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Pour la création d'un lobbying algérien

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  • Pour la création d'un lobbying algérien

    La création d'un lobbying algérien peut il être un jour envisagé comme stratégie de défense des intérêts économiques et culturels du pays?

    ===

    Parmi les instruments de la guerre cognitive qui détermine, depuis les deux dernières décennies, l’hégémonisme des puissances telles que les Etats-Unis, le lobbying est une arme offensive de première importance. Qu’il s’agisse de guerre de l’information ou d’intelligence économique, il a une implication géostratégique dont nul gouvernement ne peut, aujourd’hui, faire l’économie s’il veut préserver un tant soit peu les intérêts du pays dont il est en charge.
    En ce début du XXIe siècle, le monde est bipolaire, non pas en termes de confrontation entre deux superpuissances, comme c’était le cas à l’époque de la guerre froide et comme cela pourrait être le cas d’ici quelque temps lorsque la Chine contrebalancera l’influence des Etats-Unis, mais au regard des luttes d’influence civilisationnelle.

    D’un côté, nous avons une aire qui encourage le libre-échange, tributaire de la mondialisation et de la suppression graduelle des barrières douanières. Ce monde-là, axé sur la société de l’Information, est dans une large mesure lié à l’Internet et à l’e-commerce. Face à lui, il y a le monde des guerres souterraines tributaires des rapports de force entre les puissances et de leurs jeux d’influence, c’est-à-dire de domination. Il est plus difficile à percevoir mais ses effets sont tout autant efficients dans la détermination des rapports entre les pays et entre les peuples.

    Dans l’affrontement qui régule les échanges internationaux et qui voit des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil mener une politique de dumping majeur, nonobstant le benchmarking, la contrefaçon et autres subterfuges, il y a un aspect primordial qui a trait à la capacité d’un Etat d’anticiper les règles du business ou de la politique traditionnelles pour s’investir dans les arcanes de la manipulation, de l’information ciblée et autres stratégies de pression sur l’opinion publique pour la rendre sensible, puis favorable à une donne politique qu’elle ignore ou qui l’indiffère.

    C’est au pouvoir politique qu’il incombe d’initier ce genre de stratégie, que ce soit dans les secteurs de l’économie, de la politique, de la diplomatie etc. On voit mal, en effet, des patrons de PME-PMI ou même de grandes entreprises étatiques, qui ont à gérer dans l’urgence des problèmes suffisamment absorbants, se préoccuper de tels enjeux qui le plus souvent les dépassent.

    Dans le domaine économique et commercial, la guerre cognitive est telle qu’un pays comme l’Algérie n’a pratiquement aucun moyen de se protéger efficacement. Il suffit néanmoins de se souvenir que le patriotisme doit être aussi économique, comme en témoigne l’existence aux Etats-Unis d’un réseau de cadres supérieurs à la retraite, installé non loin de la Maison-Blanche, qui travaille activement et bénévolement pour la défense des intérêts économiques du pays. A titre d’exemple, ce réseau a eu à son actif la récupération d’une technologie française innovante, celle de la carte à puce, que la France n’est pas parvenue à protéger et à rentabiliser. Cela pour dire qu’à l’heure du libéralisme triomphant, les chevaux de Troie sont innombrables et que là où un pays en voie de développement pense trouver un essor, il risque de se retrouver confronté, au bout d’un certain temps, à des situations dramatiques. Le business consiste à prendre l’argent des subventions là où il se trouve, en profitant de mesures législatives données de nature à attirer les IDE, puis à se retirer en laissant tout ou partie d’une population au chômage. Au mieux, ces investisseurs demeureront à condition de prendre le contrôle de vastes pans de l’économie nationale.

    Dans le domaine politique et diplomatique, la guerre est d’une tout autre nature. En témoigne le récent épisode de la question sahraouie qui a vu le Maroc actionner pendant des mois la machine de guerre dont il dispose pour emporter la décision du Conseil de sécurité de l’ONU, avalisant son projet d’autonomie. Fort d’une tradition de lobbying mise en oeuvre et développée jusqu’à l’outrance par le roi défunt Hassan II, puisqu’elle n’épargne aucun secteur d’influence, mêlant habilement politiciens, hommes d’affaires, intellectuels, artistes et quidams, le Maroc conduit ce type de guerre selon des priorités et des visées indéniablement cognitives, n’ayant rien à voir avec l’amateurisme de certains de nos adeptes de lobbying qui, faute de savoir comment et quand agir, s’emmêlent jusqu’à obtenir le résultat contraire au but recherché !

