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Recherche kabyles pour tout savoir

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  • Recherche kabyles pour tout savoir

    Bonjour à tous, je suis nouvelle ici et je recherche des kabyles hommes ou femmes pour discuter de leur vie, leur pays,.....J'aimerais tant en savoir plus sur vous

  • #2
    bonjour tatian....

    mais pourquoi donc cet intérêt pour les kabyles...tu mènes en enquête dans un cadre anthropologique??? ou est ce simplement la volonté de "disséquer" un kabyle pour en connaître les spécifités???...car dieu sait si elle sont pléthores.. ....enfin si c le cas..je te conseille la lecture de bourdieu....

    enfin pour de plus amples renseignements...je suis à ta disposition..comme bon nombre de ce forum bien sur...


    cordialement

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    • #3
      Bonjour à vous,

      Je ne suis pas très ancien dans ce forum mais j’ai déjà écrit beaucoup sur l’actualité en Kabylie.
      je suis donc Kabyle et c’est à avec un grand plaisir de partager avec vous un savoir ou un aperçu modeste soit-il sur la vie dans cette belle région d’Algérie à l’instar d’autres que vous pouvez découvrire.

      Premièrement pour commencer je voudrais vous informer d’avance que le sujet sera complexe à l’image de la complexité de la situation actuelle. Souvent la discussion sur la Kabylie devient rapidement sujet passionnel et très subjectif. normal parce que cette région vit toujours sur un rythme d’évènements exceptionnels, manifestations pour la revendication de la langue berbère, les revendications syndicales, les séquelles et les dégâts des événements du printemps noir ex.. Nous avons traverser une crise grave il y’a quelques années qui a menacé à même l’existence de notre nation l’Algérie. En fin bref ! aujourd’hui le calme est revenu et nous pouvons espérer vivement des jours meilleures ..

      J’imagines quand vous dites « J'aimerais tant en savoir plus sur vous » c’est que vous saviez certainement des choses. Donc nous avons besoin d’un point de départ pour lancer la discussion ou bien cette échange que j’encourages beaucoup entre tous les gens de différentes cultures et de différent pays ,,, à vous !
      Dernière modification par postra, 04 mai 2006, 18h12.
      Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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      • #4
        D’avant-propos, pour vous dire une vérité même si nous écrivions des milliers de pages pour raconter la Kabylie et les aspects de la vie sociale que cet environnement enclave depuis des siècles, je penses qu’il sera pénible d’en transmettre une image authentique. Et que rien ne remplacera concrètement une randonnée pour s’entraîner dans la prospection du Djurdjura chaîne montagneuse de Kabylie. De Tudrin (les villages) qui entourent les montagnes « tel de brillants anneaux suspendues au ciel sans cordes » comme disait l’un des grand poètes de l'ère kabyle AÏt Menguellet. Pour raconter la vie quotidienne et les épreuves des hommes et femmes, des humbles qui « vivent tous près de la terre ».
        Nous dirons la même chose ou plus sur un autre pays ou un autre lieu du monde. Mais il est tout à fait légitime de ressentire cette fierté quand on aborde une discussion sur notre pays natale, plus particulièrement lorsque on est emmené à le décrire pour un étranger à ces paysages. Je penses que c’est le sentiment de chacun de nous !
        Personnellement je vous proposes de voir du coté des poètes pour découvrire la vie en Kabylie, car je ne trouve rarement de meilleurs descripteurs que ces gens qui se sont mêler à cette nature sublimement farouche tout en restant fidèles à la nature sociable de l’homme.
        Ces poètes émouvants nous font connaître cette terre pour nous permettre de comprendre ses hommes. « Et pour nous faciliter l’ascension des pics vertigineux, l’exploration des gouffres effarants » (Randonnées avec AÏT Menguellet, de Chabane OUAHINOUNE).
        - Pour l’histoire et les contes, lui dis-je, voyez les veilles femmes. Elles savent bien des choses. Pour comprendre l’âme véritable de la montagne, c’est plus difficile, sinon impossible. Tentez votre chance auprès d’un poète. » du même auteur.

        Qui est AÏT Menguellet ?

