s’est tenu sans lui et sans les chefs qui étaient à l’étranger. Ils ne sont pas intervenus dans son élaboration.
        Que s’est-il réellement passé avec l’attaque de la poste d’Oran ?
        • Ben Bella était chef de l’OS (l’Organisation spéciale) avant qu’il ne soit remplacé par Aït Ahmed. L’attaque avait été mijotée par Aït Ahmed, Saïd Ouali et Omar “yeux bleus” (Omar Boudaoud), pas plus. Ils n’ont pas mis Ben Bella au courant parce qu’ils avaient peur qu’il les dénonce. Aït Ahmed a réservé une chambre à Alger pour Ben Bella et c’est là que deux policiers sont venus le cueillir le lendemain. Ben Bella ouvre la porte, prend son arme et retourne le canon sur sa poitrine et leur présente la crosse en leur disant : “Tenez, je n’ai rien à voir dans ces histoires.” Les deux policiers ont pris l’arme en laissant Ben Bella sur place. Ben Bella était à Alger pendant l’attaque de la poste d’Oran. Il se vante d’avoir fait le coup. Naturellement, ce sont les Français qui lui ont fait cette propagande pour lui donner un nom. C’est à partir de là que les Français ont préparé un président pour l’Algérie.
        Vous voulez dire que ce sont les Français qui ont fabriqué Ben Bella ?
        • Les Français réfléchissent et projettent. Ils se sont dit qu’en cas d’indépendance de l’Algérie, on leur place un âne bâté à la présidence. Après l’arraisonnement de l’avion en 1956, les cinq dirigeants du FLN ont été amenés à Alger. Sur le bitume de l’aéroport, Mohamed Boudiaf tenait un porte-documents entre les mains. Un gendarme s’est avancé vers lui, le lui a pris des mains pour le remettre à Ahmed Ben Bella. À ce moment-là, un flash a crépité pour immortaliser l’instant.
        Pour quelle raison ?
        • Pour faire croire que c’est Ben Bella le premier dirigeant. Cette anecdote m’a été racontée par Boudiaf lui-même. Il avait compris que la France voulait donner un chef à la Révolution algérienne, le plus bête des chefs. C’est la dernière farce que la France nous a faite. Ben Bella était un grand inconnu en 1954.
        Vous aviez travaillé avec Abane avant de devenir sa femme, quel homme il était ?
        • Un homme extraordinaire, pas bavard mais très actif. Il a mûrement réfléchi pour tisser sa toile et former son organisation. Il a pensé la Révolution algérienne pendant les cinq années qu’il avait passées en prison. Il a pris le temps, contrairement à certains qui s’abêtissent dans les prisons, d’étudier toutes les révolutions du monde. Il savait qu’il fallait regrouper les partis et après l’indépendance, à chacun de reprendre son chemin. Ce qui n’a pas plu à Ben Bella et Khider, c’est que Abane a fait appel à des centralistes. Ils avaient une formation politique. C’était une grande aventure cette Révolution.
        Quel est le rôle de Abane dans la préparation du Congrès de La Soummam ?
        • Ce qui m’étonne c’est le fait que ce soit toujours Abane qui est la cible des attaques alors qu’il y avait une direction collégiale. Il y avait Ben Khedda, Saâd Dahleb, Amar Ouzeggane. Les décideurs étaient Abane et Ben M’hidi qui étaient deux jumeaux.
        Il n’y avait aucune entente entre Larbi Ben M’hidi et Ben Bella.
        Maintenant si on reproche des choses à Abane, il faut alors faire également des reproches à Ben M’hidi. Abane Ramdane ne travaillait jamais seul.
        Ont-ils essayé de convaincre Ben Bella de venir assister au congrès ?
        • Ils se sont habitués aux artères du Caire. Ils ont allumé un brasier en Algérie après ils se sont enfuis à l’étranger. Comment Ben Bella s’évade de la prison de Blida avec Mahsas et ne peut rejoindre les maquis d’Algérie ? Les maquisards sont allés d’Est en Ouest quand il fallait le faire.
        Au moment du Congrès, vous étiez déjà son épouse. Étiez-vous présente ?
        • Non, mais j’ai tapé la plate-forme de La Soummam sur une machine dactylographique.
        Qui avait rédigé le manuscrit ?
        • Plusieurs personnes. Chacun avait écrit sa partie. Ben Khedda me ramenait les manuscrits que je dactylographiais dans une chambre exiguë à Alger. J’étais hermétiquement enfermée en plein mois d’août pour ne pas éveiller les soupçons des voisins français.
        Que vous inspire les propos de Ben Bella lorsqu’il affirme que le Congrès de La Soummam est une trahison ?
