Casablanca. L’Union des étudiants juifs de France, plus connue sous ses signes de UEJF, l’une des organisations estudiantines juives les plus actives de l’Hexagone (surtout à Paris et sa région) vient tenir sa convention nationale au Maroc.
Et pas dans une seule ville, sinon dans trois cités différentes : Marrakech, Casablanca et Rabat.
L’UEJF qui avait tenu sa conférence annuelle à New York, en 2004, puis à Tel Aviv, en Israël, il y a quatre ans, a choisi cette fois-ci le Maroc « parce qu’il est l’un des lieux les plus représentatifs du Judaïsme sépharade aujourd’hui ».
Une délégation de 100 personnes, étudiants juifs et personnalités, vont donc durant les cinq jours que va durer la convention de l’UEJF, entre le 26 et le 30 mai, sauter de Marrakech à Casablanca, puis de la capitale économique du Maroc à Rabat, la capitale politique.
L’UEJF explique ce choix parce que le Maroc serait, en plus de sa « magie », de ses « riyads, sa casba et ses souks à perte de vue » (sic), un haut lieu historique de la « coexistence entre les communautés ». Trois personnalités françaises du monde de la culture, le cinéaste Elie Chouraqui, l’écrivain polémiste Yann Moix et l’historien Benjamin Stora, seront du voyage.
Dans sa brochure de présentation, l’UEJF termine l’explication de ce périple par une assurance : « Sécurité assurée ».
L’UEJF est une organisation juive née après la seconde guerre mondiale. Durant la Guerre d’Algérie, ses militants de France ont soutenu l’indépendance de l’Algérie, alors que leurs coreligionnaires et militants dans ce pays d’Afrique du Nord voulaient garder l’Algérie sous tutelle française.
En 1967, une partie de ses élites ira rejoindre les files de Tsahal, l’armée d’Israël, lors de la Guerre des six jours, une guerre d’agression déclenchée par l’Etat hébreu pour neutraliser l’Egypte de Nasser.
Mais l’UEJF s’est aussi investie dans l’antiracisme en participant à la création de SOS Racisme en 1984 et en menant des actions anti-racistes en France en collaboration avec d’autres mouvements anti-racistes et antisémites. Dimanche dernier, elle était partie prenante dans la 3e édition des Assises de la lutte contre les préjugés qui s’est tenue à Paris.
Mouvement qui se déclare ouvertement sioniste mais également « pro palestinien » et pro accords d’Oslo, ce qui en fait une drôle de harira, l’UEJF est tout de même un grand soutien de l’Etat d’Israël.
L’UEJF s’est discréditée en 2002 en se joignant à une plainte, pour incitation à la « haine raciale » visant le journaliste Daniel Mermet de France Inter, déposée par Gilles-William Goldnadel, le très controversé président fondateur d’Avocats sans frontières, qui contrairement à ce qu’indique son nom est une organisation spécialisée dont le souci est de poursuivre en justice tous ceux, juifs ou non juifs, qui se montrent un peu trop antisionistes dans le conflit israélo-palestinien. Un procès qu’elle a perdu.
C’est la première fois que l’UEJF tient une convention nationale dans un pays arabe et musulman.
Badr Soundouss
Et pas dans une seule ville, sinon dans trois cités différentes : Marrakech, Casablanca et Rabat.
L’UEJF qui avait tenu sa conférence annuelle à New York, en 2004, puis à Tel Aviv, en Israël, il y a quatre ans, a choisi cette fois-ci le Maroc « parce qu’il est l’un des lieux les plus représentatifs du Judaïsme sépharade aujourd’hui ».
Une délégation de 100 personnes, étudiants juifs et personnalités, vont donc durant les cinq jours que va durer la convention de l’UEJF, entre le 26 et le 30 mai, sauter de Marrakech à Casablanca, puis de la capitale économique du Maroc à Rabat, la capitale politique.
L’UEJF explique ce choix parce que le Maroc serait, en plus de sa « magie », de ses « riyads, sa casba et ses souks à perte de vue » (sic), un haut lieu historique de la « coexistence entre les communautés ». Trois personnalités françaises du monde de la culture, le cinéaste Elie Chouraqui, l’écrivain polémiste Yann Moix et l’historien Benjamin Stora, seront du voyage.
Dans sa brochure de présentation, l’UEJF termine l’explication de ce périple par une assurance : « Sécurité assurée ».
L’UEJF est une organisation juive née après la seconde guerre mondiale. Durant la Guerre d’Algérie, ses militants de France ont soutenu l’indépendance de l’Algérie, alors que leurs coreligionnaires et militants dans ce pays d’Afrique du Nord voulaient garder l’Algérie sous tutelle française.
En 1967, une partie de ses élites ira rejoindre les files de Tsahal, l’armée d’Israël, lors de la Guerre des six jours, une guerre d’agression déclenchée par l’Etat hébreu pour neutraliser l’Egypte de Nasser.
Mais l’UEJF s’est aussi investie dans l’antiracisme en participant à la création de SOS Racisme en 1984 et en menant des actions anti-racistes en France en collaboration avec d’autres mouvements anti-racistes et antisémites. Dimanche dernier, elle était partie prenante dans la 3e édition des Assises de la lutte contre les préjugés qui s’est tenue à Paris.
Mouvement qui se déclare ouvertement sioniste mais également « pro palestinien » et pro accords d’Oslo, ce qui en fait une drôle de harira, l’UEJF est tout de même un grand soutien de l’Etat d’Israël.
L’UEJF s’est discréditée en 2002 en se joignant à une plainte, pour incitation à la « haine raciale » visant le journaliste Daniel Mermet de France Inter, déposée par Gilles-William Goldnadel, le très controversé président fondateur d’Avocats sans frontières, qui contrairement à ce qu’indique son nom est une organisation spécialisée dont le souci est de poursuivre en justice tous ceux, juifs ou non juifs, qui se montrent un peu trop antisionistes dans le conflit israélo-palestinien. Un procès qu’elle a perdu.
C’est la première fois que l’UEJF tient une convention nationale dans un pays arabe et musulman.
Badr Soundouss
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