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Souks el fellah

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  • Souks el fellah

    Bonsoir,

    J'aimerais connaître le fonctionnement théorique d'un Souks el fellah comme il y avait avant en Algérie, savoir aussi pourquoi ça n'a pas marché, quel était sa forme juridique, sa politique des achats ect. Merci.

  • #2
    Bonsoir,
    Leurs échecs sont clairs, entre autres :
    - Vols.
    - Détournement de deniers publics.
    - Abus de biens sociaux.
    - Mauvaise gestion.
    - Favoritisme.
    - Actes de vandalisme lors du 05 octobre 1988.
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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    • #3
      Oui je sais, mais pourquoi ? Pourquoi ça n'a pas marché ? Le fait que ce soit étatique n'explique en rien ces dysfonctionnements. Des entreprises publiques non corrompus j'imagine que ça existe, non ? C'est pour ça que je m'intéresse à leur forme juridique, leur fonctionnement théorique, ect ...

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      • #4
        Quand tu as des gens qui prenaient des produits, tels que l'électroménager, soit disant à crédit et qui ne payaient jamais, y a pas photos il ne faut pas sortir de St cyr pour deviner l'incidence financière, quant à la forme juridique, je ne pourrai le dire avec exactitude, car il y a eu beaucoup de changement en Algérie, EPE, SPA, EPIC, EURL... C'est compliqué.
        Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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        • #5
          Juridiquement, les Souk El Fellah étaient des EDG (Entreprise de distribution des galeries) issues de la restructuration de l'ancienne SNNGA (Société nationale des nouvelles galeries d'Algérie).

          Pour avoir une meilleure idée sur le développement des grandes surfaces en Algérie, depuis l'époque coloniale jusqu'aux années 2000, je t'invite à lire l'article intéressant de Dr Nouiri: "Les Grandes Surfaces en Algérie: Un parcours sinueux", que tu pourras lire (ou télécharger) ici.
          Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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          • #6
            @Fortuna,

            Je suis désolé, mais il ne faut pas confondre l'appellation d'une société avec sa forme juridique, qui est pour le cas de l'Algérie :

            - EPE : Entreprise Publique Economique.
            - SPA : Société Par Actions
            - EPIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial
            - SARL : Société par Actions à Responsabilité Limitée
            - EURL : Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée
            - SNC : Société en Nom Collectif

            Exemple :

            1991, Sonelgaz EPIC

            Sonelgaz change de nature juridique et devient Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) en vertu du décret exécutif n° 91-475 du 14 décembre 1991, portant transformation de la nature juridique de la Société Nationale de l’Electricité et du Gaz.
            Le décret exécutif n° 95-280 du 17 septembre 1995 confirme la nature de Sonelgaz en tant qu’Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial. Sonelgaz est placée sous la tutelle du Ministre chargé de l’énergie et dotée de la personnalité morale tout en jouissant de l’autonomie financière.
            Tenant compte des réformes économiques et des perspectives de développement de l’EPIC Sonelgaz, les missions qui lui ont été dévolues ont été fixées d’une façon volontairement large pour permettre à cet établissement de jouer un rôle moteur dans le développement de l’économie nationale.
            On retrouve dans ce cadre quatre (04) types de missions :
            - Mission permettant l’exercice du monopole de la production du transport de la distribution de l’énergie électrique et la distribution publique de gaz ;
            - Mission d’entretien et de renouvellement des ouvrages et installation liés à ces activités ;
            - Missions à caractère commercial (assistance client, vente et installation d’appareils, prise de participation, création de filiales etc.) ;
            - Missions d’engineering de développement (en Algérie et à l’étranger)


            Source : Sonelgaz.dz
            Dernière modification par RoboCop, 22 mai 2011, 11h39.
            Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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            • #7
              Robocop, tu devrais ajouter les ventes concomitantes!

              En fait, ça n'a pas marché parce que la gestion ne répondait à aucune norme commerciale et comptable! Ajoute à ça une pléthore d'employés, plus des salaires subventionnés par le fameux plan de soutien aux entreprises d'Etat sans compter les vols, détournement, enfin tout les maux dont souffre une économie administrée!...
              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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              • #8
                Merci Hben de m'avoir rappelé toutes ces infos,
                Il y a aussi le slogan, qui n'a jamais été respecté en Algérie : "L'homme qu'il faut, à la place qu'il faut".
                D'après quelqu'un, il y avait un PDG qui gérait l'un des plus importants souk el fellah en Algérie, il était illettré bilingue, il n'était même pas capable d'écrire son nom en Arabe ou en Français, il se contentait de signer les documents.
                Il y avait l'astuce diabolique avec la complicité des contôleurs à la sortie, avec le même ticket de caisse, certaines personnes faisaient sortir les mêmes produits plusieurs fois dans la journée.
                Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                • #9
                  le principe: les coopératives agricoles vendaient toute leur production a un organisme étatique qui se chargeait de le revendre au citoyens lambda dans marché de fruit et légume sous l'appellation souk el fellah...
                  Et comme les paysans avait un salaire mensuel indépendamment de leur travail au champs la plupart des paysans se contentaient de produire juste le nécessaire a leur subsistance sorte d'autosuffisance...d'où les pénuries répétées de légumes et fruits sur les étalages..
                  Parfois il n'y avait que des carottes et des pommes de terre dans les souk el fellah,quand au fruit des pomme de la taille d'une cerise...
                  Je parle de la région ou j'ai vécu dans le sud pour le nord je ne sais pas comment c'était.En tout cas il y avait de la grogne chez le peuple et personne n'osait le dire par peur de la sécurité militaire...