    Un exemple? Courant mars-avril, le gouvernement marocain a engagé des fonds importants afin de diligenter en Europe, à partir de Londres, et aux Etats-Unis une campagne de presse vantant les mérites de l’occupation marocaine du Sahara-Occidental et mettant en exergue les efforts consentis pour le développement du territoire. Parallèlement à cela, ses relais invisibles ont approché les instances onusiennes comme, aussi, ils ont interpellé les cercles d’amitié américano-marocaine, à dominante juive, pour leur demander de se mobiliser en sa faveur. L’Algérie manque-t-elle singulièrement de savoir-faire en ce domaine ou est-ce la nature même de sa personnalité qui lui fait obstacle dans ce jeu d’influence secret qui obéit à une règle et une seule, laquelle consiste à «ne pas se faire avoir»?

    A regarder les immenses possibilités qui s’offrent à elle, que ce soit à travers sa diaspora en Europe et en Amérique, ou que ce soit par les nombreuses personnalités de toutes obédiences qui ne demanderaient pas mieux que de se mobiliser en sa faveur, à condition, évidemment, de trouver une once de considération et un peu de reconnaissance, il est clair que seule la volonté de faire manque cruellement. Le lobbying, élément non négligeable de la guerre cognitive, doit, un jour ou l’autre, faire partie de notre stratégie nationale de défense des intérêts économiques et culturels du pays. Et pour cause, l’un des paramètres clés de la guerre cognitive relève de la capacité d’un Etat à situer l’adversaire, ses méthodes et ses objectifs. Partant de là, il lui reste à faire preuve d’anticipation, c’est-à-dire à gérer non pas au jour le jour, pas plus du reste que pour un avenir proche mais bel et bien en fonction du long terme. Mais cela, c’est une autre histoire...

    Par L'expression

  • #2
    $ £ €

    C'est tres instructif !
    Si je resume bien, le Maroc est de meilleur lobbyng que l'Algerie, parcequ'il s'y est pris plus tot que l'Algerie, bon tres bien. l'Algerie serait en passe de le rattrapper, encore une bonne chose.
    Donc nous allons nous retrouvé avec deux pays dont l'efficacité de lobbyng serait equivalente.
    Le maroc paye, l'algerie paye, Le maroc paye, l'algerie paye.
    Une poule aux oeufs d'or, il n'y a pas de raison pour que cela s'arrete !

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    • #3
      Le fait de comparer le lobbying marocain et algérien est une méconnaissance des deux structures. Les deux pays n'ont pas les mêmes parcours historiques, ni les mêmes conceptions de la vision géopolique.
      La société marocaine, malgré ses imperfections, reposee sur un système séculaire. La monarchie associée au divin fédére et pérennise le pouvoir. Le roi HassanII excellait dans cet art de gouvernance ( Machiavel était son livre de chevet). Le maroc a préservé l'unité de son peuple par ce système et a utilisé les principes d'une monarchie: vous êtes tous sujets du roi, qu'importe vos croyances, vos souhaits ou vos prétentions. Après l'indépendance, on efface tout et reprend le cours de l'histoire (monarchie).
      L'Algérie a vécu autre chose, à l'image des autres révolutions et s'identifie comme un maillon du nouveau monde post colonial. Son internationalisation lui donnait un rôle de leader et se trouvait affublé de ce titre, qu'elle a assumé d'ailleurs. Dans cette situation, l'Algérie a péché par orgueil ou par ameuturisme. Les élites ont quitté le pays, poussés par les tenants du pouvoir vers d'autres cieux, soit par idéologie, philosophie religieuse ....
      Donc l'Algérie n'arrivera presque jamais à rivaliser avec le maroc en utilisant les mêmes concepts. Il faut chercher autre chose...!
      La diapora algérienne

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      • #4
        un lobbyng c'est bien c'est meme trés bien pour defendre les intérets du pays et non pour nuire au voisin et là est la differrence

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        • #5
          L'argumentation est tirées par les cheuveux !

          Defendre les interets des uns, se traduits forcement par; nuire aux interets des autres. Que se soit legitime ou pas, là n'est pas la question.

