Hosni Moubarak devra passé devant un tribunal pénal pour "corruption" et "meurtre avec préméditation".
Alors qu'un journal indépendant annonçait la semaine dernière que l'ancien dirigeant égyptien serait gracié en échange d'excuses aux Egyptiens et d'abandon de sa fortune, le parquet général vient d'annoncer qu'Hosni Moubarak et ses fils seraient jugés pour le meurtre de manifestants pendant le soulèvement populaire de janvier-février derniers et pour corruption.
L'ancien dirigeant et ses fils, Alaa et Gamal, sont sous le coup d'enquêtes sur l'origine de leur fortune et pour la répression des manifestations contre le régime qui aurait fait 846 morts selon un bilan officiel. En détention provisoire, l'ancien chef d'Etat, malade, est à l'hôpital de Charm el-Cheikh, tandis qu'Alaa et Gamal sont dans la prison de Tora, au Caire. Mardi, le Parquet général a décidé de les déférer devant un tribunal pénal et de les juger pour « meurtre avec préméditation », notamment.
« Moubarak, on n'accepte pas tes excuses »
Si sa femme Suzanne Moubarak avait été remise en liberté mardi 17 mai contre 4 millions de dollars de ses avoirs remis à l'Etat, l'armée égyptienne - au pouvoir depuis la chute du dirigeant le 11 février dernier - avait contesté immédiatement l'information du journal indépendant Al-Chorouk qui mentionnait son amnestie. Le quotidien expliquait que l'ancien président préparait « une lettre, qui sera diffusée sur les chaînes égyptiennes et arabes, dans laquelle il demande pardon, pour lui et sa famille, pour toutes les offenses qu'ils ont pu causer à la population » et qu'une remise d'avoirs à l'Etat de la part d'Hosni Moubarak, son épouse et leurs deux fils seraient la condition de leur libération.
Un quatrième homme dans le collimateur de la justice
Outre l'ancien président et ses deux fils, le parquet a annoncé ce mardi que le jugement d'un quatrième homme serait aussi prévu : celui de l'homme d'affaires en fuite Hussein Salem, traqué par Interpol international et accusé d'escroquerie et de détournement de biens publics. Les quatre hommes sont accusés de « meurtre avec préméditation », d'« avoir planifié le meurtre de certains participants aux manifestants pacifiques de la révolution du 25 janvier » et d'avoir abusé de leur position pour s'enrichir.
Cette semaine, des militants pro-démocratie avaient également appelé à de nouveaux rassemblements vendredi pour exiger le procès « des symboles de l'ancien régime ».
À peine ces informations publiées, une page était apparue sur Facebook, intitulée « Moubarak, on n'accepte pas tes excuses », qui réunissait dès le premier jour des centaines de personnes. L'armée avait alors fait savoir que le conseil de son autorité militaire n'intervenait « d'aucune manière dans les affaires judiciaires et particulièrement en ce qui concerne les symboles de l'ancien régime ».
France Soir
Alors qu'un journal indépendant annonçait la semaine dernière que l'ancien dirigeant égyptien serait gracié en échange d'excuses aux Egyptiens et d'abandon de sa fortune, le parquet général vient d'annoncer qu'Hosni Moubarak et ses fils seraient jugés pour le meurtre de manifestants pendant le soulèvement populaire de janvier-février derniers et pour corruption.
L'ancien dirigeant et ses fils, Alaa et Gamal, sont sous le coup d'enquêtes sur l'origine de leur fortune et pour la répression des manifestations contre le régime qui aurait fait 846 morts selon un bilan officiel. En détention provisoire, l'ancien chef d'Etat, malade, est à l'hôpital de Charm el-Cheikh, tandis qu'Alaa et Gamal sont dans la prison de Tora, au Caire. Mardi, le Parquet général a décidé de les déférer devant un tribunal pénal et de les juger pour « meurtre avec préméditation », notamment.
« Moubarak, on n'accepte pas tes excuses »
Si sa femme Suzanne Moubarak avait été remise en liberté mardi 17 mai contre 4 millions de dollars de ses avoirs remis à l'Etat, l'armée égyptienne - au pouvoir depuis la chute du dirigeant le 11 février dernier - avait contesté immédiatement l'information du journal indépendant Al-Chorouk qui mentionnait son amnestie. Le quotidien expliquait que l'ancien président préparait « une lettre, qui sera diffusée sur les chaînes égyptiennes et arabes, dans laquelle il demande pardon, pour lui et sa famille, pour toutes les offenses qu'ils ont pu causer à la population » et qu'une remise d'avoirs à l'Etat de la part d'Hosni Moubarak, son épouse et leurs deux fils seraient la condition de leur libération.
Un quatrième homme dans le collimateur de la justice
Outre l'ancien président et ses deux fils, le parquet a annoncé ce mardi que le jugement d'un quatrième homme serait aussi prévu : celui de l'homme d'affaires en fuite Hussein Salem, traqué par Interpol international et accusé d'escroquerie et de détournement de biens publics. Les quatre hommes sont accusés de « meurtre avec préméditation », d'« avoir planifié le meurtre de certains participants aux manifestants pacifiques de la révolution du 25 janvier » et d'avoir abusé de leur position pour s'enrichir.
Cette semaine, des militants pro-démocratie avaient également appelé à de nouveaux rassemblements vendredi pour exiger le procès « des symboles de l'ancien régime ».
À peine ces informations publiées, une page était apparue sur Facebook, intitulée « Moubarak, on n'accepte pas tes excuses », qui réunissait dès le premier jour des centaines de personnes. L'armée avait alors fait savoir que le conseil de son autorité militaire n'intervenait « d'aucune manière dans les affaires judiciaires et particulièrement en ce qui concerne les symboles de l'ancien régime ».
France Soir
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