Elle dort sur le banc,
Sa tête est posée sur la planche.
Elle dort et il fait froid.
L’avenir, elle s’en moque,
Pour le moment, elle dort.
Elle est ailleurs, dans un jardin;
Un rayon de soleil la réchauffe.
Les bourdons dansent autour des clématites.
Son tout petit se blottit contre elle.
Elle sent sa chaleur délicate tiédir sa poitrine.
Le rêve grandit merveilleux et naturel.
Elle entend sa petite voix frêle et douce:
“Maman, j’ai faim, maman, j’ai faim !”.
Elle s’agite dans son sommeil.
Le rêve s’estompe.
Elle a mal en son coeur.
Des mots reviennent, la peur grandit,
Le cauchemar est là, toujours le même,
Juge, assistante sociale, gendarmes...
“Mon petit bonhomme, où es-tu ?
Je t’aime tant, où es-tu ?”
Elle dort sur le banc.
Sa tête est posée sur la planche.
Elle dort et il fait froid.
La nuit glaciale la tenaille.
Demain, à l’heure où les cartables seront pleins,
L’éboueur noir découvrira la blancheur d’un corps
Inerte et raidi par le gel.
Sa tête est posée sur la planche.
Elle dort et il fait froid.
L’avenir, elle s’en moque,
Pour le moment, elle dort.
Elle est ailleurs, dans un jardin;
Un rayon de soleil la réchauffe.
Les bourdons dansent autour des clématites.
Son tout petit se blottit contre elle.
Elle sent sa chaleur délicate tiédir sa poitrine.
Le rêve grandit merveilleux et naturel.
Elle entend sa petite voix frêle et douce:
“Maman, j’ai faim, maman, j’ai faim !”.
Elle s’agite dans son sommeil.
Le rêve s’estompe.
Elle a mal en son coeur.
Des mots reviennent, la peur grandit,
Le cauchemar est là, toujours le même,
Juge, assistante sociale, gendarmes...
“Mon petit bonhomme, où es-tu ?
Je t’aime tant, où es-tu ?”
Elle dort sur le banc.
Sa tête est posée sur la planche.
Elle dort et il fait froid.
La nuit glaciale la tenaille.
Demain, à l’heure où les cartables seront pleins,
L’éboueur noir découvrira la blancheur d’un corps
Inerte et raidi par le gel.
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