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Des inspecteurs de l'AIEA à Fukushima

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  • Des inspecteurs de l'AIEA à Fukushima

    Le Japon est prêt à accueillir des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour inspecter la centrale nucléaire de Fukushima.

    "Nous faisons notre possible pour garantir la transparence et accepter la venue d'enquêteurs de l'AIEA", a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano, lors d'une conférence de presse mardi 17 mai.

    Une équipe internationale d'une vingtaine de spécialistes de l'Agence sera au Japon du 24 mai au 2 juin pour analyser l'accident de la centrale. Ils remettront leurs conclusions lors d'une réunion de ministres au siège de l'AIEA à Vienne le mois prochain, selon M. Edano. Quatre des six réacteurs de la centrale Fukushima Dai-ichi ont subi de lourds dégâts en raison d'explosions, inondations et autres avaries consécutives à l'arrêt des systèmes de refroidissement, anéantis par le séisme et le tsunami géants qui ont ravagé le nord-est du Japon le 11 mars dernier.

    CAMPAGNE D'INFORMATION AUTOUR DE LA CENTRALE DE HAMAOKA

    Par ailleurs, l'opérateur de la centrale nucléaire de Hamaoka a arrêté samedi la production de cette installation située dans une région à forte activité sismique du centre du Japon, répondant à une demande du gouvernement, a annoncé la compagnie Chubu Electric Power. La centrale est considérée comme la plus à risque au Japon, indique le New York Times. Le quotidien révèle que depuis une dizaine d'années, des associations ont essayé, en vain, d'alerter sur les dangers sismiques menaçant cette centrale. Des sismologues, prévenaient déjà qu'il existait 87 % de chances qu'un tremblement de terre de magnitude 8 frappe au cours des trente années à venir la région de cette centrale, distante d'une centaine de kilomètres de la zone industrielle de Nagoya, et de 200 km de Tokyo. Il a fallu le séisme du 11 mars pour que le gouvernement se décide à agir.

    Le premier ministre japonais, Naoto Kan, a demandé à Chubu Electric Power de suspendre le fonctionnement de la centrale de Hamaoka au nom de la sécurité des populations environnantes. M. Kan a souligné qu'un accident grave sur ce site pourrait avoir un "énorme impact sur la société japonaise dans son ensemble". La centrale est située à proximité d'axes de transport stratégiques entre les deux poumons économiques de l'archipel, la mégapole de Tokyo et le Kansai, où se trouvent les métropoles d'Osaka et de Kobe.

    Le réacteur numéro 4 de la centrale a été arrêté vendredi. Le réacteur 3 l'est aussi, pour vérifications, alors que les unités 1 et 2 de cette centrale à cinq réacteurs ont été définitivement stoppées en 2009. L'arrêt du réacteur 5 devrait commencer samedi. Officiellement, l'arrêt des réacteurs 3, 4 et 5 n'est pas définitif.

    Durant leur suspension d'au moins deux ans, la compagnie fera une série d'investissements, notamment pour construire une digue et améliorer les moyens de sécurité afin de se prémunir contre un tsunami. Comme les autres centrales nucléaires nippones, Hamaoka est en bord de mer, du côté de l'océan Pacifique. Cette centrale, la seule que possède Chubu Electric, représente environ 15 % de la capacité totale de production de l'opérateur qui alimente le centre du Japon. La compagnie prévoit d'augmenter l'activité de ses centrales thermiques, via des importations supplémentaires d'hydrocarbures, afin d'être capable d'affronter le pic de consommation estival.

    Par Le Monde
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