Mohamed Benchicou enfermé depuis 2004 reste en prison car il a été condamné pour un délit de droit commun c'est qu'a rapporté son avocat Me Khaled Bourayou, par ailleurs il indique que la grâce présidentielle ne concernera aucun des journalistes car ils n'ont pas été condamnés définitivement et que cette grâce était donc sans effet à part l'effet d'annonce.
====
Le plus célèbre des journalistes algériens, Mohamed Benchicou, détenu depuis 2004, va rester en prison car il n'est pas concerné par la grâce présidentielle annoncée mardi à Alger, a indiqué mercredi son avocat, Me Khaled Bourayou.
"Benchicou n'est pas concerné car il a été condamné pour un délit de droit commun, mais les autres journalistes, aussi, ne sont pas concernés car ils n'ont pas été condamnés définitivement", a affirmé Me Bourayou, qui a défendu la plupart des journalistes condamnés, estimés à une vingtaine. "Cette grâce n'a aucun effet", a-t-il ajouté.
Benchicou a été condamné à 2 ans de prison ferme sur plainte du ministère des Finances pour "infraction régissant le contrôle des changes et les mouvements des capitaux", après la découverte de bons de caisses dans ses bagages à l'aéroport d'Alger, en août 2003.
Le communiqué de la présidence qui a annoncé cette grâce mardi à Alger stipule que ces mesures ne concernent que "des journalistes condamnés définitivement", alors que la vingtaine de journalistes condamnés ont fait appel.
De plus, cette grâce "comporte une remise totale des peines prononcées à l'encontre des journalistes condamnés pour outrage à fonctionnaire, offense au président de la République, outrage à corps constitués, diffamation et injure". Ce qui exclut de fait Mohamed Benchicou.
"Je pense que le texte de la grâce a été mal initié, car à sa lecture, on constate que seuls les jounalistes condamnés défintivement après épuisement des procédures d'appel sont concernés. Et ils ne sont pas très nombreux", a estimé Me Bourayou.
Une vingtaine de journalistes ont été condamnés mais ayant fait appel, ils ne sont pas "définitivement" jugés. Il s'agit notamment de Farid Alilat, Fouad Boughanem, Sid Ahmed Sémiane, Ali Dilem, condamnés à un an de prison ferme, Malika Boussouf, Nacer Belhadjoudja (6 mois ferme), ou encore Yasmine Ferroukhi et Youcef Rezzoug (3 mois).
Le communiqué de la présidence a souligné que "cette mesure qui exprime le souci constant du chef de l'Etat à préserver, consolider et renforcer la liberté de la presse est un gage supplémentaire pour la sauvegarde des droits et des libertés dans notre pays, sauvegarde à laquelle contribue grandement la presse nationale".
Mercredi, la presse privée algérienne, qui déplore le maintien en détention de Mohamed Benchicou, qualifiait cependant cette grâce de "geste fort" ou encore de "signal d'apaisement" pouvant améliorer les relations entre la presse et les autorités.
Les rapports de la presse privée algérienne avec les autorités ont toujours été tendus depuis l'arrivée d'Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Etat en 1999.
M. Bouteflika avait déclaré en avril 2004 que "le mal que cette presse a fait au pays est comparable à celui des terroristes, et nous ne pouvons dialoguer avec ceux qui versent de l'huile par la plume assassine".
Par AP
====
Le plus célèbre des journalistes algériens, Mohamed Benchicou, détenu depuis 2004, va rester en prison car il n'est pas concerné par la grâce présidentielle annoncée mardi à Alger, a indiqué mercredi son avocat, Me Khaled Bourayou.
"Benchicou n'est pas concerné car il a été condamné pour un délit de droit commun, mais les autres journalistes, aussi, ne sont pas concernés car ils n'ont pas été condamnés définitivement", a affirmé Me Bourayou, qui a défendu la plupart des journalistes condamnés, estimés à une vingtaine. "Cette grâce n'a aucun effet", a-t-il ajouté.
Benchicou a été condamné à 2 ans de prison ferme sur plainte du ministère des Finances pour "infraction régissant le contrôle des changes et les mouvements des capitaux", après la découverte de bons de caisses dans ses bagages à l'aéroport d'Alger, en août 2003.
Le communiqué de la présidence qui a annoncé cette grâce mardi à Alger stipule que ces mesures ne concernent que "des journalistes condamnés définitivement", alors que la vingtaine de journalistes condamnés ont fait appel.
De plus, cette grâce "comporte une remise totale des peines prononcées à l'encontre des journalistes condamnés pour outrage à fonctionnaire, offense au président de la République, outrage à corps constitués, diffamation et injure". Ce qui exclut de fait Mohamed Benchicou.
"Je pense que le texte de la grâce a été mal initié, car à sa lecture, on constate que seuls les jounalistes condamnés défintivement après épuisement des procédures d'appel sont concernés. Et ils ne sont pas très nombreux", a estimé Me Bourayou.
Une vingtaine de journalistes ont été condamnés mais ayant fait appel, ils ne sont pas "définitivement" jugés. Il s'agit notamment de Farid Alilat, Fouad Boughanem, Sid Ahmed Sémiane, Ali Dilem, condamnés à un an de prison ferme, Malika Boussouf, Nacer Belhadjoudja (6 mois ferme), ou encore Yasmine Ferroukhi et Youcef Rezzoug (3 mois).
Le communiqué de la présidence a souligné que "cette mesure qui exprime le souci constant du chef de l'Etat à préserver, consolider et renforcer la liberté de la presse est un gage supplémentaire pour la sauvegarde des droits et des libertés dans notre pays, sauvegarde à laquelle contribue grandement la presse nationale".
Mercredi, la presse privée algérienne, qui déplore le maintien en détention de Mohamed Benchicou, qualifiait cependant cette grâce de "geste fort" ou encore de "signal d'apaisement" pouvant améliorer les relations entre la presse et les autorités.
Les rapports de la presse privée algérienne avec les autorités ont toujours été tendus depuis l'arrivée d'Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Etat en 1999.
M. Bouteflika avait déclaré en avril 2004 que "le mal que cette presse a fait au pays est comparable à celui des terroristes, et nous ne pouvons dialoguer avec ceux qui versent de l'huile par la plume assassine".
Par AP
Commentaire