        • Ben Bella ne voulait ni des centralistes ni des unionistes. Il voulait la révolution strictement avec le PPA/MTLD. Il ne voulait pas que les autres tendances y participent. Ben Bella appelait les centralistes et les unionistes la racaille. Les propos de Ben Bella sont une aberration. La plate-forme de La Soummam est la première Constitution de l’Algérie. Ben Bella a de l’aigreur parce que le congrès s’est fait sans lui. S’il avait voulu, il aurait pu rentrer.
        Vous aviez un jour rencontré Ben Bella. Vous aviez l’occasion de lui dire les choses en face…
        • Je l’ai rencontré en 1995 à sa demande pour s’innocenter. Je lui ai dit qu’il avait donné son accord pour l’assassinat de Abane Ramdane. Il y a une lettre qui existe dans laquelle Ben Bella cautionne cette mort. Dans la lettre, il félicite ceux qui ont fait le bon nettoyage de la Révolution. Évidemment, Ben Bella a tout nié. Il a dit que ce sont des mensonges. Mais je ne voudrais pas le rencontrer tout comme Ali Kafi, ce ne sont pas des gens intéressants.
        Officiellement, Abane Ramdane est mort au champ d’honneur. Ce qui est faux. Il a été assassiné, comment et par qui ?
        • Tout le monde sait qu’il a été exécuté au Maroc. Ferhat Abbas, Boumendjel et Ben Khedda l’avaient prévenu en lui disant : “Ils vont te faire un mauvais coup.” Quand ils ont décidé de le liquider, ils l’ont appelé au Maroc. Il était accompagné de loin par Krim Belkacem et Mahmoud Cherif. D’après les différents témoignages, Boussouf les a mis devant le fait accompli. Il leur a expliqué qu’il ne pouvait pas mettre Abane en prison parce que c’était dangereux. Il valait mieux l’exécuter. D’après certains témoignages, Abdelhafid Boussouf a étranglé Abane Ramdane de ses propres mains. Ce qui est paradoxal c’est qu’un jour, au retour du congrès de La Soummam, Abane était tout heureux que le congrès se soit passé sans aucun incident. Abane m’a sorti une photo de Abelhafid Boussouf, responsable de la wilaya V en me disant : “Regarde cet homme comme il est vaillant.” Abane était content de travailler avec des hommes comme Boussouf.
        Il ne savait pas qu’il tenait entre les mains la photo de son futur assassin…
        • C’est son bourreau. Les trois B, Ben Tobbal, Belkacem et Boussouf ont décidé de son élimination. Soit la prison, soit la mort. Boussouf était franc, il savait qu’il allait le tuer. Les autres faisaient semblant de ne pas le savoir. Ils souffraient d’un grand complexe d’infériorité par rapport à Abane.
        Vous disiez que Ahmed Ben Bella avait donné sa caution à cet assassinat.
        • Ils avaient averti Ben Bella, l’ennemi de Abane Ramdane. Ben Bella avait donné carte blanche. Sa lettre existe dans les archives algériennes.
        Est-ce que ça ne vous gêne pas que la version officielle n’évoque pas la vérité sur la mort de Abane ?
        • Dans toutes les révolutions, il y a des meurtres et des assassinats. Je ne veux pas soulever le problème de Abane.
        Ne voulez-vous pas qu’on rétablisse la vérité ?
        • Ce n’est pas à moi de le faire mais aux officiels. C’est aux autorités de faire le procès de cette affaire et de désigner les vrais coupables. Du temps de Boumediene, on n’osait jamais parler de Abane. Ce n’est qu’à la venue de Chadli que l’on a pu voir pour la première fois des portraits de Abane.
        Qu’est-ce que ça vous fait qu’un Président algérien insulte la mémoire de Abane ?
        • Ben Bella est un âne bâté. C’est lui qui a fait rater l’indépendance à l’Algérie. Il a bafoué la légalité en destituant Benyoucef Benkhedda, désigné par l’organe suprême du CNRA. Ben Bella était un joujou entre les mains de Nasser alors que Abane disait, nous ne serons inféodés ni au Caire, ni à Moscou, ni à Washington, ni à Londres. En plus, je ne vois pas ce qui lui a fait dire que je suis française alors que je suis algérienne en revanche, lui, sa femme est binationale. La femme de Ben Bella avait essayé de faire évader Fatiha Boudiaf d’une clinique psychiatrique dans laquelle le Président l’avait jetée, seule parmi les hommes pour l’humilier, après avoir déporté dans le Sud Mohamed Boudiaf.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          cette histoire est une des bases élémentaires pour comprendre à quoi nous avons à faire en algérie, c'est une vérité si criante et si dramatique quel laisse sans voix.
          le pays s'est construit sur le dos des vraies résistants, combattants et femmes et hommes compétant au profit de voleurs, menteurs, usurpateurs et incompétents.

