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Comment la mafia “infiltre” le microcrédit

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  • Comment la mafia “infiltre” le microcrédit

    Ses réseaux dopent les prêts bancaires par l’usage de faux
    Comment la mafia “infiltre” le microcrédit


    Plusieurs individus ont été entendus par les services de sécurité dans les wilayas du centre. Des perquisitions de domicile ont permis aux enquêteurs de remonter les ramifications d’un nouveau genre de crime économique.

    Le phénomène touche, pour le moment, le secteur des transports, premier créneau de prédilection pour les jeunes pourvoyeurs de projets d’investissement et autres jeunes entrepreneurs en panne d’idées.
    Les récentes enquêtes menées par la Gendarmerie nationale montrent que les wilayas du centre du pays, dont notamment Alger, M’sila et Bouira, sont exposées à ce genre de crime économique d’un nouveau genre.
    Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, cette mafia a “infiltré” ces jeunes chômeurs en leur proposant une conversion de permis de conduire de catégorie A vers les catégories B et C, voire dans d’autres catégories, pour leur permettre d’acquérir des camions de gros tonnage, et ce, en monnayant des sommes d’argent faramineuses, allant de 30 000 à 50 000 DA et plus afin de concrétiser le projet.
    C’est que les criminels jouissent de grandes complicités dans les administrations, comme dans les daïras, les wilayas et les wilayas déléguées, où le fameux sésame est délivré en un temps record pour accélérer la procédure d’obtention du crédit bancaire.
    Ces faits interviennent au moment où l’État algérien s’investit à prendre des mesures d’urgence en faveur des jeunes chômeurs en leur facilitant l’accès au microcrédit, à commencer par sauter les verrous au niveau des banques, autrefois hésitantes, et en procédant à un traitement rapide des dossiers et des demandes au niveau de l’Ansej et de la Cnac.
    L’arrestation de 22 individus, dont des fonctionnaires, démontre comment cette mafia opère pour les “récupérer” dans des créneaux juteux, comme le transport de marchandises sans factures, le trafic de sable, de ciment et autres matériaux de construction.
    Selon les éléments de l’enquête menée par la GN, nous explique le responsable de la cellule de communication de la GN, le lieutenant colonel Abdelhamid Keroud, c’est grâce à l’extension de compétence dûment autorisée par les procureurs de la République que le pot aux roses a été découvert.
    Même si, pour le moment, les investigations n’ont pas révélé l’implication de banquiers et autres responsables des agences d’emplois, il est clair que le traitement expéditif des dossiers y est pour quelque chose.
    Car, pour rappel, l’État avait suspendu, il y a quelques années, le créneau du transport dans le micro-crédit pour des raisons de “saturation du créneau”. Le vice de forme étant vite “détecté”, le transport de marchandises sera alors ciblé pour contourner les arguments des banques et des chargés d’études du micro-crédit.
    Résultat des courses, des jeunes tombent entre les mains d’une mafia sans scrupule qui leur propose des offres alléchantes pour rembourser dans les délais leur crédit.
    Mais au-delà de ces actes dignes de délits et de crimes économiques, ces jeunes exposent la vie des usagers de la route à des dangers réels. Détenteurs de faux permis de conduire dans la catégorie “poids lourds”, ils commettent souvent l’irréparable sur les routes et, du coup, hypothèquent leur projet en construisant des châteaux de cartes.
    Liberté
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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