Voici un article trés intéréssants je demande aux intervenants de rester dignes et de ne pas insulter ou de faire de hors sujet en balancant n'importe quoi.
Salaire et pouvoir d’achat des Algériens
comment les mettre en cohérence ?
Entre la théorie économique universelle (salaire de subsistance, salaire d’équilibre naturel, théorie keynésienne des revenus) et la pratique algérienne en matière de salaires, il doit bien exister des mécanismes permettant un ajustement du pouvoir d’achat plutôt qu’une augmentation nominale des salaires qui va nourrir le cycle vicieux de l’inflation (augmentation générale des prix)1.
-----------------------------------------------------------
Le niveau des salaires versés dans la sphère réelle est supérieur au niveau de salaires versés dans la sphère de la fonction publique pour des qualifications similaires. Ensuite, on constate une inégalité dans la sphère réelle entre privé étranger et privé national. Entre privé et secteur public économique. Etant souligné que l’indice des prix, équivalant au coût de la vie, est le même pour l’ensemble des sphères2. Quel que soit le niveau hiérarchique, la question des salaires taraude les esprits des décideurs politiques qui lient toute augmentation à une augmentation de la productivité. Comment la calculer dans le secteur de la fonction publique ? Alors que l’Etat suit une politique budgétaire expansionniste tant pour l’équipement public que pour les moyens matériels des services qui n’autorisent pas des économies pouvant financer la correction du niveau des salaires par augmentation nominale et par rapport au niveau moyen réel. En prévision de la tripartite qui va plancher sur le pacte économique et social, nous avons jugé utile d’apporter cette contribution pour encourager les partenaires sociaux à axer leurs revendications sur une correction de grande ampleur du pouvoir d’achat national plutôt qu’une demande d’augmentation nominale des salaires qui ne réglera rien du tout. L’expérience enseigne qu’à chaque augmentation des salaires des travailleurs, suit une augmentation des prix des biens et services qui va anéantir l’effet distributif de la croissance qui revient au secteur de la fonction publique. Avec des budgets conséquents, l’Etat, par le biais de ses agents, contribue à favoriser la croissance par l’offre et la demande du secteur public. C’est quand même les fonctionnaires qui réalisent en termes d’objectifs macroéconomiques les priorités de l’Etat dans le cadre des plans de développement court, moyen et long termes. Ce problème de salaire pose pour l’Etat un problème crucial et vital pour son devenir : comment capter la ressource humaine à haut potentiel pour s’insérer dans la globalisation dans tous les secteurs de l’activité publique ? Comment mettre à l’abri de la corruption ses personnels de tous les niveaux au bénéfice de sa crédibilité ?
Le salaire dans la fonction publique est-il un salaire de rendement ?
Dans le secteur de la fonction publique, le salaire n’est pas le résultat de conventions collectives. Il ne peut être le résultat de négociations syndicales d’un secteur par rapport à un autre à moins de décentraliser/ déconcentrer la fonction publique ou de créer deux à trois types de fonctions publiques (Etat central, Collectivités locales, Education et Santé). La fonction publique étant un secteur non marchand par excellence, les services sont rendus gratuitement à la collectivité, on ne peut parler de salaire lié au rendement quand les indicateurs de réalisation des objectifs des politiques publiques ne sont évalués nulle part. Il serait hautement souhaitable que le gouvernement nous explique pourquoi, en refusant une augmentation des salaires qu’il lie à une augmentation de la productivité, il n’entreprend rien pour corriger le pouvoir d’achat des Algériens ? Les fonctionnaires sont-ils responsables de la croissance molle du secteur marchand ? Sont-ils responsables des déficits budgétaires quand ils existent réellement ? De l’aveu officiel de la direction générale du budget du ministère des Finances, la dette publique interne, estimée à mille milliards de dinars3, est largement couverte par les disponibilités du Trésor ventilées entre la Banque d’Algérie et ses propres services au 31/12/2005. Le droit budgétaire et les règles de la comptabilité publique exigent de reverser ces sommes, chaque fin d’année lors de la clôture budgétaire, au compte recettes de l’Etat (un budget équilibré est un budget sain). Nous ne tiendrons pas compte des autres disponibilités notamment celles du fonds de régulation des recettes. Nous omettons sciemment de signaler l’amélioration de l’indice de recouvrement national de la recette ordinaire (hors hydrocarbures) ramené à 30% d’après les déclarations de la direction générale des impôts. Compte tenu de ce qui précède, nous posons la question de savoir où situer le salaire de la fonction publique : salaire au rendement, destiné à encourager la productivité des travailleurs, salaire au temps, salaire à primes qui comprend une base fixe et une prime si certaines conditions sont satisfaites, ou encore salaire à la tâche. Le salaire n’est pas le résultat d’une négociation entre employeur et employé. Le salaire minimum, indexé sur l’indice des prix et qui est le salaire minimum dû par tout employeur à un employé, demeure loin des 24 000 DA préconisés par l’Office national des statistiques et l’UGTA. Alors faut-il augmenter les salaires ou corriger le pouvoir d’achat ?
