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Mario Draghi encore un peu plus proche de la BCE

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  • Mario Draghi encore un peu plus proche de la BCE

    Mario Draghi a été désigné à l'unanimité par les ministres des finances de la zone euro, lundi 16 mai, futur président de la Banque centrale européenne.

    L'actuel président de la Banque centrale italienne, dont le choix devra être définitivement validé par les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept lors d'un sommet fin juin, doit succéder à Jean-Claude Trichet à la présidence de la BCE le 1er novembre prochain.

    "M. DRAGHI N'EST PAS DU TOUT INTÉRESSÉ PAR LE FMI"


    M. Trichet, dont le mandat s'achève fin octobre, sera resté huit ans à la tête de l'institut monétaire de Francfort. Grand favori de la course depuis plusieurs semaines, le gouverneur de la Banque d'Italie a tenu lundi à couper court aux rumeurs le voyant au dernier moment écarté pour être envoyé à la place à la direction générale du FMI à la suite des déboires judiciaires aux Etats-Unis de Dominique Strauss-Kahn.

    "Mario Draghi n'est pas du tout intéressé par le poste au FMI", a déclaré une porte-parole de la Banque d'Italie. L'inculpation de "DSK" a en effet relancé plus tôt que prévu le débat sur sa succession à Washington. Or, la chancelière allemande Angela Merkel avait à l'origine, à en croire la presse de son pays, milité pour que Mario Draghi remplace le Français au FMI plutôt que Jean-Claude Trichet à la BCE.

    Mario Draghi a reçu successivement le soutien d'Angela Merkel, de Nicolas Sarkozy, de José Luis Rodriguez Zapatero et de Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, qui a annoncé lundi que la décision avait été prise à l'unanimité. Le fait qu'il vienne d'un pays caractérisé par un passé d'inflation élevée et un endettement important a d'abord semblé problématique outre-Rhin mais la démission du président de la Bundesbank, Axel Weber, en février, l'a rapidement propulsé en pole position.

    RÉPUTATION D'HOMME PRUDENT

    Présent à la BCE depuis 2006, il s'est depuis taillé une réputation d'homme prudent et est considéré comme le plus enclin à maintenir le consensus au sein de l'institution de Francfort après le départ de Jean-Claude Trichet. A 63 ans, il est l'Italien le plus respecté dans les cercles économiques et financiers internationaux. Il a successivement enseigné à l'université Harvard, travaillé pour la Banque mondiale, été conseiller économique de plusieurs gouvernements italiens au début des années 1980 et a passé dix ans à la direction du Trésor.

    Plus récemment, il a également travaillé pour la banque d'affaires américaine Goldman Sachs et il occupait ces derniers mois la présidence du Conseil de stabilité financière, un organisme chargé de refondre le système bancaire mondial. L'arrivée de Mario Draghi à la BCE devrait pousser Lorenzo Bini Smaghi, l'actuel membre italien du conseil des gouverneurs de l'institution, vers la sortie afin de libérer une place pour un Français, ce qu'a confirmé lundi Christine Lagarde.

    "Cette discussion-là n'était pas à l'ordre du jour, mais c'est un point qui avait été évoqué entre le président de la République [Nicolas Sarkozy] et le président du Conseil italien [Silvio Berlusconi] sur la participation d'un représentant français au directoire de la BCE, probablement en remplacement d'un Italien", a-t-elle dit. "Cela ne peut pas être le président, bien évidemment. Il faut donc que l'autre puisse laisser avec élégance sa place à un Français", a-t-elle continué.

    Par le Monde/Reuters
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