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L'optimisme des patrons britanniques commence à flancher

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  • L'optimisme des patrons britanniques commence à flancher

    Encore au plus haut en février dernier, le moral des chefs d'entreprise britaniques a enregistré une nouvelle baisse en avril. Et ce n'est pas le ralentissement de la croissance qui va l'améliorer.

    L'indice mesurant les perspectives d'évolution de la production des industriels pour les trois prochains mois a reculé à +20 points contre +22 en mars et +27 en février, où il se trouvait au plus haut depuis quatre ans, d'après la Confederation of British Industry. Mais l'optimisme des patrons risque de s'éroder dans les prochains mois.

    Certes, l'économie britannique a renoué avec la croissance au premier trimestre, après un trou d'air fin 2010 lié au mauvais temps. Le PIB a crû de 0,5% sur les trois premiers mois de l'année par rapport au trimestre précédent, ce qui lui a permis d'échapper à un retour dans la récession. Mais, ce rebond peu impressionnant a reposé quasi-exclusivement sur le secteur des services, qui représente à lui seul les trois-quarts du PIB. En revanche, la croissance de l'industrie a décéléré, à 0,4% contre 0,8% au trimestre précédent. Et l'activité du BTP a amplifié sa dégringolade, chutant de 4,7% après un repli de 2,3% fin 2010.

    Cette performance modeste ne fait que renforcer les craintes d'une nette érosion de la reprise dans les mois qui viennent, pris en tenaille entre une cure d'austérité budgétaire sans précédent, qui va peser sur la consommation et l'emploi, et une flambée des prix, qui mine le pouvoir d'achat des ménages et les marges des entreprises, et risque d'obliger la Banque d'Angleterre à relever tôt ou tard les taux d'intérêt.

    Pour l'heure, un resserrement monétaire semble moins pressant compte tenu de cette faiblesse de l'activité et de la réduction des déficits publics. Les emprunts nets sur l'ensemble de l'exercice budgétaire 2010/2011 sont ressortis à 141,4 milliards de livres, soit 4,8 milliards de moins que la prévision officielle. Exprimé en pourcentage du Produit intérieur brut, le déficit ainsi mesuré est ressorti à 9,6%, mieux là encore que l'objectif officiel de 9,9%.

    Par l'Expansion
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