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          • #6
            En algérie ce n'est pas un problème de lobbying mais juste un manque de communcation. Ou plutôt l'absence de communication. L'algérie ne sait pas vendre son image, donc elle laisse le champ libre à toutes les instances personnes qui s'autoproclament spécialiste de ce pays. L'image de l'Algérie en france est deformée et ne refléte pas ce qui est entrain, de se passer dans le pays.

            Prenez l'exemple de la grâce présidentielle accordée aux journalistes. On peut considerer cela comme une volonté du pouvoir d'améliorer l'image de la presse qui reste malgré tout la plus libre du monde arabe. Mais le résultat vu de france est : Benchicou reste en prison.

            La gestion de l'hospitalisation de boutef est un autre exemple. Dans d'autres pays arabes ou africains, on sait que les chefs étaient malades une fois qu'ils ont rendu l'âme. Dans le cas de l'agérie on balance un communiqué d'hospitalisation comme signe de transparence et c'est l'effet contraire qui se produit. Le président est entrain de mourrir. On nous sort cheb mami pour rassurer la population. Ridicule.

            Sur un autre registre, le plus grand chantier vient d'être lancé. L'autoroute. Les médias étrangers en parle tres peu, en tous les cas ne lui reserve pas la place qu'il mérite. En revanche, le contrat d'armement avec la russie a fait couler bcp d'encre.

            La seule communication qui semble être relayée, c'est les reserves de change. A chaque on les mets à jour. 30, 40, 50, 60, 70 milliards de dollars.

            J'apprends aussi que l'algérie par la voix de son ministre vient de contester le dernier rapport de la banque mondiale. Mais c'est avant qu'il fallait le faire.

            Chaque ministre doit faire son travail et communiquer tres largement dessus. Car l'algérie ne mérite pas l'image qu'on perçoit d'elle.

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            • #7
              Exact maroc! Chaque pays utilise sa méthode pour valoriser son pays, convaincre les autres comme bon lui semble. S'il le fait sur le dos des autres, le retour de manivelle risque d'être fatal.

              En effet, l'Algérie communique mal, très mal. Sa diplomatie est très efficace à l'extérieur mais nul à l'intérieur. Moi je dis, ça n'avance que moi, tous les pays arabes ont le syndrome du secret et du coup bas. Ils gouvernent comme au moyen âge et n'ont aucun respect , plus ou moins selon les pays, vis à vis de leur peuple.

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              • #8
                Dommage qu'il ne se soit trouvé aucun homme d'affaires algerien pour racheter france soir.cela aurait constitué une base de communication et m'aurait donné une occasion de s'abonner à un journal.

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                • #9
                  Je lance un appel aux autorités algériennes et aux algériens de bonnes intentions qui ont un seul souci, l'Algérie; le bien de l'Algérie.
                  Il faut tout d'abord oublier toutes les rancunes d'avant la révolution, pendant, et après la révolution et, penser communauté algérienne.
                  Tant que le problème Kabyle n'est pas réglé d'une façon juste, concertée et approuvée de toutes les fractions, la nation algérienne est bancale.
                  Il y a une résistance farouche de la part d'une communauté kabyle, en algérie, en Europe et dans le monde, qui pensent à juste ou fausse raison que l'Etat algérien ne les représente pas et arrogant à leurs revendications.
                  C'est une communauté de grande valeur et "certains" ont des postes stratégiques, surtout en France. Comme vous le savez, les français ont beaucoup d'estime pour cette communauté algérienne, qui s'adapte et s'intègre facilement: cet estime est-il sincère ou calculé? qu'importe.
                  Il faut avouer que la Kabylie a eu toujours ( des siècles), un statut particulier. Les us et coutumes de cette région sont tjs intactes malgré les vicissitudes de l'histoire. Cette région a tjs été solidaire dans tous les combats pour l'Algérie mais intransigeante sur sa spécificité.
                  Dans le cas contraire, inéluctablement, la kabylie demandera son autonomie.

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                  • #10
                    tu veux donc un lobbying kabyle.attention gero va crier au troll.

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                    • #11
                      Salut Farrailleur!
                      Pas du tout, c'est une communauté structurée et profondément algérienne.
                      Donc, il ne faut pas l'exclure.

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                      • #12
                        ce qui est gênant c'est que ses porte parole donnent parfois le sentiment de prendre fait et cause pour les ennemis de l'algerie.(f mehenni).

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