Le projet de technopole d’Oujda, qui s’inscrit dans le cadre du plan Emergence industrielle, à travers sa déclinaison régionale, prend de plus en plus forme.
Le Conseil des ministres, réuni hier à Marrakech, a entériné le projet de décret portant création de la zone franche d’exportation dans ce projet de 500 ha. Cleentech, c’est son nom, aura le statut de zone franche dédiée aux énergies renouvelables au sein de cette zone d’activité, d’une superficie de 94 ha.
La technopole d’Oujda (à proximité de l’aéroport) est dédiée à diverses activités à valeur ajoutée. C’est la première plateforme industrielle intégrée dédiée aux activités de fabrication des équipements des énergies renouvelables. La 1re tranche abrite, entre autres, le parc industriel Cleentech, dédié aux activités de fabrication des équipements pour le développement durable, en particulier ceux relatifs aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.
Cette zone couvrira en deux phases 38 et 56 ha pour y attirer, déclare à L’Economiste le ministre de l’Industrie, Ahmed Réda Chami, le plus grand nombre d’investisseurs et d’opérateurs industriels, principalement spécialisés dans les équipements destinés aux énergies renouvelables. A terme, «il s’agit de consolider une offre Energies renouvelables Maroc, comme on en voit déjà dans l’aéronautique ou encore l’automobile», se réjouit Chami. D’ailleurs, le montage du projet, aménagé et développé par MedZ, filiale du groupe CDG, est fait de telle sorte que la zone puisse évoluer en fonction de la demande adressée au Maroc. Le positionnement du projet sur les énergies renouvelables, solaire en l’occurrence, est en soi, selon le management de MedZ, une ambition forte qui contribuera à rendre plus visible une offre Maroc dans ce secteur chevillée à une zone franche d’exportation. Le nouveau marché, «pacte énergétique euroméditerranéen», révélé dernièrement par le ministre français de l’Industrie, au forum de l’efficacité énergétique de Monaco, fait déjà une large place au Maroc. Selon Eric Besson, «le Royaume va exporter de l’électricité solaire en France à partir de cet automne».
En attendant, l’aménagement d’une zone franche d’exportation dans la technopole se traduira pour l’investisseur par une exonération de douane, un allègement fiscal avec une patente exonérée de 15 ans.
Pour l’IS, l’exonération est totale pendant les 5 premiers exercices, puis c’est un taux de 8,75% pendant 20 ans. Le régime de droit commun de l’IS prévoit, quant à lui, un taux de 30% avec une exonération pendant les 5 premières années et une réduction de 50% ensuite pour les entreprises exportatrices, sur le montant de leur chiffre d’affaires. Concernant l’IR, l’abattement est de 80%. Le régime de droit commun, lui, prévoit une exonération totale de l’IR pour les entreprises exportatrices de produits ou de services pendant les 5 premières années. Les entreprises qui s’implanteront sur la Cleentech bénéficieront également d’exonération de la taxe de Participation à la solidarité nationale, appliquée sur les bénéfices et se portant à 10% du total.
A terme, ce projet, d’un investissement de 430 millions de DH, abritera plusieurs activités industrielles et de services. Les énergies renouvelables s’y taillent la part du lion avec 94 ha. Suit la partie campus de formation avec 36 ha. La logistique et l’industrie légère (PME et PMI) s’emparent chacune de 23 ha et le retail parc de 20 ha. Une partie de la première phase, livrée et réceptionnée hier, est attenante à l’aéroport d’Oujda. L’agropole de Berkane, le parc industriel de Selouane à Nador et la technopole d’Oujda font de l’Oriental une destination d’investissement de classe mondiale.
Zone franche: De quoi parle-t-on
Les zones franches d’exportation sont instituées par la loi 19-94 (dahir n°1-95-1 du 26 janvier 1995). Ce sont des espaces déterminés du territoire douanier où sont autorisées, en dispense de la réglementation douanière, du contrôle du commerce extérieur et des changes, toutes les activités exportatrices à vocation industrielle ou commerciale, ainsi que les activités de services liés. Chaque zone est créée et délimitée par un décret qui fixe la nature et les activités des entreprises pouvant s’y implanter.
