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Qui entretient le pourrissement?

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    ARCELORMITTAL, SONATRACH, LE PORT ET L’AÉROPORT D’ALGER...
    Qui entretient le pourrissement?



    Des entreprises, dont la portée stratégique pour l’économie et l’industrie n’est pas à souligner, sont livrées à elles-mêmes sans l’assistance de l’Etat.

    Alors que l’Algérie débourse une facture de 20 milliards de dollars pour l’importation de l’acier, un produit hautement stratégique pour le pays, le complexe d’El Hadjar, loin de constituer une préoccupation majeure de l’Exécutif, s’enfonce progressivement dans des conflits et s’enlise du fait de l’absence d’investissements.
    Apres l’échec des négociations salariales reprises le 12 mai dernier, la conférence des sections syndicales de l’entreprise ArcelorMittal Annaba a décidé, à l’unanimité, de déclencher une grève à compter du 28 mai et ce, jusqu’à l’aboutissement des revendications salariales.
    Que représente l’accompagnement d’un investissement de 500 millions d’euros pour assurer une importante partie des besoins du marché national en acier? Ceci intervient après la réunion du 11 mai, laquelle a regroupé les syndicats de l’entreprise, le secrétaire général de la Centrale syndicale Ugta et le ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, dont la séance de travail a porté essentiellement sur le dossier de l’investissement.
    La rénovation de la cokerie, la réfection du haut fourneau N°2 auront pour effet l’augmentation de la production de la filière fonte de 1,4 million de tonnes par an, estiment les syndicalistes. De même que l’implantation d’une unité de réduction directe permettra de porter la production annuelle d’acier à 2,4 millions de tonnes par an. Cela, c’est la théorie ou les projets envisagés. Reste, en effet, la mise en oeuvre, en temps réel de ces investissements qui permettront à El Hadjar de retrouver, un tant soit peu, son lustre passé. L’autre dossier qui retient l’attention est celui du port d’Alger. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le port d’Alger, une enceinte de laquelle dépend l’économie nationale à un niveau évalué à 55%, est géré depuis 2005 par un intérimaire.
    Souffrant d’un manque de clarks (chariots élévateurs), l’asphyxie du port est récurrente depuis plusieurs années. Aussi, la situation prévalant au port d’Alger est plus que catastrophique. Il n’y a pas longtemps, la semaine dernière, pour être précis, on comptait déjà plus de 22 navires en rade. Après les douaniers qui ont débrayé à la fin de la semaine dernière, c’est l’ensemble du personnel de l’administration portuaire, Epal, y compris les dockers, qui sont entrés en grève illimitée dimanche dernier.
    Les contestataires qui se sont rassemblés hier devant la direction générale de l’entreprise, ne veulent pas négocier avec l’actuel DG par intérim, dans la mesure où il n’a pas l’habilitation pour s’engager par écrit. Ils exigent de négocier avec, soit le ministre de tutelle, soit avec le premier responsable de la Société de gestion et de participation des ports (SGP - Sogeports).
    En fait, ils réclament l’amélioration des conditions de travail et l’augmentation des salaires. Les contestataires seront rejoints, à partir d’aujourd’hui, par les transitaires. Comme conséquence de cette décision, plusieurs milliers de conteneurs resteront bloqués au port d’Alger qui assure, à lui seul, plus de 55% du commerce extérieur.
    Du coup, le risque encouru est gros quant aux retombées et répercussions sur le marché local qui aggraveraient les pénuries, faute de produits. Près de 3000 employés sont ainsi concernés par cette grève, selon les protestataires.
    Les travailleurs parlent de ras-le-bol devant les éternelles promesses non tenues par les responsables du port qui n’auraient pas respecté une décision relative à la régularisation de tous les dockers journaliers, signée en 2008, selon les contestataires. L’aéroport d’Alger, une vitrine du pays s’il en est, n’est pas non plus épargné par les turbulences. Un malaise profond couve au sein d’Air Algérie.
    Le 11 mai dernier, les responsables de la compagnie ont même refusé d’accorder une salle de réunion aux syndicalistes. Douze sections syndicales, représentant l’ensemble des secteurs de la compagnie, se sont réunies mercredi dernier pour affiner leur stratégie. A l’origine du conflit, les droits des travailleurs d’Air Algérie, et la représentativité des syndicats.
    Le malaise, qui concerne le personnel navigant, la technique, le fret et les pilotes, pourrait déboucher sur une paralysie majeure d’Air Algérie. Prévue le 16 mai, l’assemblée général des travailleurs de la Société de gestion des services et infrastructure aéroportuaires (Sgsia), a été annulée suite à une plainte en référé introduite par le responsable de l’entreprise.
    Les travailleurs s’estiment lésés et privés d’un accord salarial validé par le gouvernement en 2009. Le secteur des hydrocarbures n’est pas en reste. Les travailleurs des champs pétroliers du Sud projettent de créer un syndicat commun autonome regroupant toutes les entreprises du secteur de l’énergie, à savoir Sonatrach, Sonelgaz et Naftal, pour reprendre la contestation, d’après les déclarations du délégué des travailleurs de Sonatrach à Hassi R’mel, Ali Rehab.
    Sur un autre front, suite aux menaces de ponctions sur salaires, de réquisition et de poursuites judiciaires émises par le ministre à leur encontre, plusieurs centaines de médecins résidents ont tenu hier, un rassemblement devant le siège du ministère de la Santé à El Madania.
    En grève illimitée depuis bientôt deux mois, ces médecins résidents sont toujours en négociations avec le ministère de la Santé. La zone industrielle de Rouiba et l’Education sont les autres foyers de contestation sociale qui peuvent entrer en action d’un moment à l’autre.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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