Pour une correction du pouvoir d’achat des Algériens
Peut-on faire en sorte que le pouvoir d’achat de 10 000 DA soit celui de 24 000 DA sans augmenter le niveau actuel des salaires versés ? Assurément oui, mais sous une panoplie de conditions que seul un travail gouvernemental sérieux peut réaliser s’il est mené en association avec les acteurs économiques et sociaux pour s’engager dans la durée d’un cycle de stabilisation des prix et salaires en Algérie pouvant s’étaler entre trois et cinq années visant une correction de 240% du salaire minimum avec répercussion sur l’ensemble des salaires. Le contexte de maîtrise de l’inflation ramenée à moins de 3%, la couverture de la dette interne par les disponibilités du Trésor et le niveau appréciable des réserves de change favorisent amplement un tel travail qui va combiner trois chantiers :
La parité du dinar (politique de change) : Entre la convertibilité totale qui fait craindre une fuite importante des capitaux et le réajustement de la parité à un meilleur niveau, le gouvernement peut trouver un compromis dont le résultat serait de réduire le prix à l’importation des inputs4 (jusqu’à 70%) entrant dans la production des biens en Algérie. Trêve des avantages comparatifs, dont une main-d’œuvre à bon marché n’a pas attiré les IDE, favorise plutôt la fuite des cerveaux de l’Algérie vers l’extérieur et des secteurs publics vers les secteurs concurrentiels en interne.
Salaire et pouvoir d’achat des Algériens
comment les mettre en cohérence ?
Entre la théorie économique universelle (salaire de subsistance, salaire d’équilibre naturel, théorie keynésienne des revenus) et la pratique algérienne en matière de salaires, il doit bien exister des mécanismes permettant un ajustement du pouvoir d’achat plutôt qu’une augmentation nominale des salaires qui va nourrir le cycle vicieux de l’inflation (augmentation générale des prix)1.
-----------------------------------------------------------
Le niveau des salaires versés dans la sphère réelle est supérieur au niveau de salaires versés dans la sphère de la fonction publique pour des qualifications similaires. Ensuite, on constate une inégalité dans la sphère réelle entre privé étranger et privé national. Entre privé et secteur public économique. Etant souligné que l’indice des prix, équivalant au coût de la vie, est le même pour l’ensemble des sphères2. Quel que soit le niveau hiérarchique, la question des salaires taraude les esprits des décideurs politiques qui lient toute augmentation à une augmentation de la productivité. Comment la calculer dans le secteur de la fonction publique ? Alors que l’Etat suit une politique budgétaire expansionniste tant pour l’équipement public que pour les moyens matériels des services qui n’autorisent pas des économies pouvant financer la correction du niveau des salaires par augmentation nominale et par rapport au niveau moyen réel. En prévision de la tripartite qui va plancher sur le pacte économique et social, nous avons jugé utile d’apporter cette contribution pour encourager les partenaires sociaux à axer leurs revendications sur une correction de grande ampleur du pouvoir d’achat national plutôt qu’une demande d’augmentation nominale des salaires qui ne réglera rien du tout. L’expérience enseigne qu’à chaque augmentation des salaires des travailleurs, suit une augmentation des prix des biens et services qui va anéantir l’effet distributif de la croissance qui revient au secteur de la fonction publique. Avec des budgets conséquents, l’Etat, par le biais de ses agents, contribue à favoriser la croissance par l’offre et la demande du secteur public. C’est quand même les fonctionnaires qui réalisent en termes d’objectifs macroéconomiques les priorités de l’Etat dans le cadre des plans de développement court, moyen et long termes. Ce problème de salaire pose pour l’Etat un problème crucial et vital pour son devenir : comment capter la ressource humaine à haut potentiel pour s’insérer dans la globalisation dans tous les secteurs de l’activité publique ? Comment mettre à l’abri de la corruption ses personnels de tous les niveaux au bénéfice de sa crédibilité ?