Bachir THIAM
Le Conseil des ministres, réuni hier à Marrakech, a entériné le projet de décret portant création de la zone franche d’exportation dans ce projet de 500 ha. Cleentech, c’est son nom, aura le statut de zone franche dédiée aux énergies renouvelables au sein de cette zone d’activité, d’une superficie de 94 ha.
La technopole d’Oujda (à proximité de l’aéroport) est dédiée à diverses activités à valeur ajoutée. C’est la première plateforme industrielle intégrée dédiée aux activités de fabrication des équipements des énergies renouvelables. La 1re tranche abrite, entre autres, le parc industriel Cleentech, dédié aux activités de fabrication des équipements pour le développement durable, en particulier ceux relatifs aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.
Cette zone couvrira en deux phases 38 et 56 ha pour y attirer, déclare à L’Economiste le ministre de l’Industrie, Ahmed Réda Chami, le plus grand nombre d’investisseurs et d’opérateurs industriels, principalement spécialisés dans les équipements destinés aux énergies renouvelables. A terme, «il s’agit de consolider une offre Energies renouvelables Maroc, comme on en voit déjà dans l’aéronautique ou encore l’automobile», se réjouit Chami. D’ailleurs, le montage du projet, aménagé et développé par MedZ, filiale du groupe CDG, est fait de telle sorte que la zone puisse évoluer en fonction de la demande adressée au Maroc. Le positionnement du projet sur les énergies renouvelables, solaire en l’occurrence, est en soi, selon le management de MedZ, une ambition forte qui contribuera à rendre plus visible une offre Maroc dans ce secteur chevillée à une zone franche d’exportation. Le nouveau marché, «pacte énergétique euroméditerranéen», révélé dernièrement par le ministre français de l’Industrie, au forum de l’efficacité énergétique de Monaco, fait déjà une large place au Maroc. Selon Eric Besson, «le Royaume va exporter de l’électricité solaire en France à partir de cet automne».
En attendant, l’aménagement d’une zone franche d’exportation dans la technopole se traduira pour l’investisseur par une exonération de douane, un allègement fiscal avec une patente exonérée de 15 ans.
Pour l’IS, l’exonération est totale pendant les 5 premiers exercices, puis c’est un taux de 8,75% pendant 20 ans. Le régime de droit commun de l’IS prévoit, quant à lui, un taux de 30% avec une exonération pendant les 5 premières années et une réduction de 50% ensuite pour les entreprises exportatrices, sur le montant de leur chiffre d’affaires. Concernant l’IR, l’abattement est de 80%. Le régime de droit commun, lui, prévoit une exonération totale de l’IR pour les entreprises exportatrices de produits ou de services pendant les 5 premières années. Les entreprises qui s’implanteront sur la Cleentech bénéficieront également d’exonération de la taxe de Participation à la solidarité nationale, appliquée sur les bénéfices et se portant à 10% du total.
A terme, ce projet, d’un investissement de 430 millions de DH, abritera plusieurs activités industrielles et de services. Les énergies renouvelables s’y taillent la part du lion avec 94 ha. Suit la partie campus de formation avec 36 ha. La logistique et l’industrie légère (PME et PMI) s’emparent chacune de 23 ha et le retail parc de 20 ha. Une partie de la première phase, livrée et réceptionnée hier, est attenante à l’aéroport d’Oujda. L’agropole de Berkane, le parc industriel de Selouane à Nador et la technopole d’Oujda font de l’Oriental une destination d’investissement de classe mondiale.
Zone franche: De quoi parle-t-on
Les zones franches d’exportation sont instituées par la loi 19-94 (dahir n°1-95-1 du 26 janvier 1995). Ce sont des espaces déterminés du territoire douanier où sont autorisées, en dispense de la réglementation douanière, du contrôle du commerce extérieur et des changes, toutes les activités exportatrices à vocation industrielle ou commerciale, ainsi que les activités de services liés. Chaque zone est créée et délimitée par un décret qui fixe la nature et les activités des entreprises pouvant s’y implanter.
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