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La coalition sahélienne contre le terrorisme est née

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  • La coalition sahélienne contre le terrorisme est née

    Forte de son expérience, l’Algérie aura les commandes des opérations militaires dans la région.

    Placée sous le thème «Sécurité et développement», la rencontre de Bamako, la capitale malienne, qui a réuni, vendredi dernier, les ministres des Affaires étrangères des quatre pays du Sahel, (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) aura surtout permis aux participants de faire le point sur la situation et les risques sécuritaires qui menacent toute cette zone. Sur le plan chronologique, elle intervient au moment où le chaos libyen tend à se propager dangereusement au-delà des frontières de la Jamahiriya. A cet égard, même si elle s’inscrit dans le cadre d’un calendrier adopté par les pays concernés, elle n’a cependant rien d’une réunion où sont généralement débattues les affaires courantes.

    Sur le plan stratégique, elle reflète une prise de conscience collective face aux nouvelles menaces exprimées par Al Qaîda, notamment après l’annonce de la neutralisation de son chef «charismatique». De ce fait, la réunion de Bamako devrait constituer une étape très importante dans la construction de l’édifice sécuritaire sahélien dans lequel l’Algérie joue un rôle prépondérant sur les plans opérationnel et économique.

    Selon des sources sécuritaires, le Mali, trop longtemps réticent par rapport à un règlement politique de l’épineuse question des Touareg, serait sur le point d’adopter les mêmes démarches que celles de l’Algérie. Les exigences sécuritaires imposées par un contexte régional menaçant ont apparemment réussi à mettre tout le monde sur la même longueur d’onde.
    En plus des Algériens, Maliens, Nigériens et Mauritaniens expriment aujourd’hui, à l’unanimité, la nécessité absolue de consolider la présence des dizaines de tribus touarègue en leur assurant un soutien économique conséquent.
    L’aide de 10 millions de dollars accordée par l’Algérie au Mali devrait en principe, estiment nos sources, permettre de relancer certains projets infrastructurels au profit d’une population qui ne doit en aucun cas, être abandonnée au chantage et aux pressions exercées par les groupes terroristes et les clans mafieux qui ont plongé cette région dans l’insécurité pendant de nombreuses années. Ayant constitué le ventre mou dans la lutte antiterroriste, le Mali est en train de revenir aux Accords d’Alger concernant les rapports entre le pouvoir central et l’opposition touarègue qui a toujours revendiqué une participation effective dans la gestion des affaires du pays.

    En un mot, le Mali est en train de revoir sa copie afin de se donner une consistance réelle et un rôle efficace dans la sécurisation de la région. Le tout-sécuritaire n’étant qu’un élément quoique fondamental, c’est par le biais d’une prise en charge économique et sociale de l’ensemble des préoccupations exprimées par les populations de cette zone que les pays du Sahel entendent redémarrer leur coopération. Dans ce contexte, les 75.000 militaires qui seront mobilisés dans les prochains 18 mois, selon un plan antiterroriste adopté par les quatre pays, ne seront que mieux confortés dans leur mission. C’est à ce prix et uniquement à ce prix que les pays du Sahel vont pouvoir convaincre les puissances occidentales particulièrement de l’inutilité et l’inopportunité d’une intervention militaire étrangère. Forte de son expérience, l’Algérie aura les commandes des opérations militaires dans la région des forces de la coalition antiterroriste, tout en prenant en compte les différents programmes de réinsertion économique et sociale sans lesquels l’effort militaire n’aura aucune efficacité.

    En effet, le seul moyen efficace pour neutraliser Al Qaîda au Maghreb islamique, qui dispose aujourd’hui d’un trésor de guerre inestimable composé d’armes subtilisées en Libye et de moyens financiers provenant des multiples trafics et rançons, réside dans la capacité des pays concernés à répondre aux aspirations légitimes des populations de la région.

    Ikram GHIOUA
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Ils vont en profiter ces pays africains pour se développer car si on regarde bien c'est des pays pauvres et seul l'Algérie est riche parmi eux alors normal qu'elle soit la dirigeante des opérations. Vous avez raison, il faut aider vos voisins du sud. Et le peuple algérien dans tout ca?
    Allah al watan al malik

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