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L’affaire Abdelmoughit Slimani & Co sanctionnée par la justice : La nuit du verdict

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  • L’affaire Abdelmoughit Slimani & Co sanctionnée par la justice : La nuit du verdict

    La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca (premier degré) a tranché dans l’affaire de la mauvaise gestion de la capitale économique où 17 personnes sont poursuivies. Les peines sont lourdes. Retour sur une affaire très complexe.


    Abdelmoughit Slimani (en médaillon) écope de dix ans de prison ferme.




    C’est devant une salle archi-comble que le président de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, Mustapha Farès, a prononcé, tard dans la nuit du jeudi 20 avril dernier, les jugements dans l’affaire dite “de la mauvaise gestion de la ville de Casablanca”.
    Une nuit pas comme les autres. Elle est longue et il semble même que le temps ait suspendu son vol. Les magistrats chargés du dossier se sont enfermés, depuis l’après-midi, pour délibérer sur cette grosse affaire qui traîne depuis deux ans. Entre l’éventuelle culpabilité des prévenus et leur innocence, le jugement tient à un fil.
    Pour ce procès, tous les scénarii sont plausibles et les pronostics sur le verdict allaient bon train. Insouciance pour certains, les six en liberté provisoire, et dépression évidente sur les visages des 11 autres inculpés en état d’arrestation dans cette affaire. Accompagnés de leurs avocats, qui essayent vainement de les rassurer, les 17 détenus restent angoissés. Normal, puisque l’affaire dont il s’agit touche à la corruption, au faux et à usage de faux, au détournement et à la dilapidation des deniers publics sévèrement punis par la loi. 22h30 tapantes, les juges font leur entrée dans la salle. Ils sont trois plus le substitut du procureur du Roi de la même Cour. La fatigue se ressent sur les visages des juges qui veulent en finir avec cette affaire qui n’a que trop duré. Tout le monde est là. Les 17 prévenus, aussi bien ceux en détention que ceux en liberté provisoire, leurs familles, une quarantaine d’avocats, quelques journalistes de la presse écrite, les photographes, sans oublier des caméramen des deux chaînes, interdits d’accéder, comme le stipule la loi, à la salle d’audience.

    Confiscation et saisie des biens
    Suspendus aux lèvres du juge, les accusés retenaient leur souffle. Les familles, elles, devaient tendre l’oreille, défaillance du micro de la salle, pour entendre les verdicts. Mustapha Farès commence par les peines les moins lourdes, voire les acquittements de quelques accusés.
    Les peines vont de 2 ans à 10 ans de prison ferme assortis d’amendes pour 15 prévenus alors que seulement 2 détenus ont été acquittés, en l’occurrence Noureddine Dili et Bouazza Mouhachim. Ainsi, la Cour a condamné Mohamed Boudhair, Khalil Doghmi, Taaloucht
    El Hafiane et Abdelhamid Belkoura, Abdelkader Dariï, Mustapha Hicham, Jilali Mouassit à une peine équivalent à la période qu’ils ont déjà purgée, soit deux ans de prison ferme, assortis d’une amende de 10.000 DH chacun.
    Amine Demnati, Abdellatif Chraibi et Lahcen Hairouf, eux, ont écopé de trois ans de prison ferme chacun, assortis d’une amende de 20.000 Dh. Azzeddine Bakraoui en a eu pour quatre ans et 30.000 Dh. Quant à Driss Almou, il a écopé d’une peine de prison de 5 ans avec 40 000 DH d’amende alors que Boujemâa El Youssoufi a été condamné à 6 ans
    de prison ferme, 50.000 DH d’amende, avec confiscation, saisie des biens, et restitution des fonds dévolus à l’Etat. Restent Abderrahim Qanir et Abdelmoughit Slimani, les deux prévenus stars du procès de Casablanca, pour boucler la boucle. Le premier a été condamné à 7 ans de prison ferme, 50 000 DH d’amende, confiscation et saisie des biens à hauteur des dommages subis et réclamés par la partie civile qu’est le conseil de la ville de Casablanca.
    Le second, Abdelmoughit Slimani, le dernier à passer à la barre, en a pris pour dix ans de prison ferme, une amende de 50.000 DH, et confiscation et saisie de tous ses biens, en attendant que la commission d’expertise ordonnée par la Cour rende son rapport qui quantifiera avec exactitude les montants détournés du projet immobilier Ouled Ziane-Fourate. Celle-ci est composée de trois experts (Mohamed Dahbi, expert en comptabilité, Mohamed Khachiâ, expert en techniques bancaires, et Samir Lahcen, expert en immobilier) et dont la mission est d’évaluer les dommages subis et réclamés par l’Etat et qui sont évalués à 230 millions de DH). En fait, comme l’explique l’un des avocats de la défense, la Cour procédera, par mesure de précaution, à la saisie des tous les biens des trois derniers prévenus (Abdelmoughit Slimani, Abderrahim Qanir, Boujemâa El Youssoufi), en attendant les résultats de l’expertise.

