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KABYLIE: «Oui, j’ai kidnappé des gens!»

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  • KABYLIE: «Oui, j’ai kidnappé des gens!»

    TÉMOIGNAGES SUR CE PHÉNOMÈNE QUI SÈME LA PSYCHOSE EN KABYLIE : «Oui, j’ai kidnappé des gens !»

    Les propos de ce jeune versé dans le «business» du kidnapping renseignent sur la détresse de toute une région.


    Ces aveux froids ont été recueillis en exclusivité dans le sous-sol du tribunal d’Azazga en présence du procureur de la République et des victimes de ce kidnappeur, à présent sous les verrous. Retour sur les détails de l’affaire la plus médiatisée en Kabylie, à savoir le kidnapping puis, l’assassinat de l’entrepreneur Hend Slimana. Le prévenu se tient en face du procureur. Un criminel sans cagoule, les yeux froids, un regard glacial et un visage impassible. Sans sourciller, il réplique froidement au point de déstabiliser le procureur. «Oui, c’est moi qui ai tué Hend Slimana!».

    Dévisagé par ses victimes, il a les mains nouées derrière le dos. Il incline doucement la tête après avoir regardé tous ses ex-otages. C’est un jeune. Un jeune homme de 23 ans qui a rejoint l’un des plus puissants groupes de kidnappeurs en Kabylie.

    Il vient d’être arrêté ainsi que six de ses acolytes. Dans ce tribunal d’Azazga, au centre de cette paisible ville située au nord de la wilaya de Tizi Ouzou, les auteurs des tout derniers kidnappings perpétrés en Kabylie, sont présentés devant le procureur de la République. «C’est toi qui as tiré sur Hend?» interroge d’un ton sec le procureur s’adressant à l’inculpé, ajoutant sans transition: «Pourquoi as-tu tiré sur lui? L’as-tu reconnu? Raconte-nous tout ce qui s’est passé?» Nul n’a osé faire le moindre bruit.

    Le silence devient pesant. Comme si le temps s’était figé. Les victimes traumatisées, le perforent du regard, comme pour lui soutirer la moindre parole qui les renseignerait sur le pourquoi d’une telle barbarie. Il hoche la tête et expire. Le prévenu réagit enfin: «C’est moi qui ai tiré sur lui. J’ai eu si peur, sans me rendre compte, j’ai appuyé sur la gâchette. Le voyant tomber à terre, j’ai compris que je l’avais touché. J’ai vite lâché mon kalachnikov au sol». Le procureur revient à la charge: «Combien et quel genre d’opérations auxquelles as-tu participé?». C’est la stupeur: «Quatre. deux kidnappings, un faux barrage, une attaque à main armée». Combien d’argent as-tu empoché? «Pour les kidnappings, j’ai touché 110 millions et 45 millions pour l’attaque à main armée». Qu’as-tu fait de cet argent? «J’ai réalisé une plate-forme pour une maison que je construis au village.» «C’est bon, sors», ordonne le procureur. C’est l’histoire du 57e enlèvement en Kabylie perpétré le 14 novembre 2010.

    Slimana Hend dit Hidouche, de retour d’Azazga où il avait dîné avec un parent, tombe dans un faux barrage nez à nez avec trois individus armés de kalachnikovs sur la route d’Aghribs. Tentant de se sauver il sera atteint de plusieurs balles et laissé pour mort. Les ravisseurs ont alors emmené avec eux son cousin Omar. Ce dernier passera une semaine de captivité puis libéré sous la pression de la population.

    Entre-temps, Hend succombera à ses blessures. Les membres du groupe, auteur présumé des kidnappings en Kabylie, sont sous les verrous.


    Idir TAZEROU

    Journal L'Expression

  • #2
    Comme pour les terroristes, les kidnappeurs méritent aussi la peine de mort. Ils doivent être jugés, et ceux reconnus coupables doivent être exécutés.

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