                  En ce temps, rabah deriassa était une star du système avec sa chanson khoud el meftah ya fellah

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                  • #10
                    Je vois, merci pour les réponses. En même temps si la gestion s'est faite n'importe comment, ça explique beaucoup de choses. Une entreprise publique doit se comporter de la même manière qu'une privé au niveau de l'efficacité, sans pour autant chopper les travers du privé au niveau de l'obsession de compétitivité. Généralement c'est sous forme d'EPIC qu'on met ce genre d'entreprise.

                    Il y avait aussi des pénuries à l'époque je crois. On met souvent dans le même sac la politique collectiviste agricole qui a été un désastre. Pourtant une distribution alimentaire publique aurait du favorisé les productions locales, alors qu'aujourd'hui quel est la part des importations dans l'assiette algérienne ? Un comble pour un pays aussi agricole.

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                    • #11
                      le principe: les coopératives agricoles vendaient toute leur production a un organisme étatique qui se chargeait de le revendre au citoyens lambda dans marché de fruit et légume sous l'appellation souk el fellah...
                      Et comme les paysans avait un salaire mensuel indépendamment de leur travail au champs la plupart des paysans se contentaient de produire juste le nécessaire a leur subsistance sorte d'autosuffisance...d'où les pénuries répétées de légumes et fruits sur les étalages..
                      Parfois il n'y avait que des carottes et des pommes de terre dans les souk el fellah,quand au fruit des pomme de la taille d'une cerise...
                      Je parle de la région ou j'ai vécu dans le sud pour le nord je ne sais pas comment c'était.En tout cas il y avait de la grogne chez le peuple et personne n'osait le dire par peur de la sécurité militaire...
                      Et oui mais c'est d'une débilité sans borne de faire des paysans des fonctionnaires d'Etat.
                      Dernière modification par Cnaeus, 22 mai 2011, 13h01.

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                      • #12
                        Envoyé par RoboCop
                        @Fortuna,

                        Je suis désolé, mais il ne faut pas confondre l'appellation d'une société avec sa forme juridique, qui est pour le cas de l'Algérie :

                        - EPE : Entreprise Publique Economique.
                        - SPA : Société Par Actions
                        - EPIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial
                        - SARL : Société par Actions à Responsabilité Limitée
                        - EURL : Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée
                        - SNC : Société en Nom Collectif
                        Je le sais bien, mais là on parle des Souk El Fellah qui remontent à la période socialiste. Toutes les entreprises publiques d'alors avaient la même forme juridique, à savoir des entreprises socialistes (à caractère économique). Ce n'est qu'après les différentes restructurations (il y en a eu trois) et l'enclenchement du processus de privatisation (à la fin des années 90) que ces statuts juridiques que tu cites ont vu le jour.
                        Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                        • #13
                          Juridiquement, les Souk El Fellah étaient des EDG (Entreprise de distribution des galeries) issues de la restructuration de l'ancienne SNNGA (Société nationale des nouvelles galeries d'Algérie).
                          Mais non ! Ce sont deux entreprises différentes l'une de l'autre et, qui n'ont jamais été fusionnées, ni de près, ni de loin, même après toutes les restructurations, qu'a connu l'Algérie.
                          à savoir des entreprises socialistes (à caractère économique).

                          Pour être plus précis, c'étaient des Sociétés Nationales.
                          Où est la différence entre société et entreprise ?
                          Où est la différence entre nationale et, qui appartient à l'ensemble de la nation, qui n'est que le public quoi ?
                          Malgré que l'on opte pour une économie dirigée, on ne parle pas de secteur socialiste, donc de facto, pour faire la différence, on va dire secteur non socialiste pour désigner les sociétés privées, mais plutôt de secteur public, tout ce qui appartient à l'état et de secteur privé, tout ce qui appartient aux particuliers.

                          D'ailleurs certaines sociétés ont gardé leur dénomination, malgré qu'elles ont changé de statut juridique, tels que SONATRACH, SONELGAZ, SNVI...
                          Je le répète encore une fois, il ne faut pas confondre le nom d'une société, avec sa forme juridique.
                          Dernière modification par RoboCop, 23 mai 2011, 16h53.
                          Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                          • #14
                            Bon, je vais tenter encore une fois.