        «Aït Menguellet, écrit Ahmed Ammour, fait partie de ces artistes qui ne cessent de débusquer la vérité là où elle est la plus comprise. Il jongle avec les mots et tend ses vers comme le funambule sur sa corde. Il n’est jamais plus sérieux qu’au moment où il paraît plaisanter et sa gravité est toujours sur le point de devenir plaisante. Observateur lucide et implacable, le poète porte pourtant en soi, une grande générosité. Il faut dire qu’une flamme ne cesse de brûler en cet homme discret qui donne l’air d’avoir l’âge de son pays».
        « Kateb Yacine disait de lui «il est incontestablement notre plus grand poète». Il chante l’amour et la liberté, et crie le désarroi de sa société. La puissance de ses poèmes réside dans la qualité de ses textes, la force du verbe et du mot. Mieux encore, la consistance de sa poésie face à ses complaintes ne laisse personne indifférent Il s’agit bel et bien du chantre Lounis Aït Menguellet, le maître de la chanson kabyle » S. SAMIRA L'Expression 29 juin 2003.

        Parcours
        Lounis Aït Menguellet est né le 17 janvier 1954 à Ighil Bouammas où il vit toujours. Il est père de six enfants. Il a fait ses études en ébénisterie à Alger dans les années 1960. Ses premiers pas dans la chanson, il les fit à l’âge de 17 ans dans l’émission « Ighanayen ouzekka » (chanteurs de demain), une émission radiophonique (Chaîne II) animée par l’artiste Chérif Kheddam. Ce n’est qu’en 1973, après son service militaire qu’il effectua à Blida et à Constantine, qu’il se consacra profondément à la chanson. Lounis dit qu’il est incapable de donner le nombre exact de ses chansons, qui avoisinent les 200 titres. Lounis est son prénom de tous les jours (donné par sa grand-mère avant même sa naissance). A l’état civil, son oncle l’enregistre sous le prénom Abdennebi.…
        La carrière de Lounis Aït Menguellet peut être scindée en deux parties selon les thèmes traités : la première, sentimentale de ses débuts, où les chansons sont plus courtes et la seconde, politique et philosophique, caractérisée par des chansons plus longues et qui demandent une interprétation et une lecture des textes. De nombreux ouvrages et études ont été consacrés à son œuvre en tamazight, en arabe et en français.
        Par Saïd Gada, El Watan
        Dernière modification par postra, 06 mai 2006, 08h37.
        Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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        • #5
          Un village au debut du siecle

          ''Le touriste qui ose penetrer au coeur de la Kabylie admire par conviction ou par devoir des sites qu'il trouve merveilleux, des paysages qui lui semblent plein de poesie et eprouve toujours une indulgente sympathie pour les moeurs des habitants...

          Mille pardons a tous les touristes. C'est parce que vous passez en touristes que vous decouvrez ces merveilles et cette poesie. Votre reve se termine a votre retour chez vous et la banalite vous attend sur le seuil.

          Nous, Kabyles, nous comprenons qu'on loue notre pays. Nous aimons meme qu'on nous cache sa vulgarite sous des qualificatifs flatteurs. Cependant nous imaginons tres bien l'impression insignifiante que laisse sur le visiteur le plus complaisant la vue de nos pauvres villages''.

          Le fils du pauvre. M. Feraoun.

          Ne en 1913 a TIZI-HIBEL, Grande Kabylie, Mouloud FERAOUN est mort le 15 mars 1962 a El-Biar, pres d'Alger. Outre ''Le fils du Pauvre'', il a publie deux romans ''La Terre et le Sang'' - prix populiste 1953 - et ''Les Chemins qui montent'' et deux volumes d'essais et un ''Journal - 1955-62 -''.
          Le temps est comme la cascade. Tu ne l'empecheras pas de couler mais tu peux t'y tremper pour en jouir et pour y boire a ta sante. Proverbe aquaphile.