Le salaire dans la fonction publique est-il un salaire de rendement ?
Dans le secteur de la fonction publique, le salaire n’est pas le résultat de conventions collectives. Il ne peut être le résultat de négociations syndicales d’un secteur par rapport à un autre à moins de décentraliser/ déconcentrer la fonction publique ou de créer deux à trois types de fonctions publiques (Etat central, Collectivités locales, Education et Santé). La fonction publique étant un secteur non marchand par excellence, les services sont rendus gratuitement à la collectivité, on ne peut parler de salaire lié au rendement quand les indicateurs de réalisation des objectifs des politiques publiques ne sont évalués nulle part. Il serait hautement souhaitable que le gouvernement nous explique pourquoi, en refusant une augmentation des salaires qu’il lie à une augmentation de la productivité, il n’entreprend rien pour corriger le pouvoir d’achat des Algériens ? Les fonctionnaires sont-ils responsables de la croissance molle du secteur marchand ? Sont-ils responsables des déficits budgétaires quand ils existent réellement ? De l’aveu officiel de la direction générale du budget du ministère des Finances, la dette publique interne, estimée à mille milliards de dinars3, est largement couverte par les disponibilités du Trésor ventilées entre la Banque d’Algérie et ses propres services au 31/12/2005. Le droit budgétaire et les règles de la comptabilité publique exigent de reverser ces sommes, chaque fin d’année lors de la clôture budgétaire, au compte recettes de l’Etat (un budget équilibré est un budget sain). Nous ne tiendrons pas compte des autres disponibilités notamment celles du fonds de régulation des recettes. Nous omettons sciemment de signaler l’amélioration de l’indice de recouvrement national de la recette ordinaire (hors hydrocarbures) ramené à 30% d’après les déclarations de la direction générale des impôts. Compte tenu de ce qui précède, nous posons la question de savoir où situer le salaire de la fonction publique : salaire au rendement, destiné à encourager la productivité des travailleurs, salaire au temps, salaire à primes qui comprend une base fixe et une prime si certaines conditions sont satisfaites, ou encore salaire à la tâche. Le salaire n’est pas le résultat d’une négociation entre employeur et employé. Le salaire minimum, indexé sur l’indice des prix et qui est le salaire minimum dû par tout employeur à un employé, demeure loin des 24 000 DA préconisés par l’Office national des statistiques et l’UGTA. Alors faut-il augmenter les salaires ou corriger le pouvoir d’achat ?
Pour une correction du pouvoir d’achat des Algériens
Peut-on faire en sorte que le pouvoir d’achat de 10 000 DA soit celui de 24 000 DA sans augmenter le niveau actuel des salaires versés ? Assurément oui, mais sous une panoplie de conditions que seul un travail gouvernemental sérieux peut réaliser s’il est mené en association avec les acteurs économiques et sociaux pour s’engager dans la durée d’un cycle de stabilisation des prix et salaires en Algérie pouvant s’étaler entre trois et cinq années visant une correction de 240% du salaire minimum avec répercussion sur l’ensemble des salaires. Le contexte de maîtrise de l’inflation ramenée à moins de 3%, la couverture de la dette interne par les disponibilités du Trésor et le niveau appréciable des réserves de change favorisent amplement un tel travail qui va combiner trois chantiers :
La parité du dinar (politique de change) : Entre la convertibilité totale qui fait craindre une fuite importante des capitaux et le réajustement de la parité à un meilleur niveau, le gouvernement peut trouver un compromis dont le résultat serait de réduire le prix à l’importation des inputs4 (jusqu’à 70%) entrant dans la production des biens en Algérie. Trêve des avantages comparatifs, dont une main-d’œuvre à bon marché n’a pas attiré les IDE, favorise plutôt la fuite des cerveaux de l’Algérie vers l’extérieur et des secteurs publics vers les secteurs concurrentiels en interne.
Commentaire