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Le CNT en quête de légitimité

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  • Le CNT en quête de légitimité

    Le Conseil national de transition a exprimé sa volonté de représenter la Libye à la prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le 8 juin prochain. Une présence qui implique une reconnaissance de la légitimité du CNT par les pays de l’Opep.
    Le 8 juin prochain, qui représentera la Libye à la réunion de l’Opep ? Le CNT a clairement fait savoir qu’il entendait occuper le siège de Tripoli. « Nous voulons participer à la réunion (…) mais nous ne savons pas encore si l’Opep nous invitera », a déclaré jeudi Mahmoud Chamman, responsable de communation des combattants de Benghazi. La défection récente du Ministre du pétrole du régime de Kadhafi, Choukri Ghanem, laisse planer un doute sur la personnalité qui pourrait prétendre, du côté de Tripoli, être présente à cette réunion. L’obstacle pour le CNT à y représenter la Libye est la question de sa légitimité. A part le Qatar, aucun pays de l’organisation des pays exportateurs de pétrole n’a reconnu le Conseil comme instance représentative du peuple libyen.

    Reconnaissance africaine

    Dans sa quête de légitimité, le CNT vient toutefois de marquer un point de plus sur le continent africain. Jeudi, une forte délégation du CNT s’est rendue à Dakar pour y rencontrer le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, au palais présidentiel. A la tête de la délégation, Ali Zeidan et Mansour Sayf Al Nasr ont remis à Wade un message écrit du président Abdeljalili. A l’issue de la rencontre, le président sénégalais a reconnu le CNT comme constitutif d’une « opposition historique et légitime ». Après la Gambie fin avril, le Sénégal est ainsi devenu le deuxième pays africain à reconnaître les représentants de l’opposition libyenne. Une satisfaction pour eux, qui souhaitent développer leurs relations avec le continent africain.
    Le régime libyen se délite

    A l’occasion de cette rencontre, le président sénégalais a également exprimé le souhait de voir se mettre en place des « institutions républicaines en Libye, à travers des élections démocratiques, libres et transparentes ». Cette transition passe inévitablement par le départ de Kadhafi, a noté le président Wade. Une vision partagée par Barack Obama, dans son discours de jeudi. Mais Tripoli ne l’entend pas de cette oreille. « Ce n’est pas Obama qui décide si Mouammar Kadhafi quitte la Libye ou non. C’est au peuple libyen de décider de son futur », a rétorqué le porte-parole du régime. ◆
    Céline Girard

    بارد وسخون
    M.Alhayani

  • #2
    Libye : "les choses bougent du point de vue diplomatique"


    Pour Saïd Haddad, "le front figé depuis plusieurs semaines prouve que la solution ne sera pas uniquement militaire". par Céline Lussato.


    Deux mois après le début de l'intervention en Libye, où en est-on ?
    - Il faut distinguer deux éléments. L'aspect militaire proprement dit et l'aspect diplomatique.
    Sur le plan militaire, il semblerait, qu'après deux mois, on soit arrivé à un certain immobilisme, une certaine stabilisation du front, ce qui a étonné une part des observateurs. Les forces de Kadhafi ont bien résisté face à la coalition. Même si, d'après les porte-parole de l'Otan, la fin de Kadhafi est proche, le point de rupture n'est pas atteint sur le plan militaire.

    Les porte-parole de l'Otan sont-ils dans un exercice de communication ?
    - On est aussi dans une guerre de communication. Les deux parties communiquent: d'un côté, l'Otan qui affirme que la fin des combats est proche et, de l'autre, le régime de Tripoli qui souligne la résistance de Kadhafi.
    Ce qu'il faut remarquer, c'est qu'il y a eu des changements durant ces deux derniers mois. Les insurgés respirent. Misrata a desserré son étau. Mais depuis quelques semaines, le front est figé, ce qui prouve que la solution ne sera pas uniquement militaire mais se trouvera sur le terrain diplomatique.

    On assiste justement à une accélération diplomatique avec notamment la quasi-reconnaissance d'une entité légitime par l'UE ou les derniers propos de Lavrov. Va-t-on vers des pourparlers de paix ?
    - Il y a eu plusieurs appels à la négociation ou au cessez-le-feu et ces efforts n'ont abouti à rien. Ce qui semble paradoxal, c'est que si sur le plan militaire les choses apparaissent figées, sur le plan diplomatique les choses sont en train de bouger. Si le CNT n'est pas vraiment reconnu officiellement par la communauté internationale, il y a une politique de reconnaissance de petit pas: l'Union européenne ouvre un bureau à Benghazi, le 10 Downing street souhaite un bureau de représentation du CNT à Londres… On est dans l'entre-deux, dans la voie d'une reconnaissance.

    Les populations de l'Ouest se reconnaissent-elles dans le CNT ?
    - Il est très difficile de savoir ce qui se passe à l'Ouest où le régime tient bon. On est vraiment face à une inconnue concernant ce que souhaitent ces populations. L'emprise du pouvoir sur la région empêche l'expression de divergences politiques, d'autant que la population, qui est de plus en plus touchée par l'embargo, a des préoccupations plus matérielles.

    La Libye est au programme du G8 jeudi et vendredi. Que va-t-il en ressortir ?
    - Je ne crois pas que de grands changements sortent du G8, sous réserve d'annonces spectaculaires inattendues. On s'oriente vers une continuité, un soutien au CNT qui est dorénavant reconnu comme un interlocuteur.
    La Russie, depuis deux semaines avec l'admonestation de Tripoli, a effectué un virage à l'égard de Tripoli. Les lignes ont bougé, même si ce n'est pas au point de soutenir les frappes.
    La Russie peut d'ailleurs être un intermédiaire entre les deux parties. Même si, avec les poursuites contre Kadhafi pour crime contre l'Humanité, les insurgés n'ont pas intérêt à entrer en négociation.
    Le G8 devrait donc se borner à des appels à la négociation, à l'arrêt des hostilités. Je ne vois pas les forces en présence aller au-delà de ce qui a été fait, avec peut-être quelques déclarations sur le financement de l'insurrection et la fourniture d'armes. Mais on ne devrait pas aller au-delà de ce qui a été fait auparavant.

    Interview de Saïd Haddad, chercheur associé à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Iremam) et spécialiste de la Libye, par Céline Lussato – Le Nouvel Observateur
    (le lundi 23 mai 2011)
    بارد وسخون
    M.Alhayani

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    • #3
      Ils ont été reçus aujourd'hui en Russie !

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      • #4
        aujourd hui c était à Ankara, il marque des points et ca avance sur des pas solides
        بارد وسخون
        M.Alhayani

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