    Cris, hurlements, et révolte
    Une fois que la séance de lecture des verdicts terminée, le juge Mustapha Farès quitte la salle. Les visages de certains détenus se crispent, l’espoir cédant la place à la désillusion, voire à la révolte. Larmes aux yeux, hystérie et cris assourdissants dans la salle 5 qui abrite provisoirement la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca. Les familles de Abdelmoughit Slimani et Abderrahim Qanir étaient effondrées après l’annonce du verdict.
    Le fils Othmane Slimani lève le pouce en direction de son père lui indiquant que tout allait bien, alors que Slimani père se retient tant bien que mal pour montrer qu’il tenait bien le coup. Les membres de la famille de Qanir, eux, crient, s’agitent, et consolent leur proche, sous le choc, qui s’écroule dans les bras des policiers chargés de le transporter en prison en lançant : «Qu’est- ce que j’ai fait pour mériter cette peine? C’est moi la victime dans ce procès…». C’est que Mustapha Farès a eu la main lourde, et même très lourde, selon les avocats de la défense qui se sont regroupés à l’extérieur de la salle d’audience pour commenter à froid les verdicts prononcés dans cette affaire. Spécialement ceux de Abdelmoughit Slimani, Abderrahim Qanir et Boujemâa El Youssoufi.
    L’un est l’ex-patron de la communauté urbaine de Casablanca, et les deux autres font office d’entrepreneurs immobiliers. Les trois n’ont pas manqué, lors de la dernière parole que leur a accordée dans l’après-midi le juge Farès, de clamer, chacun à sa manière, leur innocence de toute implication dans cette affaire. Une affaire, certes close, mais qui leur donne le droit d’interjeter appel (au deuxième degré) où toutes les supputations et toutes les extrapolations sont permises.


    Ce qu’on reproche aux accusés
    Mais que reproche-t-on aux uns et aux autres ? Des charges aussi lourdes que le détournement et la dilapidation de fonds publics, la corruption, l’abus de pouvoir, le faux et usage de faux et la complicité.
    Quatre dossiers ont été retenus par la justice. Selon le rapport du juge d’instruction Jamal Serhane, le premier dossier concerne le projet Ouled Ziane-Fouarat. Jean Victor Lovat, entrepreneur suisse, et Abdelmoughit Slimani, se sont mis d’accord sur la réalisation de l’hôtel Tivoli, établissement appartenant à Abdelmoughit Slimani. Amine Demnati, architecte, demande à Jean-Victor Lovat d’aider Abdelmoughit Slimani, alors président de la commune des Roches Noires à Casablanca, à régler certaines difficultés financières relatives au projet Ouled-Ziane-Fouarat, dans cette même collectivité locale. Il invoque à ce sujet la défaillance de certaines entreprises qui n’ont pas tenu leurs engagements. L’opérateur suisse s’exécute et mobilise l’argent nécessaire dans ce nouveau projet. D’un autre côté, la commune des Roches Noires s’engage dans des crédits importants pour des travaux fictifs, et ce sur la base de documents falsifiés impliquant l’ensemble des intervenants. Par l’intermédiaire de l’entrepreneur, Boujemâa Youssoufi, les montants suivants ont été débloqués : 68,82 millions de DH, puis 45 millions de DH, 11 millions de DH et 26,96 millions de DH. En aucun cas, les procédures afférent aux marchés publics n’ont été le moins du monde respectées. Cette mobilisation de fonds coïncide avec la période au cours de laquelle Abdelmoughit Slimani réalisait l’hôtel Tivoli à Agadir. Dans ses dépositions, Jean-Victor Lovat a expliqué que les sommes débloquées devaient couvrir en partie le financement du projet de Ouled Ziane-Fouarat. Il ressort aujourd’hui de l’enquête judiciaire que de graves malversations ont été commises. Des malversations qui justifient les peines prononcées par la Cour d’appel de Casablanca.



    j'aimerai bien ne plus voir des cas pareils soit au maroc soit en algérie
    إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

  • #2
    Salam oujdi

    Ca fait vraiment plaisir Basri se croyait intouchable ses lieutenants tombent les uns aprés les autres. Maroc Hebdo affirmé qu'il y-allait encore avoir de trés gros dégas et plusieurs personnalités pense à passer aux aveux en plus le fils de Basri et actuellement en cavale il a un mendat sur sa tête. La justice est entrain d'accumuler des preuves contre Basri avant le Final Fight

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    • #3
      oui menara
      mais il reste encore beaucoup de faucon de l'ère basri qui gouverne encore, j'aimerai bien les tabasser tous GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
      إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

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      • #4
        Salam oujdi

        oui menara
        mais il reste encore beaucoup de faucon de l'ère basri qui gouverne encore, j'aimerai bien les tabasser tous GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
        Oui je ne dis pas le contraire d'ailleurs beaucoup de gens actuellement au pouvoir ont eu leur place grâce à Mr Basri.

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        • #5
          je ne sais pas si son fils sera traduit devant la justice ou pas??????????
          إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

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          • #6
            C'est vrais c'est un grand succes pour la corruption et une petite victoire pour la justice !! mais c'est vrais que le grand travail reste encore a faire et il ne faut pas oublier que d'autres personnes appliqués n'ont pas ete punis comme il le fallait !!

            Cependant c'est reconfortant en somme et encourageant pour la justice et les militants de la transparence au Maroc

            Apres tout un garnd Bravo

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