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          • #6
            moi jesuis moitier cabyle et je les trouvent tres belles les fielles cabyles

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            • #7
              Merci El-Khayyam, de la part de toutes les filles kabyles, bien que les hommes kabyles ne sont pas mal non plus voir même tous les algériens en général

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              • #8
                bonjours a toutes et a tous, moi je suis un kabyle mais qui n'abite pas la ba, je peut te racompter beaucoup de choses tatian, mais il faut donner un point de depart ou bien des questions pour diriger la discussion, tous ce que je peut te dire pour le moment c'est que la kabylie est tres tres riches par ses hommes et femmes qui ont ecrit son histoires, par les tragedies et les victoires qu'elle a subit, par la vie quotidienne de de ses abitants...
                si on commence a parler de ses enfants, on risque de prendre beaucoup de temps et la liste ne sera pas au compler, mais on peut sité le grand Ait menguellette, matoub, kateb yacine, les deux mouloud mameri et feraoune,abane ramdane, amirouche, et beaucoup d'autres, ou bien macinissa, yougorta, kahina"qui est chaouite mais reste amazigue" et encore et encore
                ou bien de sa beauté, qui est impossible a decrire avec toute ses montagnes et ses sources, ses abres d'olives qui prennes tout l'horizon, il a beaucoup a dire alors il faut vraiment donner un point de depart
                merci

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                • #9
                  rien à savoir , circuler

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                  • #10
                    comme point de départ nous pouvons commencer par un bref aperçu pour ne pas dire raccourci de définition de ce que est la Kabylie :

                    la Kabylie : kabyle (adjectif et nom commun)
                    La Kabylie est une région montagneuse (entourée de plaines et par la mer) du nord de l'Algérie, son nom vient de l'arabe al-Qabā'il qui signifie "confédération" (qui donna le mot berbère taqbilt), confédérations de tribus. Pour l'historien Ibn Khaldoun (illustre historien et philosophe d'Afrique du Nord. sociologue des sociétés arabe, berbère et perse.), elle représente la portion du territoire qui s'appelait "la province de Bougie" ; ce que les anciens kabyles appelaient Tamawya taqbaylit ou tamawya "fédération kabyle". Actuellement ses habitants l'appellent « Tamurt n Leqvayel » (La terre des Kabyles).

                    Tamurt idurar, la terre des montagnes ou le pays des montagnes représente le Djurdjura occidental que les anciens appelaient « Aït Wadda « (Ceux d'en-bas) et le Djurdjura oriental qu'ils appelaient « Aït Oufella » (Ceux d'en-haut).
                    La Kabylie dispose d’une côte qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres. Elle fait partie de l'Atlas et se situe donc en bordure de la Méditerranée.

                    " L’espace que recouvre la Kabylie n'est fixé ni sur le plan géographique, ni sur le plan linguistique, ni sur le plan culturel. Pour certains, elle est cette aire berbérophone où se parle le Kabyle (dont la langue mère est le berbère) ; pour d'autres, elle va de la limite orientale de la Mitidja jusqu'au massif de Collo.
                    Scindée en deux (Petite et Grande Kabylie) à l'époque coloniale, la Kabylie dépendait principalement du département de Tizi-Ouzou mais aussi des départements avoisinants (Alger, Constantine, Bône ... )
                    En 1974, une nouvelle organisation territoriale la découpe en trois wilayas (départements) : Bejaïa, Bouira et Tizi-Ouzou, auquel s'ajoutera en 1984 une autre wilaya, celle de Boumerdès dont dépendront désormais certaines régions rattachées auparavant à la wilaya d'Alger.
                    Par delà ces frontières administratives, le pays kabyle s'étend aux régions de Sétif (Ait Yeâla, Mansourah, Guenzet) et de Jijel.. " (source : lakabylie.free.fr)
                    Dernière modification par postra, 07 mai 2006, 17h25.
                    Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                    • #11
                      chipou

                      nous devons juste apporter une petite rectification sur les noms que vous avez mentionner. Ce sont tous des hommes de culture d’histoire de politique qui ont marquer fortement des fois tragiquement l’histoire de l’Algérie.
                      Cependant beaucoup croit que Kateb Yacine est kabyle parce que il a combattu pour la langue et les origines berbères de l’Algérie, c’est inexact ! La revendication ou la cause culturelle berbère à rassemblé et passionné des gens de tous les recoins de l’Algérie et du Maghreb en générale. Des arabes et même des français.

