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L'armée syrienne tire sur les manifestants, faisant au moins 34 morts
De The Associated Press – Il y a 52 minutes
BEYROUTH — Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants dans plusieurs villes de Syrie vendredi, tuant au moins 34 personnes, selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme.
Des manifestations de l'opposition ont eu lieu dans le pays après la prière du vendredi. Des témoins ont notamment fait état de rassemblements à Homs et Hama, deux villes du centre du pays, mais aussi dans la banlieue de Damas et dans les villes côtières de Banias et Lattaquié.
Rami Abdul-Rahman, directeur de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, a précisé que les manifestations étaient plus importantes que le vendredi précédent. «Malgré la forte présence sécuritaire et militaire (...) les gens ont organisé des manifestations appelant à la liberté», a-t-il déclaré.
Selon l'Observatoire, le bilan des tués de vendredi inclut 11 morts à Maaret al-Numan (nord), dix à Homs, deux à Deir el-Zour (nord-est), un à Lattaquié, un respectivement dans les villages de Sanamein et Harra (sud), et un à Daraya, une banlieue de Damas. Le militant syrien des droits de l'homme Mustafa Osso a précisé qu'un enfant de 10 ans figurait parmi les morts à Homs.
Selon M. Osso, des témoins ont rapporté que des chars s'étaient déployés autour de Maaret al-Numan. Les Comités locaux de coordination en Syrie, qui aident à organiser les manifestations, ont précisé que des dizaines de personnes ont été blessées dans la ville et que les hôpitaux lançaient des appels au don de sang.
La répression du régime de Bachar el-Assad a fait plus de 850 morts depuis le début des manifestations à la mi-mars, selon le principal groupe syrien de défense des droits de l'homme. Des milliers de personnes ont également été arrêtées.
Le gouvernement syrien avait annoncé dans la matinée que les soldats avaient commencé à se retirer de Talkalakh, une ville frontalière avec le Liban, six jours après le début de l'occupation de l'armée qui aurait fait au moins 36 morts.
Le retrait de Talkalakh intervient après que l'armée a mis un terme avec succès à la situation de «chaos» provoquée par des bandes armées, a déclaré l'agence de presse officielle SANA. Talkalakh, une ville d'environ 70 000 habitants, fait partie des villes entrées en rébellion contre le régime du président Bachar el-Assad.
La Syrie a par ailleurs accusé vendredi les États-Unis d'ingérence dans ses affaires intérieures, au lendemain d'un discours dans lequel le président américain Barack Obama a appelé Assad à démocratiser son pays ou quitter le pouvoir.
«Le discours d'Obama confirme la réalité de l'intervention américaine dans les affaires intérieures des pays de la région, y compris la Syrie», a commenté l'agence SANA, estimant qu'il s'agissait d'"incitation".
Vendredi, le pays se préparait à une nouvelle vague de manifestations après la grande prière. Le mouvement de ce jour a été baptisé «azadeh», «liberté» en kurde, dans ce qui semble être un appel au ralliement en direction de cette minorité, forte de centaine de milliers de personnes et victime d'ostracisme de la part du régime.
Copyright © 2011 The Canadian Press. Tous droits réservés.
De The Associated Press – Il y a 52 minutes
BEYROUTH — Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants dans plusieurs villes de Syrie vendredi, tuant au moins 34 personnes, selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme.
Des manifestations de l'opposition ont eu lieu dans le pays après la prière du vendredi. Des témoins ont notamment fait état de rassemblements à Homs et Hama, deux villes du centre du pays, mais aussi dans la banlieue de Damas et dans les villes côtières de Banias et Lattaquié.
Rami Abdul-Rahman, directeur de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, a précisé que les manifestations étaient plus importantes que le vendredi précédent. «Malgré la forte présence sécuritaire et militaire (...) les gens ont organisé des manifestations appelant à la liberté», a-t-il déclaré.
Selon l'Observatoire, le bilan des tués de vendredi inclut 11 morts à Maaret al-Numan (nord), dix à Homs, deux à Deir el-Zour (nord-est), un à Lattaquié, un respectivement dans les villages de Sanamein et Harra (sud), et un à Daraya, une banlieue de Damas. Le militant syrien des droits de l'homme Mustafa Osso a précisé qu'un enfant de 10 ans figurait parmi les morts à Homs.
Selon M. Osso, des témoins ont rapporté que des chars s'étaient déployés autour de Maaret al-Numan. Les Comités locaux de coordination en Syrie, qui aident à organiser les manifestations, ont précisé que des dizaines de personnes ont été blessées dans la ville et que les hôpitaux lançaient des appels au don de sang.
La répression du régime de Bachar el-Assad a fait plus de 850 morts depuis le début des manifestations à la mi-mars, selon le principal groupe syrien de défense des droits de l'homme. Des milliers de personnes ont également été arrêtées.
Le gouvernement syrien avait annoncé dans la matinée que les soldats avaient commencé à se retirer de Talkalakh, une ville frontalière avec le Liban, six jours après le début de l'occupation de l'armée qui aurait fait au moins 36 morts.
Le retrait de Talkalakh intervient après que l'armée a mis un terme avec succès à la situation de «chaos» provoquée par des bandes armées, a déclaré l'agence de presse officielle SANA. Talkalakh, une ville d'environ 70 000 habitants, fait partie des villes entrées en rébellion contre le régime du président Bachar el-Assad.
La Syrie a par ailleurs accusé vendredi les États-Unis d'ingérence dans ses affaires intérieures, au lendemain d'un discours dans lequel le président américain Barack Obama a appelé Assad à démocratiser son pays ou quitter le pouvoir.
«Le discours d'Obama confirme la réalité de l'intervention américaine dans les affaires intérieures des pays de la région, y compris la Syrie», a commenté l'agence SANA, estimant qu'il s'agissait d'"incitation".
Vendredi, le pays se préparait à une nouvelle vague de manifestations après la grande prière. Le mouvement de ce jour a été baptisé «azadeh», «liberté» en kurde, dans ce qui semble être un appel au ralliement en direction de cette minorité, forte de centaine de milliers de personnes et victime d'ostracisme de la part du régime.
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