La voie des hélicoptères a été dégagée par la destruction de l'aviation et de la défense antiaérienne libyennes. Depuis plusieurs semaines, l'état-major de l'opération alliée «Protecteur unifié» suggérait le recours à ces appareils, précis dans l'attaque et capables de rotations rapides. Ils n'en restent pas moins des cibles, à la fois plus lentes et plus proches que les bombardiers.
L'engagement poussé par la France «n'est pas sans risque» dans un environnement où subsistent de nombreux missiles portables et autres lance-roquettes à l'épaule, observe un ambassadeur allié. Le scénario de cauchemar est celui de Mogadiscio en 1993, où un simple RPG de conception soviétique avait suffi pour abattre un Blackhawk des forces spéciales américaines. La mission militaire de secours à l'équipage, encore plus meurtrière, avait joué un rôle décisif dans le retrait des États-Unis hors de Somalie.
Lundi, malgré les assurances données à Paris, les alliés se montraient tièdes à l'idée de déployer leurs propres hélicoptères en Libye. Le Royaume-Uni dispose en Méditerranée d'un porte-hélicoptères, le HMS Ocean, avec à son bord des Apache. Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a jugé, comme Alain Juppé, qu'il est «nécessaire de faire monter la pression sur le régime Kadhafi». Mais, à Bruxelles, il s'est prudemment gardé d'annoncer un déploiement sur l'exemple français.
La pression du calendrier pourrait pousser les Européens à mettre le paquet. Le mandat libyen de l'Otan, d'une durée de quatre-vingt-dix jours, s'achèvera fin juin. Il peut bien sûr être reconduit, mais les alliés seront pressés de produire des résultats d'ici là. Avec un premier rendez-vous encore plus proche : un conseil de l'Otan convoqué pour le 8 juin à Bruxelles et, dans la foulée, une réunion aux Émirats arabes unis du «groupe de coordination» politique sur la Libye.
le Figaro
L'engagement poussé par la France «n'est pas sans risque» dans un environnement où subsistent de nombreux missiles portables et autres lance-roquettes à l'épaule, observe un ambassadeur allié. Le scénario de cauchemar est celui de Mogadiscio en 1993, où un simple RPG de conception soviétique avait suffi pour abattre un Blackhawk des forces spéciales américaines. La mission militaire de secours à l'équipage, encore plus meurtrière, avait joué un rôle décisif dans le retrait des États-Unis hors de Somalie.
Lundi, malgré les assurances données à Paris, les alliés se montraient tièdes à l'idée de déployer leurs propres hélicoptères en Libye. Le Royaume-Uni dispose en Méditerranée d'un porte-hélicoptères, le HMS Ocean, avec à son bord des Apache. Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a jugé, comme Alain Juppé, qu'il est «nécessaire de faire monter la pression sur le régime Kadhafi». Mais, à Bruxelles, il s'est prudemment gardé d'annoncer un déploiement sur l'exemple français.
La pression du calendrier pourrait pousser les Européens à mettre le paquet. Le mandat libyen de l'Otan, d'une durée de quatre-vingt-dix jours, s'achèvera fin juin. Il peut bien sûr être reconduit, mais les alliés seront pressés de produire des résultats d'ici là. Avec un premier rendez-vous encore plus proche : un conseil de l'Otan convoqué pour le 8 juin à Bruxelles et, dans la foulée, une réunion aux Émirats arabes unis du «groupe de coordination» politique sur la Libye.
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