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Le travail des enfants est un fléau mondial

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  • Le travail des enfants est un fléau mondial

    Selon le rapport de l'organisation internationale du travail, l'exploitation commerciale des enfants âgés de 5 à 17 ans a diminué de 11% en quatre ans.

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    Le travail des enfants n'est pas une fatalité. Présenté ce matin, le deuxième rapport de l'OIT (Organisation internationale du travail) sur le sujet montre une réelle amélioration entre 2000 et 2004.

    Au cours de cette période, le nombre d'enfants âgés de 5 à 17 ans astreints au travail a baissé de 11%, pour «tomber» à 217,7 millions tout de même. La baisse atteint 26% si l'on ne considère que les travaux dangereux, toujours assurés par quelque 126 millions d'enfants. Mieux, dans la classe d'âge des 5-14 ans, le nombre d'enfants qui effectuent encore aujourd'hui des travaux dangereux a reculé de 33%, à 74,4 millions.

    «Ce rapport nous apprend que de plus en plus d'enfants, filles ou garçons, quittent leurs postes de travail pour rejoindre les salles de classe, ... à l'abri de l'exploitation et sur la voie conduisant à de véritables chances de la vie», se félicite Juan Somavia, directeur général du Bureau international du travail (BIT), secrétariat général de l'OIT.

    C'est la région Amérique latine et Caraïbes qui affiche les progrès les plus remarquables : seuls 5% des enfants sont aujourd'hui encore astreints à un travail, soit deux tiers de moins qu'en 2000. L'Afrique subsaharienne, victime d'une croissance démographique effrenée et de la propagation du sida, occupe, quant à elle, la queue du peloton, note l'OIT.

    La diminution du travail des enfants a évidemment un lien avec la croissance économique. Dans les pays où les revenus par habitant s'échelonnent entre 500 et 1 000 euros, la proportion des enfants de 10 à 14 ans qui travaillent se «limite» à 10-30%. Là où les revenus par habitant ne dépassent pas 500 euros, cette proportion peut atteindre jusqu'à 30 à 60%. Par ailleurs, la structure de la production est importante : plus la part de l'agriculture dans le produit intérieur brut (PIB) est forte, plus le travail des enfants est répandu.

    Les études, profitables à long terme

    Si le niveau de développement d'un pays est essentiel pour son évolution sociale, lutter contre l'exploitation des enfants nécessite néanmoins une politique volontariste. «La mise en place, pays par pays, d'un système universel de scolarité jusqu'à l'âge de 14 ans a marqué le début d'un recul effectif du travail des enfants», relève l'OIT. Le rôle des partenaires sociaux dans la promotion de normes internationales du travail, qui a conduit à l'élimination du travail des enfants dans la fabrication de ballons de football au Pakistan, a également joué. Sans compter la multiplication des bailleurs de fonds et des acteurs internationaux, comme les Etats-Unis et plus récemment la Commission européenne, très impliqués dans cette noble cause.

    De manière assez prosaïque, le rapport souligne que «l'élimination du travail des enfants et son remplacement par l'éducation universelle procureraient des avantages économiques énormes : au cours de la période 2001 à 2020, on estime que les coûts seraient de 760 milliards d'euros, pour des avantages économiques à long terme évalués à quelque 5 106 milliards. Soit un ratio positif de 6,7 fois, ou encore un taux de rendement interne de 43,8% ! S'ils mettaient tous leurs enfants à l'école, l'Afrique et le Moyen-Orient bénéficieraient des ratios les plus élevés (8,4). Globalement déficitaire durant une quinzaine d'années, le programme deviendrait ensuite largement bénéficiaire.

    Requinqué par ces bonnes statistiques, le BIT se fixe un nouveau défi : éliminer les pires formes de travail des enfants d'ici à dix ans.

    Par le Figaro
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