                      Kateb Yacine (Kateb de son nom, Yacine de son prénom) est un écrivain algérien né le 6 août 1929 à Constantine, dans l'Est de l'Algérie. Issu d'une famille maraboutique berbère de l'est algérien, cette tribu appelée Kheltiya a été arabisée puis éparpillée sous la période coloniale.
                      Le jeune Yacine grandit dans une famille lettrée, son père avait une double culture, française et musulmane. Il étudie dès 1936 à l'École française d'Alger. Après l'école coranique, il entre à l'école et au lycée français. Il a participé, lorsqu'il avait 15 ans (1945) à Sétif à la grande manifestation des musulmans (appellation des algériens à l’époque coloniale) qui protestent contre la situation inégale qui leur est faite. Kateb est alors arrêté et emprisonné quatre mois durant. Il est définitivement acquis à la cause nationale. Il ne peut reprendre ses études et se rend à Annaba, puis en France. De retour en Algérie, en 1948, il entre au quotidien Alger Républicain et y reste jusqu'en 1951. Il est alors docker, puis il revient en France où il exerce divers métiers, publie son premier roman (Nedjma, 1956) et part à l'étranger (Italie, Tunisie, Belgique, Allemagne...).
                      Instruit dans la langue du colonisateur, il considère la langue française comme le « butin de guerre » des Algériens. Devenu trilingue, Kateb Yacine a également écrit et supervisé la traduction de ses textes en berbère. Son œuvre traduit la quête d'identité d'un pays aux multiples cultures et les aspirations d'un peuple.
                      Il est mort à Grenoble le 28 octobre 1989.

                      Kateb Yacine est le père de Amazigh Kateb, chanteur du groupe Gnawa Diffusion.

                      Bibliographie :
                      1946 : Soliloques, poèmes
                      1956 : Nedjma, roman
                      1959 : Le Cercle des représailles, théâtre
                      1955 : Le cadavre encerclé, théâtre
                      1955 : Les ancêtres redoublent de férocité, tragédie
                      1955 : La poudre d'intelligence, farce
                      1966 : Le Polygone étoilé, roman
                      1966 : Le Chameau prolétaire
                      1970 : L'Homme aux sandales de caoutchouc, théâtre
                      1971 : La Voix des femmes
                      1971 : Boucherie de l'espérance
                      1971 : Mohamed prends ta valise, théâtre
                      1972 : Palestine trahie, théâtre
                      1972 : Saout Ennisa
                      1974 : La guerre de deux mille ans, théâtre
                      1983 : Abdelkader et l'indépendance algérienne
                      1986 : L'œuvre en fragments
                      1988 : Le bourgeois sans culotte, théâtre
                      Dernière modification par postra, 07 mai 2006, 18h18.
                      Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                      • #12
                        Population et langue de Kabylie

                        La région de Kabylie est très densément peuplée. La population de Kabylie est estimée à plus de 5 millions. Un nombre important de Kabyles vit dans le reste du pays et à l'étranger (France et Europe).
                        De langue kabyle (taqbaylit) qui se rattache au groupe de langues berbère, les Kabyles représentent le deuxième groupe berbérophone après les Chleuhs du Maroc.
                        Très attachés à leur identité berbère, les Kabyles revendiquent la reconnaissance du pluralisme linguistique dans la Constitution algérienne.

                        L'organisation sociale des Kabyles, autrefois éleveurs et agriculteurs a été largement modifié par la forte émigration qui a bouleversé les rapports sociaux, l'urbanisation, mais on peut évoquer ici les grands traits de la société traditionnelle.
                        Chaque village formait la tajmaât (de l'arabe djemaâ, assemblée), une petite organisation de république qu’on peu nommer aussi assemblée de village. Tajmaât est composée de tous les hommes ayant atteint la majorité, et n'y prenaient la parole que les notables, les vieillards et les chefs de famille. On y nommait l'amin (chef), mandataire toujours révocable.
                        (Autrefois) Conseil municipal, cour de justice et cour souveraine, la tajmaât se référait, en cas de litige ou de problème, à des textes de lois, les « qanouns kabyles » qui définissaient le moindre manquement et sa sanction.
                        La tajmaât vivait sous l'autorité du groupe, où l'esprit de solidarité était fortement développé. Pour exemple le terme tiwizi (solidarité) désignait l'activité collective consistant à aider un villageois dans une de ses tâches comme le ramassage des olives, la récolte du blé .. une occasion de rencontre qui renforce les liens entre les familles autour des bon repas préparés pour les participants.

                        Tajmaât, cette forme d’organisation sociale existe toujours dans certains villages en Kabylie, qui a pris un caractère associatif actuellement, mais qui fonctionne toujours sur les même principes de collectivité et de solidarité.
                        Dernière modification par postra, 07 mai 2006, 18h54.
                        Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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