                            Envoyé par RoboCop
                            Je le répète encore une fois, il ne faut pas confondre le nom d'une société, avec sa forme juridique.
                            Mais personne n'ira te contredire là-dessus. C'est une évidence, une lapalissade même, je dirais.

                            Ce n'est pas parce que j'ai dit un peu rapidement que "Juridiquement, les Souk El Fellah étaient des EDG (Entreprise de distribution des galeries) issues de la restructuration de l'ancienne SNNGA (Société nationale des nouvelles galeries d'Algérie)." qu'il faut faire une fixation sur la dénomination. Mon intention était plutôt d'insister sur ce que je viens de mettre en gras. Plus rigoureusement, j'aurais dû écrire que juridiquement, les Souk El Fellah étaient des entreprises socialistes (à caractère économique) tout comme les EDG issues de la restructuration de la société nationale, appelée SNNGA.

                            Voici ce qu'écrit Dr Nouiri dans le document que j'ai posté plus haut:
                            La restructuration des entreprises a entraîné en 1983 le morcellement de la SNNGA en 12 EDG à vocation régionale tandis que les SEF prenaient le nom de “Aswak” et relèveront désormais d’entreprise de wilaya.
                            Or, si on revient au décret n°3-143 du 26 février 1983 portant création de l'entreprise de distribution "les Galeries d'Alger" (E.D.G. d'Alger), on y lit (Article 1er):
                            Il est créé une entreprise dénommée "Entreprise de distribution - les galeries d'Alger", par abréviation "E.D.G" d'Alger, qui est une entreprise socialiste à caractère économique, désignée ci-après "l'entreprise" [...]
                            Quant à la forme juridique dite "entreprise socialiste", elle remonte aux années 70. Je me permets de renvoyer à l'ordonnance n° 75-23 du 29 avril 1975 portant statut-type des entreprises socialistes à caractère économique. On lit notamment dans le titre I, ce qui suit:
                            Article 1. Il est créé l'entreprise dénommée (nom de l'entreprise) qui est une entreprise socialiste à caractère économique. L'entreprise (nom de l'entreprise) qui est réputée commerçante dans ses relations avec les tiers, est régie par les principes de la charte de la gestion socialiste des entreprises [...]

                            Article 2. L'entreprise (nom de l'entreprise) est une entreprise socialiste (nationale, de wilaya, communale)
                            Plus tard, on a vu que le passage de cette économie socialiste, planifiée, à une économie de marché, plus libérale, a posé énormément de problèmes, y compris d'ordre juridique.

                            Voilà, j'en ai fini avec ce topic. Je passe à un autre.
                            Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

                            Commentaire


                            • #15
                              Bon, je vais tenter encore une fois.
                              Il est dur de tête le mec, du coup, il n'assimile pas bien ses leçons.
                              Voilà, j'en ai fini avec ce topic. Je passe à un autre.
                              Pas si vite !!!
                              Mon intention était plutôt d'insister sur ce que je viens de mettre en gras.
                              Par contre ça c'est le bouquet, je ne savais pas que l'être humain était capable de déceler ce qui se trame dans la tête et le coeur de ses semblables, en d'autres termes décoder leurs intentions, je me limite aux paroles et aux écrits des autres et, encore si j'arrive à faire une bonne analyse.
                              Pour ta gouverne, j'ai toujours préféré l'original à la copie, de ce fait, je n'ai pas besoin de consulter les écrits du docteur, car on puise de la même source, qui n'est que le journal officiel de la république.
                              Or, si on revient au décret n°3-143 du 26 février 1983
                              Oups !!! Les références d'un décret sont comme suit : aa-numéro d'ordre séquentiel, c'est un défaut que j'ai, j'aime beaucoup la précision, notamment quand il s'agit de chiffres il ne faut pas les massacrer à la tronçonneuse, donc si je me réfère à la date de ce décret, je dirai les yeux fermés, que c'est le 83-143 et non 3-143.
                              Voyons voir brièvement, la différence qui existe entre la Gestion Socialiste des Entreprises et la Gestion de la Libre Entreprise, pour la première le syndicat gère en parité avec la direction les destinées de l'entreprise, il est présent dans différentes commissions paritaires, telles que la CPF, la CEF, la CD, la CASC et le CD (conseil de direction) à ne pas confondre avec la CD, par contre dans la deuxième, il n'est que revendicatif et il y a aussi les délégués du personnel, qui peuvent être indépendants du syndicat, les membres élus au niveau de l'entreprise assistent et interviennent aux différents conseils d'administration en tant que membres à part entière, mais ils sont minoritaires. Dans le quotidien, ils se limitent à la gestion du fond social de l'entreprise, mais bon, c'est très long à expliquer, dans le détail.
                              Dernière modification par RoboCop, 25 mai 2011, 17h40.
                              Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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