          mais le pire aujourd'hui c'est que ca passe comme une lettre à la poste, tous le monde s'en fou, rell le prix de l'huile et des batata importe, boumédienne fils spirituel de boussouf, celui qui a enfoncé l'algérie plus bas que terre pour connaitre ce que nous avons connu après sa mort continu d'être admiré, les boutef, belkhadem, louisa et consorts d'être pris au sérieux...non non vaut mieux se dire que l'algérie n'existe pas c'est mieux.
          "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
          W.C

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          • #6
            le pays s'est construit sur le dos des vraies résistants, combattants et femmes et hommes compétant au profit de voleurs, menteurs, usurpateurs et incompétents.
            si c'était des combattants compétents comme tu dis, ils ne se seraient pas avoir par des usurpateurs incompétents...

            c'est vrai que c'est la france qui a fait ben bella en le mettant en avant .
            si la France avait pu contrôler le politique algérien, elle aurait pu conservé sa colonie.
            Dernière modification par Hyde, 15 mai 2011, 17h43.
            le DRS contrôle toute la Galaxie

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            • #7
              si c'était des combattants compétents comme tu dis, ils ne se seraient pas avoir par des usurpateurs incompétents...
              ok donc pour toi prime la compétence aux meurtres, mensonges, voles, détournements et falsifications....c'est un point de vu comme un autre, faut juste assumer.


              si la France avait pu contrôler le politique algérien, elle aurait pu conservé sa colonie.

              il y a un très beau livre d'alain peyrefitte ( ministre de l'information et de l'éducation sous de gaulle) quant à ses mémoires que je te conseilles de lire pour éclairer ta lanterne, la raison très simple du départ des français d'algérie ce résume à ca :

              « Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas, vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très intelligents. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se séparent de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber 10 millions de musulmans qui demain seront 20 millions, et après demain 40 ? Si nous faisons l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! » (Charles de Gaulle, mars 1959… rapporté par Alain Peyrefitte dans ses mémoires)
              Dernière modification par hassa2006, 15 mai 2011, 19h21.
              "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
              W.C

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              • #8
                c'est pour ça que les français, ont lâché l'Algérie. pour une question de pédigré...

                merci bcp d'avoir éclairer ma lanterne. je ne crois pas aux "races".

                français, arabes, berbère... tous des droïdes!
                le DRS contrôle toute la Galaxie

                Commentaire


                • #9
                  Hyde

                  si c'était des combattants compétents comme tu dis, ils ne se seraient pas avoir par des usurpateurs incompétents...
                  Un combattant compétent n'utilise pas la trahison alors que l'usurpateur en abuse
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                  Commentaire


                  • #10
                    c'est pour ça que les français, ont lâché l'Algérie. pour une question de pédigré...
                    ouai te fais pas plus sot que tu ne l'es quand même.
                    ca c'est lorsqu'il était au pied du mur, devant l'attachement des français d'algérie à ce pays l'algérie et le lien qu'ils avaient avec une bonne partie de l'armée là-bas la situation commençait à devenir incontrôlable , faut rappeler qu'il y avait bien plus de militaire en algérie qu'en france métropolitaine et allemagne compris.

