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Réunion à Genève du Comité contre la torture

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  • Réunion à Genève du Comité contre la torture

    Le Comité contre la torture des Nations unies se réunit à partir de vendredi à Genève pour évaluer la manière dont Washington respecte la convention de l'ONU contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, signée en 1984.

    C'est la première fois que la politique de Washington en la matière est ainsi passée en revue, depuis le lancement par les Etats-Unis de leur guerre contre le terrorisme, après les attentats du 11 septembre 2001.

    Le Comité a été destinataire cette semaine d'un rapport d'Amnesty International dénonçant les violations des droits de l'homme commises par les Etats-Unis, et ce malgré le tollé international provoqué par le scandale de la prison d'Abou Ghraïb et les comportements dégradants répertoriés dans d'autres centres de détention américains.

    "A l'évidence, c'est un moment difficile pour les Etats-Unis, avec les nombreuses allégations qui ont été faites. Mais nous n'éluderons pas les questions qui nous sont posées", a commenté jeudi John Bellinger, conseiller juridique du Département d'Etat et chef de la délégation américaine assistant aux auditions à Genève.

    Les Etats-Unis, comme les 140 autres Etats signataires de la Convention, sont tenus de remettre régulièrement au Comité des rapports montrant que le pays a bien pris les mesures appropriées pour empêcher les actes de torture, et protéger les personnes privées contre toute atteinte à leur intégrité physique et morale.

    Dans son rapport remis en janvier dernier, Washington souligne être "opposé sans équivoque" à la torture, réaffirmant son engagement à respecter les obligations découlant de la Convention, ratifiée par le Sénat en 1994.

    Mais le Comité contre la torture, regroupant dix experts indépendants qui se réunissent deux fois l'an, pointe des mémorandums du Département américain de la Justice de 2002 et 2004. Ces documents, selon l'instance onusienne, donnent une interprétation légale de la torture "beaucoup plus restrictive" que les critères retenus auparavant par l'ONU.

    Le Comité va ainsi demander à Washington de s'expliquer sur ses centres de détentions secrets, ses règles et méthodes d'interrogatoires. Il veut également savoir si l'administration du président George W. Bush assume la responsabilité des actes de torture présumés perpétrés par des agents américains hors du territoire national.

    "Au vu des nombreuses allégations de tortures et mauvais traitements de personnes en détention sous la juridiction (des Etats-Unis) et du cas de la prison d'Abou Ghraïb, quelles mesures spécifiques ont été prises pour identifier les problèmes (...) et y remédier", demande notamment le Comité.

    Washington devra également s'expliquer sur le fait de savoir si des enquêtes indépendantes ont ou non été ouvertes concernant l'éventuelle "responsabilité de hauts responsables de l'administration, dont la CIA, le Département de la Défense, le Département de la Justice et les forces armées".

    Le Comité doit remettre ses conclusions, qui n'ont aucun caractère contraignant, à l'issue de ses travaux le 19 mai.

    Par AP
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