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Rabat.- Les patriotards marocains vont en prendre pour leur grade. Selon le quotidien El Pais, le régime marocain serait en train d’aider indirectement le Parti populaire espagnol (PP) à gagner les élections municipales et autonomiques de dimanche prochain à Melilla.
Difficile de le croire tant le PP de Mariano Rajoy, un parti de la droite classique et conservatrice, sert souvent de bouc émissaire et de puching ball aux autorités marocaines.
Mais c’est ce que croient fermement le Parti socialiste local (PSOE de « Notre ami Zapatero »), la formation politique musulmane de Mustapha Aberchan, Coalition pour Melilla (CPM), ainsi que la principale organisation musulmane de cette enclave espagnole, la Commission islamique de Melilla, qui réunit plusieurs associations musulmanes.
Pourquoi croit-on cela ? Parce qu’un gouverneur du ministère marocain de l’intérieur, Omar Dudduh El Founti, résidant à Rabat mais qui est originaire de Melilla, a décidé de réactiver son parti politique le Parti des démocrates de Melilla (PDM), créé en 1985 mais qui depuis 1994 était une coquille vide.
Omar Dudduh est un ex leader musulman de Melilla, âgé aujourd’hui de 61 ans. A la fin des années 80, il avait réussi à soulever les Musulmans de la ville contre l’Espagne pour exiger de Madrid la reconnaissance de leurs droits civils. A l’époque l’immense majorité des Musulmans de Melilla étaient considérés comme des apatrides, même ceux dont les parents et les grands parents étaient nés dans l’enclave espagnole.
Après avoir réussi à arracher la nationalité espagnole pour ses
coreligionnaires, Omar Dudduh El Founti prenait la fuite pour le Maroc en 1994 où Hassan l’accueillera à bras ouverts en le nommant gouverneur sans destination. Un poste qu’il occupe toujours. Mais sa prestation d’allégeance au souverain alaouite lui coûtera sa nationalité espagnole qui lui sera retiré par un autre « ami du Maroc », l’ancien premier ministre Felipe Gonzalez.
A Rabat, où il s’installa, El Founti, sur instructions de Hassan II, commença à subventionner avec l’argent public marocain le pèlerinage à la Mecque de milliers de citoyens musulmans démunis de Melilla; Sans que les autorités espagnoles n’aient rien à redire face à ce déferlement de subventions marocaines.
Jusqu’à ce que récemment, à l’approche des élections locales, El Founti voyagea à Melilla où il réactiva le PDM, plaça sa fille en deuxième position sur la liste des candidats et commença à demander aux bénéficiaires du haj un renvoi d’ascenseur : c’est-à-dire des voix pour son parti.
Or, l’irruption de son parti dans la campagne électorale dessert avant tout les musulmans du CPM de Mustapha Aberchan qui pourrait perdre de précieuses voix qui l’empêcheront de culbuter le PP qui gouverne la ville. Un PP qui, étrangement, est le seul parti politique qui ne critique pas l’irruption de Dudduh dans la campagne électorale.
Demain en ligne
Difficile de le croire tant le PP de Mariano Rajoy, un parti de la droite classique et conservatrice, sert souvent de bouc émissaire et de puching ball aux autorités marocaines.
Mais c’est ce que croient fermement le Parti socialiste local (PSOE de « Notre ami Zapatero »), la formation politique musulmane de Mustapha Aberchan, Coalition pour Melilla (CPM), ainsi que la principale organisation musulmane de cette enclave espagnole, la Commission islamique de Melilla, qui réunit plusieurs associations musulmanes.
Pourquoi croit-on cela ? Parce qu’un gouverneur du ministère marocain de l’intérieur, Omar Dudduh El Founti, résidant à Rabat mais qui est originaire de Melilla, a décidé de réactiver son parti politique le Parti des démocrates de Melilla (PDM), créé en 1985 mais qui depuis 1994 était une coquille vide.
Omar Dudduh est un ex leader musulman de Melilla, âgé aujourd’hui de 61 ans. A la fin des années 80, il avait réussi à soulever les Musulmans de la ville contre l’Espagne pour exiger de Madrid la reconnaissance de leurs droits civils. A l’époque l’immense majorité des Musulmans de Melilla étaient considérés comme des apatrides, même ceux dont les parents et les grands parents étaient nés dans l’enclave espagnole.
Après avoir réussi à arracher la nationalité espagnole pour ses
coreligionnaires, Omar Dudduh El Founti prenait la fuite pour le Maroc en 1994 où Hassan l’accueillera à bras ouverts en le nommant gouverneur sans destination. Un poste qu’il occupe toujours. Mais sa prestation d’allégeance au souverain alaouite lui coûtera sa nationalité espagnole qui lui sera retiré par un autre « ami du Maroc », l’ancien premier ministre Felipe Gonzalez.
A Rabat, où il s’installa, El Founti, sur instructions de Hassan II, commença à subventionner avec l’argent public marocain le pèlerinage à la Mecque de milliers de citoyens musulmans démunis de Melilla; Sans que les autorités espagnoles n’aient rien à redire face à ce déferlement de subventions marocaines.
Jusqu’à ce que récemment, à l’approche des élections locales, El Founti voyagea à Melilla où il réactiva le PDM, plaça sa fille en deuxième position sur la liste des candidats et commença à demander aux bénéficiaires du haj un renvoi d’ascenseur : c’est-à-dire des voix pour son parti.
Or, l’irruption de son parti dans la campagne électorale dessert avant tout les musulmans du CPM de Mustapha Aberchan qui pourrait perdre de précieuses voix qui l’empêcheront de culbuter le PP qui gouverne la ville. Un PP qui, étrangement, est le seul parti politique qui ne critique pas l’irruption de Dudduh dans la campagne électorale.
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