                    alors est venu les promotions de sous off algériens en officiers, la mise en place de futurs intermédiaires...etc, pour continuer à garder sous influence "ce pays" qui allait devenir "indépendant ".

                    une fois la décision prise il fallait couper la tête de tout ce qui pourrait gêner madame la france une fois venu l'indépendance, pour cela il fallait décapiter les valeureux combattants et têtes pensantes qui se trouvaient à l'intérieure du pays, la couper du reste des planqués au maroc et tunisie.
                    mise en place de moyens d’intelligemment comme "la bleuite" et éliminations physiques de certains chefs armées de wilaya ou autre leader purement attachés à la lutte sincère de ce peuple à vivre libre.

                    voilà grosso modo l'histoire, puis il ne restaient plus que les vendus, les imbéciles qui a fait dire à de gaulle après cette indépendance de façade: " vous verrez ils n'iront pas bien loin!"

                    PS: si si droïde les races existent la preuve, ce sont les sales races qui gouverne ton pays.
                    "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
                    W.C

                    Commentaire


                    • #11
                      “Ben Bella a été fabriqué par les Français”
                      Sans aucun doute !
                      l les ruses politiques françaises sont connus , les mêmes procédés utilisés pour préparer les post-protectorats marocains et tunisiens , ce fut pour l Algerie " le post-indépendance " .

                      elle avait pratiqué les mêmes méthodes dans les 3 pays d Afrique du Nord : déportations et emprisonnement .

                      Maroc
                      : Feu Mohammed V déporté à Madagascar pour lui donner une certaine légitimité auprès du peuple marocain pour destituer Arafat

                      Tunisie :
                      Feu Bourguiba déporté et emprisonné en Algérie pour lui donner une certaine légitimité auprès du peuple tunisien , gonflé à bloc jusqu a qu il etait devenu " le Grand combattant "

                      Algerie
                      : Scenario pour un marocain ( d avoir volé la banque d Oran ? ) , emprisonné , puis relâché de la prison de Setif par manip …, gonflé par une puissante propagande , puis fut la grande manipulation française ( l avion royale marocaine se dirigeant vers la Tunisie …. , Ben Bella et ses compagnons déportés et emprisonnés en France afin que la France puisse négocie « le post-indépendance »avec un leader faux algérien fabriqué par elle ..
                      les algériens n étaient pas des Kons , ont laissé la France agir , l essentiel d arracher l indépendance de l Algérie ...la suite connu , un coup de pied , ainsi aux accord d Evian ...

                      La France Officielle n avait pas pu gober sa défaite militaire et politique , elle continue encore la guerre d Algerie à sa façon ...c est elle la seule perdante en ce moment .
                      Dernière modification par houari16, 16 mai 2011, 00h43.
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                      • #12
                        voilà grosso modo l'histoire, puis il ne restaient plus que les vendus, les imbéciles qui a fait dire à de gaulle après cette indépendance de façade: " vous verrez ils n'iront pas bien loin!"
                        cite-moi un pays anciennement colonisé qui soit allé bcp plus loin que l'Algérie après son indépendance...
                        le DRS contrôle toute la Galaxie

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                        • #13
                          Une tempête dans un verre d'eau.
                          BB est devenu sénile, il veut se reposer au Maroc au frais du roi.
                          Quelle meilleure façon d'être pris en charge que de dire que ses parents sont marocains, et de dénigrer les autres membres de la révolution.

                          Il aura surement un riadh, avec en prime de quoi rechauffer ses vieux os.
                          Il ira jusqu'a reconnaitre que le S.O. est marocain .
                          " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                          • #14
                            cite-moi un pays anciennement colonisé qui soit allé bcp plus loin que l'Algérie après son indépendance...
                            ok je vois comment tu vois les choses... syndrome boumédienniste.
                            la question est d'abord de savoir si c'est la bonne direction avant de penser que personne n'a été plus loin que l'algérien dans les pays anciennement colonisés.
                            "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
                            W.C

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                            • #15
                              salam

                              vraiment kharref, pour la plupart d'algériens benbella est loin de représenter la révolution a nos yeux!!

                              un algérie de parents marocains se croit plus algérien q'un algériens de parents algériens!!! aich tchouf!!!

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